CLOÉ, SA RÉUSSITE EN TANT QUE TRADUCTRICE FREELANCE

Captain Freelance
9 min readJan 4, 2017

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Cloé nous raconte comment son parcours atypique l’a guidé jusqu’au métier de traductrice en freelance. Elle nous dévoile l’envers du décor d’une activité ouverte à l’international, les difficultés qu’elle a rencontrées et comment elle a fait pour réussite en tant qu’entrepreneur.

comment devenir traducteur freelance

“Ce ne sera pas toujours facile et vous aurez sûrement des obstacles sur votre parcours, mais ne lâchez rien et votre persévérance paiera”

Quelle est ton activité en freelance ?

J’aide les entreprises à développer leurs produits et/ou services à l’international. Plus précisément, je suis traductrice anglais-français-anglais, spécialisée dans les domaines du marketing et de la traduction médicale. J’offre également des services de relecture, transcription, sous-titrage et dernièrement de copywriting, dans les deux langues.

Pour certains de mes très bons clients, il m’arrive aussi de faire de petites tâches différentes de mon activité principale. Par exemple, je suis responsable du service clients francophone d’une boîte américaine spécialisée dans les traitements anti-âge. Pour un autre client, je reçois des produits à domicile et je donne mon avis en vidéo (rémunéré bien sûr).

Pourquoi avoir choisi de l’exercer en freelance plutôt que dans une entreprise ?

Depuis petite, je n’ai jamais voulu travailler pour un patron. Je me suis toujours dit que je travaillerai à mon compte. Et depuis que je me suis lancée en freelance, il n’y a pas un jour où je regrette cette décision. Je préfère de loin la liberté à la sécurité.

Quant aux agences de traduction, il m’arrive très rarement de bosser avec elles. Je préfère travailler avec les clients directement. Le contact est plus facile et la relation plus fructueuse.

“La rémunération est plus importante lorsque l’on est freelance que lorsque l’on est salarié”

Quel était ton parcours avant ?

J’ai un parcours assez atypique pour une traductrice. Fille d’expatriés, j’ai vécu 6 ans en Namibie (pays anglophone juste au-dessus de l’Afrique du Sud), après avoir vécu 7 ans au Burkina Faso. Je suis rentrée définitivement en France en 2013, à l’âge de 13 ans et parfaitement bilingue. J’ai passé un bac agricole, puis un BTS en Gestion et Protection de la Nature, que j’ai arrêté au bout de 6 mois, car cela ne me correspondait plus. Je suis ensuite entrée en licence LLCE d’anglais à Paris en 2009. À la rentrée de ma seconde année, j’ai appris que j’étais enceinte et j’ai arrêté mes études. Après mon accouchement en mai 2011, je suis partie vivre avec mon conjoint en Normandie.

Pendant un temps, j’ai cherché des petits boulots, histoire de pouvoir payer les factures… Mais sans diplôme au-dessus du bac et sans permis de conduire, je me faisais recaler à tous les entretiens. En parallèle, je faisais deux formations par correspondance : un CAP Petite Enfance via le CNED et une formation d’assistante vétérinaire via l’IFSA. Comme je n’aime pas rester inactive, j’ai commencé à faire de la traduction bénévole pour des associations, ONG et autres.

J’ai donc fait de la traduction bénévole pendant 3 ans, de 2011 à 2014, et j’avais d’excellents retours. En février 2014, j’ai décidé de me lancer en freelance et j’ai créé mon auto-entreprise.

Comment t’es-tu spécialisée dans la traduction ?

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Lorsque je me suis lancée en traductrice freelance, je n’avais pas de domaine de prédilection. De plus, je suis un peu touche-à-tout, comme tu peux le voir au-dessus, et j’étais donc contente de travailler sur des projets très différents. Fin 2014, j’ai été contactée par une marque de lentilles de contact appartenant à une multinationale spécialisée dans le secteur médical et pharmaceutique. Notre collaboration a tellement bien fonctionné, qu’ils m’ont recommandée à l’ensemble de leurs marques. Cela fait donc trois ans que je travaille avec eux et je me suis ainsi spécialisée dans la traduction médicale. J’ai bien entendu d’autres clients dans ce domaine.

“Je préfère de loin la liberté à la sécurité”

De plus, je suis aussi spécialisée dans la traduction marketing. Il s’agit de traduire tout ce qui est sites Internet, brochures, catalogues, bref, tout ce qui est à destination des clients de l’entreprise et qui va leur donner envie d’utiliser le produit/service.

Qu’est-ce qui te motive tous les jours à exercer ton métier de traductrice ?

  • La diversité des projets
    Il n’y a rien de pire que la monotonie. Travailler sur plusieurs projets différents (en même temps ou non) me permet de ne jamais me lasser.
  • L’amour des langues
    Le français et l’anglais sont deux langues très différentes. Et même si l’on maîtrise les deux, on en apprend tous les jours.
  • L’envie d’apprendre
    Grâce à ce métier, je me suis énormément cultivée. J’ai toujours adoré apprendre et j’en apprends tous les jours, sur de nombreux sujets. De plus, notamment sur les missions de traduction médicale, j’ai pu enfin comprendre des choses que je ne comprenais pas avant. J’étais vraiment nulle en SVT quand j’étais au lycée, et aujourd’hui, je pourrais expliquer comment fonctionne la digestion, la respiration, le diabète, etc.
    De plus, je suis au courant avant les autres des produits innovants qui arrivent en France (petite fierté personnelle quand j’ai travaillé dessus).
  • La relation avec mes clients
    La grande majorité de mes clients sont des clients sur le long-terme (certains depuis plusieurs années). Outre leur reconnaissance pour mon travail, j’ai pu tisser avec certains d’entre eux une amitié professionnelle assez forte. Certains évoluent, créent de nouvelles sociétés et m’invitent à y participer. Beaucoup de portes sont en train de m’être ouvertes pour des projets très intéressants.
  • La rémunération
    On ne va pas se le cacher, bien qu’on ne touche pas un salaire fixe à la fin du mois, la rémunération est plus importante lorsque l’on est freelance que lorsque l’on est salarié. Et un joli virement à la fin d’une mission fait toujours plaisir.
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Comment fais-tu pour trouver des missions ?

Lorsque je me suis lancée en 2014, je ne savais pas trop où chercher. Comme je suis timide, je me voyais mal appeler ou débarquer dans une entreprise et proposer mes services. Je me suis donc inscrite sur plusieurs plateformes de « jobbing », des plateformes de mise en relation entre clients et freelances.

Aujourd’hui, je travaille essentiellement avec une plateforme (90% de mon CA provient de là). J’ai aussi trouvé des clients grâce à l’espace de coworking dans lequel je travaille de temps en temps depuis fin 2015 et le bouche-à-oreille y marche très bien. Enfin, suite à quelques interviews en ligne et la création de mon site vitrine l’année dernière, plusieurs clients m’ont contacté directement via les réseaux sociaux (Facebook et LinkedIn).

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Qu’aurais-tu voulu savoir avant de te lancer dans l’entrepreneuriat ?

Personnellement, j’aurais aimé découvrir les plateformes avant, pour pouvoir me lancer plus tôt.

Depuis deux ans, des personnes me contactent tous les mois pour avoir mes conseils pour se lancer sur une plateforme. Une des choses que je leur rappelle régulièrement est qu’un client n’est PAS un employeur. Il n’y a pas de relation d’inférieur/supérieur, mais plutôt d’égal à égal.

Les devis ne doivent donc pas être formulés comme des lettres de motivation. Vous n’avez pas à prouver à vos prospects que vous êtes qualifié dans votre métier (syndrome de l’imposteur). À la place, expliquez-leur comment vous allez réaliser cette mission, donnez-leur éventuellement des suggestions pour améliorer leur site… et votre prospect vous choisira (pratiquement) automatiquement.

Quant aux entrepreneurs en général, le seul conseil que je peux leur donner est : Lancez-vous, n’attendez pas que quelqu’un le fasse à votre place ! Croyez en vos idées, en vos compétences, et n’écoutez pas ceux qui vous disent que vous n’y arriverez pas. Certes, ce ne sera pas toujours facile et vous aurez sûrement des obstacles sur votre parcours, mais ne lâchez rien et votre persévérance paiera.

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À quoi ressemble une journée type de traductrice en freelance ?

Je n’ai pas de journée type. C’est aussi ça, l’avantage d’être freelance, on gère son emploi du temps comme on le souhaite. J’ai souvent plusieurs projets en simultané et je les classe donc par ordre de priorité et de préférence. Je me suis fixée la règle de ne plus travailler le soir et le weekend, pour mieux profiter de ma famille et avoir du temps pour moi. Quitte à aimer son métier, autant éviter le burn-out

Quelle a été ta pire expérience avec un client ?

En dehors des quelques impayés ou arnaques à mes débuts, je n’ai pas vraiment eu de mauvaise expérience avec mes clients. De plus, je préfère me concentrer sur les bonnes expériences. Pour en citer une, assez insolite, je vais vous en raconter une qui a eu lieu cette année.

Donc, j’ai un client avec qui je bosse depuis 2014 et qui gère une boîte américaine assez connue aux Etats-Unis, spécialisée dans les traitements anti-âges. En 2014, j’avais traduit son site et depuis j’ai traduit et sous-titré l’ensemble du matériel marketing (emails, publicité, études de cas, témoignages, mode d’emploi, etc.).

Début mars, il me contacte pour savoir si j’aimerais venir vivre en Floride pour assurer son service clients francophone. Bien entendu, je ne me vois pas tout quitter du jour au lendemain pour partir à l’autre bout du monde et travailler dans un bureau 12 heures par jour. Je refuse donc sa proposition et lui propose de traduire les emails type du service clients en attendant qu’il trouve un meilleur candidat. Pendant 3 semaines, il fait passer des entretiens à plusieurs candidats qui se disent francophones. Au bout de 3 semaines, il revient vers moi avec un email écrit en français par le candidat qu’il a retenu. Le résultat est catastrophique et même Google Traduction aurait fait mieux. Il me propose alors de gérer son service clients à distance. J’accepte. Le seul souci, c’est que je ne sais absolument pas comment faire. Je lui demande s’il est possible de passer une petite formation, en m’attendant à recevoir des vidéos de formation. Ben non, il m’invite tous frais payés à venir passer une semaine dans son entreprise en Floride pour voir sur place comment ça se passe, le rencontrer en vrai et tout et tout.

Fin mars, je suis donc partie une semaine en Floride pour passer cette formation sur place. Et en plus du transport et du logement payés par la boîte, ils m’ont aussi offert l’ensemble de leur gamme (valeur supérieure à 1000$) et un nouveau smartphone compatible avec l’application qu’ils devaient installer dessus. J’en garde un excellent souvenir et ce contrat m’assure d’avoir des revenus tous les mois.

Pour toi, être freelance rime avec ?

LIBERTÉ

Être libre de travailler et quand on veut

Être libre de travailler avec qui on veut

Être libre de pourvoir accepter ou refuser des missions

Être libre de pouvoir choisir ses tarifs

Être libre de créer sa propre voie

Être libre de créer sa vie

Infos contact de Cloé Dauplais :

Site : http://www.tradoplay.com/

Email : cloe@tradoplay.com

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Originally published at Blog Captain Freelance.

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