Les plus faibles sont rarement ceux que l’on croit…

Q[u]I te connaît mieux que toi-même? Partie 2: Le test de QI en question…

Catherine Leduc
13 min readJan 20, 2017

Il y a tous ces gens à qui on a tellement dit qu’ils sont faibles qu’ils ont fini par le devenir, et il y a tous ces gens à qui on a dit qu’ils sont forts qui rêvent de pouvoir être faibles de temps en temps….

Zèbre parmi les zèbres, j’ai commencé à te parler ici, pour te proposer un autre point de vue sur ta zébritude.

Cher Zèbre, tu te demandes si tu es anormal, atypique ou hors normes. Alors, évidemment, tu te questionnes d’abord sur ce qu’est la normalité. Comme je te comprends! J’ai tourné en rond avec cette idée pendant suffisamment longtemps pour me rendre compte que ça pouvait me faire agir presque aussi sottement qu’un poisson rouge dans son bocal. Si j’ai réussi à me défaire de cette question un peu trop obsessionnelle, c’est sans doute beaucoup grâce à la science. Parler de la normalité d’un point de vue mathématique a au moins deux mérites, à mon sens:

  • Cela permet de s’éloigner pendant un temps du subjectif, de l’émotionnel, de la dramatisation pour mieux réfléchir,
  • Cela fournit une modélisation, un outil de représentation, évolutif et critiquable, sur lequel tout le monde peut se baser.

Encore faut-il savoir de quoi il retourne…

Le test de QI, c’est un peu de maths…

J’espère qu’avec ma petite démonstration dans mon article précédent, tu auras compris que la normalité change selon l’époque et selon les critères que l’on décide d’étudier. En l’occurrence, le test de QI a été construit comme n’importe quel test normé. Le but est d’établir une distribution statistique d’une population censée être représentative de la population générale, selon des résultats quantitatifs à un certain nombre d’épreuves qu’elle a passées. Il va sans dire que les étalonnages de 1949 sont totalement obsolètes.

Je sais que beaucoup arrêtent de penser à ce qu’ils sont en train de lire à la simple vue du mot “statistique” ou du mot “étalonnage”. Je les comprends parfaitement dans la mesure où j’ai longtemps été persuadée que je n’étais pas douée en maths, encore moins en statistique (:-)…. Jusqu’au jour où j’ai rencontré un prof de stats conscient du côté abscons des chi tests (ça j’ai encore un peu de mal!!) et extrêmement volontaire pour allier la théorie et les travaux pratiques. Avec lui, je ne suis pas devenue pro ni des stats ni du brushing, of course. J’ai juste mieux compris ce que mon prof de terminale n’a jamais réussi à me faire rentrer dans le crâne, et qui est pourtant élémentaire: qu’est-ce qu’une loi normale? C’est quoi cette courbe de Gauss?

-Alors, tu prends X personnes. Plus X est un grand nombre, mieux c’est pour la représentativité de ta population. Si tu n’arrives pas à avoir un très grand nombre de personnes, tu peux toujours améliorer la qualité du recrutement des personnes de ta population de référence en cherchant à éliminer les biais que tu identifies pour que ta population soit représentative. Et n’oublie pas de vérifier que ton groupe est homogène selon tes critères de recrutement.

-Oulala! C’est déjà drôlement compliqué ça!

-Ben oui, mais il faut bien faire la différence entre absolu et relatif! Les stats, c’est relatif.

-Ah! oui, c’est vrai que je dois penser à ça quand je fais des stats…

-Ensuite, quand tu penses avoir ton quota suffisant et bien réparti de tes X personnes, tu leur fais passer ta batterie d’épreuves dont tu pourras mesurer les résultats si possible avec des chiffres.

-Ah! ok, il faut que j’imagine des épreuves avec mesures quantifiables… ouais, c’est vrai, les stats c’est des maths..

-Tu regardes ensuite la distribution de ta population de référence selon les résultats chiffrés à tes épreuves. Si tu vois une belle courbe en cloche, alors ta distribution suit grosso modo une loi normale dite courbe de Gauss.

Graphique représentant la répartition théorique de la population par QI standard. Il présente les caractéristiques d’une courbe en cloche, les tests étant étalonnés à cette fin pour permettre une bonne discrimination dans les zones médianes.
Distribution de QI normalisé avec une moyenne de 100 et un écart type de 15.

-Ah ouais! Vive les cloches!

-Ben oui, comme ça, ta moyenne des résultats sera bien au milieu de ta distribution, et tu pourras calculer des écarts-types.

-Ok, mais si je ne vois pas de cloche, qu’est-ce que je fais?

-Ben, tu recommences ton échantillonnage parce que ça veut dire que tu t’es planté quelque part. Si tu veux savoir ce qui est normal, tu dois avoir une courbe qui suit la loi normale. Point barre. Sinon, tu ne peux pas conclure. C’est mathématique.

-Pfffff… C’est implacable….

Si on definit un QI moyen à 100, ce n’est pas la normalité, en fait, c’est juste le plus fréquent. Si on définit une personne comme EIP/HP par un QI supérieur à 130, il ne faut pas oublier que c’est une définition purement statistique. Cela veut juste dire qu’elle fait partie, par extrapolation, des 2% de la population générale qui obtiennent les meilleures performances aux épreuves du test. Les maths aiment poser des étiquettes et des limites nettes. Mais, tout le monde sait que l’être humain n’est pas très net, non? Rassure-toi, zèbre, tu es une personne, pas un numéro!

Le test de QI, c’est aussi beaucoup de cogitation…

En 1905, M. Binet, Alfred de son prénom, psychologue de son état, publie la première échelle métrique de l’intelligence. Ses travaux ont été repris, repensés et normalisés jusqu’à l’aboutissement de l’actuel test de QI, encore appelée échelle de Wechsler, car les psychologues aiment qu’on se souvienne de leur nom. L’échelle de Wechsler (WISC pour Wechsler Intelligence Scale for Children, et WAIS pour Wechsler Adult Intelligence Scale) a été construite de façon très empirique à ses débuts. Son élaboration réactualisée jusqu’à aujourd’hui reflète l’évolution de la psychologie moderne vers les sciences cognitives actuelles. Je ne connais pas de discipline dont l’évolution a été aussi rapide et avec autant d’effervescence dans l’invention de méthodologies expérimentales et de remises en cause des théories de départ que la psychologie.

Aucun psy sérieux en 2017 n’oserait avoir recours à l’échelle de Binet! LE test de QI, c’est le WISC pour les enfants, la WAIS pour les adultes. Point. Nous en étions, il y a peu, à la IVe version du WISC, et vient de sortir récemment sa dernière mouture, le WISC-V, qui nous promet d’être encore plus complète (15 subtests messieurs dames), moyennant la somme de 1740 Euros TTC l’achat de la belle mallette.

Il s’agit, depuis 1905, d’imaginer une batterie d’épreuves, avec mesure quantifiable des résultats, permettant de donner une idée générale des capacités d’une personne. Quand Binet parlait de mesure de l’intelligence, il avait une vision très 1905 de l’intelligence. On en était encore à définir un “âge mental”. Quand Wechsler a construit son échelle, on parlait déjà un peu moins de mesure de l’intelligence mais un peu plus de capacités cognitives. Quand des chercheurs construisent les différentes moutures du WISC, ils sont reconnaissants envers leurs maîtres en gardant leur nom, juste parce que ça se fait. Il y a toujours le I de Intelligence, mais ça ne recouvre plus du tout la même réalité. Ils actualisent la batterie d’épreuves en fonction des avancées récentes des sciences cognitives.

Au final, on est passé de la mesure de “l’intelligence”, tout empirique, de Monsieur Binet, à la mesure d’un ensemble de capacités cognitives, listées et précises, que des théories scientifiques validées par l’expérience ont permis de définir comme pertinentes. Pertinentes pour quoi? Pour rendre compte des fonctions cognitives dites supérieures, point. Qu’appelle-t-on fonctions supérieures? Ce sont par exemple les perceptions sensorielles et leur intégration, les commandes motrices volontaires et leur programmation, le raisonnement, ou encore le langage. On parle ici des capacités humaines résultantes du fonctionnement de la couche la plus superficielle du cerveau humain, à savoir notre cortex. Quand il est grillé, nous ne sommes pas mort, non non, nous sommes juste un légume. On a de bonnes raisons d’étudier ses fonctions, non?

Vue médiane du cerveau par Imagerie par résonance magnétique.

Le fameux test de QI n’est qu’un outil, parmi beaucoup beaucoup d’autres. Il permet de brosser un aperçu assez large, mais toujours incomplet, des grandes fonctions cognitives supérieures. Disposer d’un outil aussi riche que le test de QI, scientifiquement assez robuste, mais décider de le mettre à la poubelle par ignorance, c’est tout de même un peu dommage… Quand je lis que le QI n’évalue que l’intelligence logico-mathématique, je ne peux pas être d’accord. Pour évaluer les capacités logico-mathématiques, on a inventé d’autres tests bien plus fins. Par contre, oui, le test de QI cherche à évaluer les capacités de symbolisation et d’abstraction. Ce n’est ni de la logique, ni des maths.

Si l’on peut faire à juste titre un reproche au WISC-IV, c’est plutôt sur la construction des épreuves, un peu trop liée à une conception des fonctions cognitives supérieures dominées par le langage, comme si le commandeur suprême du vaisseau était le verbe. Cette approche est largement critiquée en psychologie cognitive depuis un bon bout de temps. On imagine bien plus l’aspect verbal comme une des composantes de la machinerie, on réfléchit plus en terme de réseaux inter-connectés et inter-dépendants. On comprend aussi mieux les liens entre l’affectif, l’émotionnel et certaines fonctions cognitives comme la mémoire ou l’attention. Je ne connais pas un seul psy digne de ce nom qui ne prend pas en compte le fonctionnement émotionnel et psychique de son patient pour interpréter ses résultats au test de QI.

Pour en revenir à toi, zèbre EIP/HP, il se trouve qu’avec les progrès extraordinaires de l’imagerie fonctionnelle cérébrale, on comprend mieux ce que peut vouloir dire ton QI>130. On est passé d’une vision extérieure de la boîte noire à une exploration du substrat physiologique des comportements. L’intérêt mathématique du QI n’a pas été remis en question. Établir une loi normale au sens statistique prend aujourd’hui un sens fonctionnel et développemental. On comprend mieux l’extraordinaire variabilité de développement du cerveau humain et on s’aperçoit qu’il existe un continuum de variabilité pour chaque pattern de développement des réseaux de neurones. Établir une distribution de la fréquence de certaines variables, c’est de la statistique, c’est aussi le reflet de la réalité biologique.

En gros, avoir un QI>130, ça veut juste dire qu’il existe une connectivité neuronale dans certaines zones de ton cerveau significativement plus grande que chez ton voisin qui a un QI de 100. Certaines informations circulent plus vite à certains endroits de ta p’tite tête, voilà ce qui ce passe! Ton réseau de neurones fonctionne juste un peu plus vite dans des zones particulières de ton cortex. Fais attention, si on te dit que tu penses tout 4 fois plus vite, on te raconte des mensonges! Et si on te raconte des histoires à dormir debout sur le cerveau droit qui serait émotionnel et le cerveau gauche qui serait rationnel, on est juste en train de te raconter des salades à la sauce rancie.

Présentation de Dominic Sappey-Marinier
CERMEP — Imagerie du Vivant — Hôpital Neurologique par iCAP Université Claude Bernard Lyon 1

Analyser les résultats du test de QI ne s’improvise pas. Il faut maîtriser les bases théoriques qui sous-tendent les épreuves proposées, et aussi avoir un peu d’expérience clinique. L’interprétation des résultats est individuelle, elle dépend de la personne testée, et aussi un peu de l’orientation théorique du praticien. Le chiffre global du QI n’a en général que peu de consistance car ce n’est qu’une moyenne des résultats à ses différents substests. C’est l’homogénéité ou l’hétérogénéité des résultats aux différents subtests qui peut prendre du sens. En tout état de cause, le QI ne peut pas et ne doit pas être autre chose qu’une photo, avec filtre, du fonctionnement cognitif d’un individu prise à un instant T. C’est tout son intérêt clinique d’ailleurs.

Ceci étant posé, il est aussi très intéressant de savoir ce que le QI ne mesure pas. Par exemple, il ne mesure pas l’ouverture d’esprit, la créativité, la capacité à s’adapter, la capacité d’empathie, la capacité à engager et maintenir des interactions sociales satisfaisantes, la capacité à vivre des émotions…etc, autant d’éléments qui définissent aussi l’intelligence, d’après ce qui se dit. Personnellement, je ne suis pas très pressée que des chercheurs se mettent en tête d’élaborer un test normé de créativité ou d’empathie… Et toi?

Que vas-tu faire avec ton QI?

Si tu te demandes si tu es HP et que tu ne te sens pas trop bien dans tes baskets, tu vas te reconnaître immanquablement dans tous les témoignages et explications qu’on te donnera sur les soi-disant traits caractéristiques des HP. Tu liras que les HP sont souvent ceci, se comportent souvent comme ça, ont souvent du mal avec ceci, excellent souvent dans cela. Tout cela est vrai! Enfin… vrai…souvent mais pas tout le temps, pas tous ces traits en même temps. Alors, tu verras qu’il y a de quoi perdre son latin à chercher à s’identifier à ces descriptions. Il y a même de quoi penser que tout le monde est un peu HP. En réalité, faire une liste de traits caractéristiques n’est pas très pertinent parce qu’il y a autant de variabilité de comportements chez les HP que chez les “normo-cogitants”. En réalité, être HP ne signifie pas que tu es un cyborg programmé par une entité supérieure, puis cloné pour constituer 2% de la population. Tous les zèbres sont différents. Rassures-toi zèbre, tu es une personne, pas une IA!

Alors, je te recommande fortement de consulter un psy et de lui faire confiance sur les outils qu’il va utiliser. Évite juste les pseudo-tests en ligne ou les boîtes à psy administrateurs de WAIS au kilomètre car elles n’ont pas d’autre but que de se faire du pognon facile. Le temps que le psy prendra pour essayer de te connaître toi aura au moins autant d’importance que tes résultats au test.

Après avoir compris ce que signifient exactement tes chiffres de QI, ce sera à toi de jouer. Quelque soit ton QI, tu pourras décider de devenir ton meilleur allié, ou pas. Rien ni personne ne peut te prédire comment tu vas t’y prendre ni si tu vas y arriver. Ton QI>130 ne changera pas grand chose à l’affaire. Zèbre ou pas zèbre, tu te retrouves toujours avec la même question que ton voisin. Comment vas-tu faire pour bien vivre avec toi-même jusqu’à ce que mort s’en suive? Je te souhaite juste de faire de belles rencontres et de savoir en profiter.

Si tu es parent d’un drôle de zozo et tu te demandes si il est vraiment supérieurement intelligent, je t’encourage vivement à consulter un psy ultra-compétent en psychométrie, idéalement un neuropsy avec une expérience clinique et une formation large aux différentes approches théoriques. Il lui fera passer ce fameux test de QI que tu lui demandes. Il passera un bon moment pour analyser ses résultats et il te fera un compte-rendu savant mais tu pourras le comprendre. Tu sauras s’il a servi à quelque chose (et tes +/-200 euros avec) si tu sors de son bureau en ne voulant plus répondre à ta question de départ. Dans le cas contraire, il y a fort à parier que tu vas ramer encore plus en sachant son fameux QI qu’en l’ignorant.

J’espère que tu te rendras compte que tu ne cherchais pas vraiment à ce qu’on te démontre son intelligence supérieure ni qu’il fait partie d’un genre humain à part. J’espère que tu seras juste heureux qu’on te donne quelques clés tangibles pour comprendre un peu mieux comment il fonctionne, pourquoi il se sent différent, et comment tu peux l’aider à bien grandir avec son câblage à lui au milieu de tous.

J’espère aussi que tu ne chercheras pas à l’enfermer dans cette fausse identité numérotée. J’espère que tu ne seras pas trop tenté de le mettre sous cloche de peur qu’il ne s’abîme mais que tu l’encourageras à se découvrir à travers diverses rencontres, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. J’espère que tu seras son indéfectible soutien, car il en aura souvent besoin. J’espère que tu ne laisseras jamais quiconque lui coller une étiquette sur le front qui lui ferait croire qu’il est mauvais, dangereux, bon à rien, fainéant ou désobligeant.

J’espère fortement que tu sauras résister aux injonctions de l’école au cas où elle souhaiterait utiliser son fameux QI pour enfermer ton enfant dans une caste à part, par exemple… N’oublie jamais que l’institution s’occupe de la collectivité, pas de ton enfant en particulier, et qu’elle a facilement tendance à voir des moutons noirs dans son beau troupeau. Je te conseille même de ne pas communiquer officiellement les résultats de ce test à l’école. Il ne te viendrait pas à l’idée de donner à la maîtresse une photo de ton enfant tout nu, préserve son intimité jusqu’au bout!

J’espère que tu découvriras avec lui qu’être zèbre n’est ni une malédiction ni une bénédiction. C’est juste un état de fait. Il n’y a aucune raison qu’il soit plus malheureux ou plus heureux que n’importe quel autre enfant. Il n’ y a aucune raison qu’il réussisse mieux ou moins bien dans la vie. Seuls l’amour et la confiance que tu lui porteras feront de lui son meilleur allié, comme pour n’importe quel autre enfant. Tu ne seras pas au bout de tes surprises ni de tes inquiétudes, mais rassure-toi, c’est le lot de tous les parents!

Il y a juste une toute petite chose qu’il faudra que tu comprennes: tu vas devoir faire beaucoup beaucoup d’efforts pour laisser tomber pas mal d’idées préconçues et balayer ton imagerie de l’enfant idéal. Il va falloir que tu te débarrasses de l’idée de la normalité. Il va falloir que tu arrêtes de réfléchir à ton enfant comme un anormal, un atypique voire un hors-normes qu’il faudrait ramener dans le droit chemin. Il va falloir que tu ne t’intéresses à rien d’autre que ce qu’il est lui. C’est ça qui ne sera pas facile, et tu ne seras pas beaucoup aidé. Evidemment, tu en voudras d’abord à la société normative qui est franchement une plaie, et tu te tourneras peut-être vers des gens et communautés qui te diront qu’ils savent ce que tu vis et te proposeront de t’aider. A ce moment-là de ton parcours, j’espère juste que tu feras très attention. Ma grand-mère disait volontiers “Les conseilleurs ne sont pas les payeurs”, ce à quoi je rajouterais “Méfies-toi des savants donneurs de leçons”. Suivre des prescripteurs du Comment Faire est souvent tentant, mais c’est en fait une autre forme de normalisation. Non, il n’y a pas de drame de l’enfant surdoué! Non, il n’y a pas deux sortes d’êtres humains, les normaux et les autres!

Exercer sa liberté de penser et d’agir, quand on est zèbre, c’est sans doute très souvent fatigant, mais c’est aussi très excitant. Le plus usant reste sans aucun doute la sensation d’être seul au milieu de gens qui nous renvoient trop souvent à notre bizarrerie. Mais qui a dit qu’appartenir au groupe dominant est plus confortable? Accepter ce que l’on est, s’en amuser et même s’en moquer, n’est-ce pas le meilleur moyen de vivre en bonne intelligence avec soi-même et avec les autres?

Sinon, que penses-tu de t’appeler zèbre à plumes?

--

--

Catherine Leduc

Passionnée idéaliste en quête de sens et d’énergies. J’aime les renards et les petits princes #utopieréaliste (et j’adore mon métier d’orthophoniste!)