LA CULPABILITÉ DU FREELANCE : COMMENT LA COMBATTRE ?

Captain Freelance
6 min readMay 21, 2018

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Nous vous proposons un article invité écrit par Johanne Alcidi du site Webarcana

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Vous êtes freelance et travaillez seul chez vous ? Vous êtes freelance et bossez d’arrache-pied en ayant, cependant, l’impression de ne jamais en faire suffisamment ? Vous êtes ce freelance qui culpabilise, doute sans cesse de lui, de ses compétences, de sa légitimité à exercer son métier ?

Si vous êtes ce freelance impitoyable envers lui-même, alors vous êtes au bon endroit.

Vous êtes comme de nombreux autres freelances et, ensemble, on va essayer de trouver quelques pistes pour dompter cette petite voix insupportable qui nous murmure sans cesse des joyeusetés que nous préférerions ne pas entendre…

Culpabilité n°1 : « Je ne bosse pas assez »

La pire d’entre toutes, en ce qui me concerne.

freelance culpabilité comment faire

Je suis une freelance épanouie, vous savez. J’aime mon métier et j’aime, par dessus tout, mon mode de vie et de travail. Je me les suis façonnés sur-mesure lorsque j’ai compris de quoi j’avais véritablement besoin pour être heureuse : de liberté, d’indépendance, de calme et de lenteur (je suis une grande adepte du slow-life). Je vous raconte un petit peu ma vie mais c’est plus convivial comme ça, on apprend à se connaître.

Bref, après avoir été enfermée dans un commerce pendant quatre ans, je voulais pouvoir faire ce que je veux, quand je veux.

MAIS (parce qu’on ne va pas se mentir, il y a toujours un Mais).

Lorsque j’ai démarré ma vie de freelance, si je me levais à 7h40 au lieu de 7h30, je me sentais minable. Si, le midi, au lieu de prendre une heure de pause, j’en prenais deux, je me sentais paresseuse. Si j’avais envie de profiter du soleil et d’aller me promener au lieu de rester enfermée dans mon bureau, je me disais que je n’allais pas travailler assez aujourd’hui.

Je m’étais offert la possibilité de faire tout ça, de m’accorder ces moments de paix. Et j’étais dans l’incapacité d’en profiter pleinement, c’était quand même très ironique, vous en conviendrez.

Cependant, après m’être autoflagellée pendant les deux premières années, j’ai fini par me sentir mieux le jour où j’ai compris qu’il n’existait pas de « pas assez ». « Pas assez » par rapport à quoi, à qui ? Cette notion est tellement subjective et abstraite, elle ne signifie rien ! On a tous une appréciation différente de « assez / pas assez » et ce qui est important, c’est de trouver ses propres limites.

Par exemple :

Prenons Antoine, quelqu’un d’extrêmement efficace, qui fait son job vite et bien : il n’aura pas besoin de travailler aussi longtemps que Thomas, qui avance plus lentement (et on ne lui en veut pas, à Thomas, chacun son rythme). Thomas devra travailler plus pour abattre la même charge de travail qu’Antoine. Et on est d’accord que c’est ridicule qu’Antoine se dise sans arrêt « oh la la, je travaille moins que Thomas, je suis un paresseux », alors qu’en fin de compte il accomplit exactement la même quantité de travail.

Il ne faut pas se comparer aux autres. Il y aura toujours des freelances qui travailleront plus que vous et d’autres qui travailleront moins que vous. Ça ne signifiera jamais que vous en faites trop ou pas assez. Il faut simplement bosser le nombre d’heures nécessaires pour que votre job soit bien fait. Si vous avez besoin de plus de temps, prenez plus de temps. Si vous avez besoin de moins de temps, prenez moins de temps, et allez vous promener avec la conscience tranquille.

Et comment fait-on pour savoir si on travaille « assez » ? C’est très facile : vous savez que vous bossez assez quand vous gagnez suffisamment pour subvenir à vos besoins financiers. Si bosser 30h hebdomadaires suffit à répondre à vos besoins, alors ne culpabilisez pas de ne bosser que 30h par semaine. C’est suffisant.

Culpabilité n°2 : « Je ne gagne pas assez »

Là encore, cette notion de « pas assez » est très subjective.

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Par exemple, si vous travaillez à la campagne, vous n’aurez pas besoin de gagner autant que si vous travaillez à Paris, on est bien d’accord ? Le niveau de vie est très différent et les besoins ne sont pas du tout les mêmes. J’ai travaillé en ville et je peinais clairement à joindre les deux bouts. Depuis bientôt un an, je travaille à la campagne : je ne travaille pas plus, mais maintenant j’arrive à économiser chaque mois !

Autre exemple très parlant : si vous n’avez pas d’enfants, vous n’aurez pas non plus besoin de gagner autant que quelqu’un qui a 4 bouches à nourrir. Et caetera, et caetera.

Je crois que ce qui est important, c’est de bien se connaître : connaître ses envies et ses besoins. Savoir quel mode de vie on souhaite avoir et travailler en conséquence. Ça ne sert à RIEN de faire des journées de 10h si vous vivez à la campagne et que 1000 € / mois vous suffisent amplement pour vivre !

En revanche, si vous vivez à Paris, aimez sortir et qu’en plus vous avez 3 enfants, cela nécessitera de gagner plus. Mais vous n’êtes pas obligé pour autant de travailler comme un forcené ! Vous pouvez, par exemple, augmenter vos tarifs

Culpabilité n°3 : « Je bosse pas assez bien »

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Ça aussi, c’est pénible. Ne pas réussir à se sentir satisfait de ce qu’on accomplit.

Il peut arriver qu’un projet nous inspire moins, que l’on ne se sente pas au top de notre forme. Mais si on fait le bilan : combien de vos clients ont été satisfaits de vos services ? L’auraient-ils été si vraiment vous ne travailliez pas assez bien ?

Acceptez l’idée que, parfois, vous pouvez être moins bon. Vous n’êtes pas mauvais, juste moins bon que d’habitude. Ne vous en voulez pas, ne vous torturez pas. Faire des erreurs, c’est ce qui vous permettra d’apprendre et d’évoluer. Le tout c’est de réussir à transformer vos erreurs en forces, sans vous tourmenter.

Il m’est arrivé de ne pas me sentir à la hauteur sur un projet et d’en avoir un peu honte, de culpabiliser. Mais ensuite, je prends du recul, je réfléchis à ce qui allait et à ce qui n’allait pas. Les conclusions que j’en tire me permettent de progresser, car la fois suivante, je m’en souviens et réussis à faire mieux.

Culpabilité n°4 : « Je ne suis pas assez doué »

Voilà ce que vos erreurs peuvent vous amener à penser si vous ne les domptez pas. Vous risquez, peu à peu, de perdre confiance en vous et en votre travail.

Doué, vous l’êtes forcément.

Mais si vraiment vous sentez que vous ne l’êtes pas assez, il existe mille façons d’y remédier. Vous pouvez vous inspirer de ce que font les autres, vous pouvez vous entraîner, vous exercer pour être encore meilleur. Vous pouvez aussi vous former, pour obtenir de nouvelles compétences ou renforcer celles que vous avez déjà.

Mais surtout, ne vous découragez pas et ne sapez pas votre confiance en vous.

Être doué, ça peut s’apprendre, oui, oui et mille fois oui. A force de persévérance et de travail.

Le mot de la fin

Ce qui ressort de tout ça ? Deux mots : PAS ASSEZ. « Je ne suis pas assez ceci, je ne fais pas assez cela ».

Deux mots qui nous plombent tous et qu’il faut éradiquer de notre vocabulaire. Parce qu’ils ne signifient RIEN.

Ayez confiance en vous, en vos capacités. Quand vous doutez, quand vous culpabilisez, pensez aux mots et aux sourires de vos clients. Pensez à leurs yeux qui pétillent. Et ça ira mieux.

Article écrit par Johanne Alcidi du site Webarcana ©

Johanne est webdesigner freelance et passionnée. Sur le blog qui accompagne son site professionnel Webarcana, elle partage ses conseils aguerris pour trouver de l’inspiration, soigner sa présence en ligne et nous fait découvrir la vie d’entrepreneur avec de bonnes astuces à pratiquer au quotidien afin d’optimiser votre activité.

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