Robot journaliste sur #Rio2016, avenir de l’IA “basique” ?

Thomas Gouritin
1jour1bot
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2 min readAug 8, 2016

Pour le moment côté sportif à quelques exceptions près c’est pas la grande joie côté français. Du point de vue marketing c’est assez verrouillé aussi par le CIO avec sa fameuse règle 40 qui interdit jusqu’à l’utilisation du hashtag #Rio2016 à toute marque ou entité commerciale non partenaire officiel (qui a donc payé le prix fort pour être associé à l’événement). On ne s’attardera pas sur l’esprit olympique bafoué à tous les étages par le CIO dans ce genre d’affaires comme dans la réintégration des athlètes russes.

Aujourd’hui on s’intéresse plutôt à un robot. Pour changer me direz-vous. Il faut dire que les Jeux Olympiques sont un formidable terrain de jeu pour l’innovation chez les médias du monde entier. Des milliers de données transitent chaque jour par les sites olympiques avec des scores et des actions de jeu qui génèrent autant de flux et de data. Une donnée qui permet de s’amuser un peu si on a quelques idées.

Le Washington Post exploite un robot journaliste

Pendant toute la durée des JO le Washington Post teste la puissance de l’intelligence artificielle pour faire gagner du temps à ses “vrais” journalistes sur le terrain. Il est vrai qu’un journaliste ou un community manager n’a pas une grande valeur ajoutée à partager les scores ou résultats “purs” sans analyse. Mais c’est des informations qui ont de la valeur et qu’il faut partager. Pour réussir à suivre tout ce qui se passe à Rio rien de mieux qu’un robot pour cette tâche ingrate.

“Si un idiot sans formation sur le sujet peut le faire, un script doit pouvoir le faire”

Cette maxime n’a jamais aussi bien pris tout son sens. Sur des choses aussi simples que “X gagne l’or en battant Z en finale de Y épreuve” un robot paraît assez intelligent pour proposer quelque chose de cohérent. On est d’ailleurs plus dans le robot bête et méchant que dans une véritable intelligence artificielle.

Rien de révolutionnaire mais ca fait le job comme on dit. Une bonne façon de dégager du temps aux journalistes pour faire leur métier : commenter, débriefer, analyser. Il faut, à mon avis, plutôt voir le robot journaliste de cette façon plutôt que comme un futur remplaçant de nos professionnels. Des essais qui ont également été tentés sur des élections municipales par des médias français sur de la diffusion pure et simple de résultats.

Dès que la data est structurée et que des règles peuvent encadrer la publication factuelle le robot pourra intervenir très facilement. Sur des élections ou sur des résultats sportifs par exemple. Jusqu’où iront les rédactions ? Les robots journalistes passeront-ils bientôt haut la main le test de Turing ? A suivre…

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Thomas Gouritin
1jour1bot

Expert IA et chatbots, product manager, vulgarisateur sur ma chaîne Regards Connectés #tech #IA #chatbots #marketing