Faut-il forcément avoir une page Facebook ?

Nicolas Bariteau
Nicolas Bariteau
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4 min readNov 20, 2011

Vous avez certainement entendu ici ou là qu’il faut entrer en conversation avec vos publics grâce aux réseaux sociaux… Regardez ! Qu’attendez-vous ? ils sont déjà sur Facebook, Twitter, bientôt sur Google +, et n’attendent que cela de discuter avec vous. Mais discuter de quoi ? Avec qui ? Pour faire quoi ? Ce ne sont pas là des questions anodines mais le fondement même de votre stratégie de communication. Pourquoi en serait-il autrement sur Internet et les réseaux sociaux ? Et comment faire le tri entre un phénomène de mode (Second Life), un nouveau mode de communication (Facebook et Twitter) et une révolution culturelle (Internet et le Web) ? Il faut avant tout replacer l’humain au centre de vos préoccupations de communicants et chercher à comprendre la spécificité et l’intérêt de ces réseaux pour entrer en contact.

Avoir une page Facebook, ça sert à quoi ?

L’arrivée puis le développement d’Internet depuis une quinzaine d’année ont bouleversé la manière d’informer vos publics (Web 1.0), d’interagir avec eux (Web 2.0) et désormais d’entrer en relation et discuter en temps réel dans divers contextes (Web 3.0).

Discuter, converser, donc. Encore faut-il que ces conversations soit actionnables, qu’elles créent une association forte entre votre public et vous, que ces paroles vous amènent aussi à poursuivre ces discussions dans le monde physique. Internet et les réseaux sociaux sont des média avant tout relationnels. En cela ils favorisent le lien direct, la création de signaux favorables au développement d’une communauté dans laquelle les membres échanges et interagissent. La conversation peut donc en découler mais elle n’est pas indispensable. Combien de pages Facebook sont aujourd’hui le lieu d’une conversation ? Peu. Finalement la plupart des contenus publiés par les institutions suscitent des réactions, les «J’aime», voire des commentaires, plus rarement de véritables échanges. Pourquoi cela ? Parce que le lien que vous tisserez sur Facebook sera lié à votre capacité de susciter cet échange. Posez des questions, demandez des témoignages — Qu’avez vous pensé de notre spectacle ? — même si l’avis publié aux yeux de tous peut faire peur. Variez les contenus (vidéos, photos, textes), mettez en place des dispositifs ludiques ou promotionnels (jeux et concours), faites se rencontrer publics et artistes dans le cadre des répétitions, invitez-les aux avant-premières et générales… Et surtout ouvrez-vous même si cela provoque certaines appréhensions. Une page Facebook n’est pas votre espace, c’est l’espace relationnel, l’agora, où se rencontrent l’institution à l’origine de la prise de parole et ses publics. La conversation peut être plus ou moins nourrie, mais l’échange est nécessaire. Sinon un blog suffira amplement.

Quelques conseils pour bien gérer votre page Facebook

On vous dit «Demain tout ne sera que conversations». Les professionnels du spectacle vivant se devraient donc de rejoindre le monde des conversations et de les favoriser. Bref passer du rôle d’éditeur, diffuseur et médiateur à celui de média et d’entertainer. Encore faut-il que cette prise de parole soit porteuse de sens. Pour cela il faut être capable de définir et expliquer qui l’on est (votre ADN), à qui on s’adresse, et ce que l’on a à dire. N’oubliez pas que les actions que vous allez développer sur les réseaux sociaux soulèvent des problème de temps, d’organisation, d’outils… bref un problème humain tout simplement. Si votre prise de parole n’est pas compréhensible, votre page en sera le reflet. Mieux vaut alors ne pas y aller plutôt que de mal faire.

  • Votre prise de parole doit être l’expression d’actions concrètes (communication sur et autour de votre programmation, les coulisses de votre structure, service client pour la billetterie, résolution de problèmes relevés par vos publics, etc…) et non pas un plan de type “discutons, conversons, on verra bien à quoi raccrocher le wagon”.
  • Ne laissez pas les interactions et échanges en suspend ou sans suite. Si vous n’êtes pas en mesure de répondre ou d’agir suite à une conversation, celle-ci ne sert à rien et peut même créer de la déception chez ceux qui y participent. Gérer une page Facebook demande un travail régulier et quotidien dans le cadre d’une charte éditoriale définie en amont. De quoi va-t-on parler ? Avec quel ton ? A quel moment ? Pour dire ou faire quoi ?
  • Construisez vos échanges dans la durée, de manière désintéressée ou avec un objectif, mais en gardant toujours à l’esprit qu’il faut stimuler les conversations. Attention cependant, vous ne pourrez jamais forcé les gens à se parler. C’est l’affinité et la proximité que vous créerez qui les favoriserons.
  • Essayez de dépasser l’approche factuelle “Je fais ci”, “je suis là”. Cela constituera rarement le point de départ d’une discussion. En revanche, si vos internautes indiquent qu’ils se trouvent dans votre salle, essayez autant que possible de leur souhaiter la bienvenue comme vous le feriez directement.

Quelles sont les alternatives à Facebook ?

Facebook, Twitter, Google + … Que choisir ? Ces média et réseaux sociaux sont-ils comparables ? Pour en savoir plus, je vous invite à lire le billet publié sur mon blog de Nicolas Bariteau Conseil

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Nicolas Bariteau
Nicolas Bariteau

Fondateur deNB Consulting — Conseil et formation en stratégie marketing digitale. Curieux insatiable