Illustration par Lucia Manyari

Intersectionnalité et Nature : le cas de l’Écoféminisme

Amaël Cognacq
Éco-Habitons
Published in
8 min readMay 25, 2021

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Est-ce pertinent, absurde ou essentiel d’analyser conjointement inégalités sociales et préjudices environnementaux ?

Le concept d’intersectionnalité a été théorisé à la fin des années 80 par Kimberlé Crenshaw pour démontrer les manquements de la loi lorsque les questions de genre, de classe et de race ne sont pas adressées conjointement. Né aux Etats-Unis vingt ans après le mouvement des droits civiques, le concept s’est aujourd’hui exporté de part le monde et est utilisé pour analyser d’autres formes d’oppressions, telles que celles entre pays du Nord et de Sud global, ou encore d’orientation sexuelle et d’identité de genre. L’intersectionnalité a récemment été définie comme la “compréhension de l’oppression dans toute sa complexité et sa globalité” pour reprendre les mots de la chercheuse Maïka Sondarjee dans son ouvrage Perdre le Sud (2020).

S’il est surtout utilisé pour analyser les inégalités sociales, le concept d’intersectionnalité fonctionne tout-à-fait pour décrypter des enjeux socio-environnementaux. Les réflexions autour du racisme environnemental, par exemple, ont permis de mieux comprendre comment la crise écologique affectait davantage les personnes racisées. Dans ce cadre d’analyse, l’écologie devient ainsi une clé d’analyse pour comprendre des formes d’oppressions intersectionnelles.

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Amaël Cognacq
Éco-Habitons

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