Ne néglige pas tes pensées, car tu vis la vie à laquelle tu pensais

Prend deux minutes pour regarder hier et tu (te) réaliseras aujourd'hui

Chloe Conscience
Sur la route du Must

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Arrête-toi quelques minutes. Prend le temps de réaliser que tu vis exactement la vie que tu voulais vivre. Et si tu en doutes encore, arrête-toi quelques minutes.

À quoi pensais-tu l’an dernier ? Il y a cinq ans ? Jusqu’où laissais-tu ton esprit aller ?

Parce qu’aujourd’hui : des semaines, des mois, parfois même des années plus tard, il est arrivé. Ton esprit t’a mené ici.

J’ai reçu un texto hier. Le prénom d’une femme avec laquelle j’ai travaillé il y a plusieurs années s’est affichée sur mon écran. En l’ouvrant, le petit corps de deux bébés dans une couveuse, accompagné d’un message m’annonçant leur arrivée au monde. Une fille et un garçon.

Malgré les cinq années qui m’éloignent de sa présence quotidienne, je me souviens qu’elle essayait d’avoir un enfant. Je ne sais pas exactement quand ce désir est arrivé. Ce que je sais est qu’elle a attendu au moins cinq années pour avoir ce qu’elle veut : des années d’essais, d’encouragements et de découragements. Alors, quand j’ai vu cette photo s’afficher sur mon écran et quand j’ai réalisé le temps qu’il a fallu entre le rêve et sa réalité…

Le mois dernier, au hasard de mon fil d’actualité Facebook s’affiche un post d’ Guido Ousmane Contini, graphiste et artiste :

“ Vous êtes nombreux à être venus lors de ma première exposition. C’était enrichissant et le début d’un nouveau voyage.”

Le post était en anglais. Curieuse, j’ai cliqué sur sa page. Ousmane est au Japon. Subitement, j’ai repris mes notes. Il y a quatre ans, alors qu’Ousmane était graphiste à Paris, je l’avais rencontré pour une interview :

moi : Et tu veux aller où ?

ousmane : Dans le monde ou dans la vie ?

moi : Fais-en la lecture que tu souhaites, ce sera représentatif de ton périmètre de projection…

ousmane : J’aimerais aller au Japon, j’aimerais vraiment. C’est un pays que j’adore. Mais quand j’y pense je suis stressé, car je sens que ce ne sera pas un voyage anodin.

Il me parlait de culture et d’art. Il disait que ce qu’il aime dans le graphisme est le processus de création. Sa fibre artistique transpirait aussi bien dans ses dires que dans sa personnalité. Il était singulier, fuyant et touchant. Alors, quand j’ai vu s’afficher dans mon fil d’actualité la nouvelle de sa première exposition au Japon…

Hier après-midi, je découvre sur LinkedIn, la sortie d’une nouvelle fonctionnalité de la startup Jam.

Jam lance “Jam for Brands” pour aider les marques et mieux comprendre les Millenials et engager la conversation avec eux : ici !

Il y a trois ans exactement, je rencontrais Marjolaine, co fondatrice de la startup Jam. Nous avions décidé de travailler ensemble, unies par un état d’esprit : une façon similaire de penser l’histoire entrepreneuriale. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs cette année-là, mais Marjolaine a retenu mon attention. Elle était convaincue, elle acceptait d’être sereinement bousculée, mais surtout, elle savait qu’elle ne savait pas. Elle avait un unique objectif avec Jam : rendre la vie des étudiants plus simple.

Elle et son équipe ont transformé beaucoup d’aspects de Jam ces dernières années mais l’objectif n’a jamais changé, et ils n’ont jamais cessé d’y répondre. Entre temps, il y a eu des levées de fonds, un Ted Talk, des partenariats réussis, de nouvelles fonctionnalités. Et Marjolaine continue de grimper les marches d’un idéal qu’elle travaille…

Amber Rae aussi, artiste et auteure. Je me souviens des moments que j’ai passé chez elle à Chicago. J’avais 15 ans, elle en avait 18. Elle rêvait de voyage comme de liberté. Elle écrivait dans sa chambre.

Quelques années plus tard, on s’est retrouvées à New York. Elle venait de cesser de travailler pour un grand éditeur US. Elle voulait “faire les choses selon elle, et tant pis si cela fait peur”. Elle ne savait pas très bien, simplement elle écrivait. Elle aimait écrire.

Dans les années qui ont suivies, hypersensible et intègre, elle a enchainé les projets : la Bold Academy, The Passion Experiment, The World We Want. Elle a toujours douté, toujours osé. Et aujourd’hui, alors que six ans nous séparent de nos retrouvailles à New York, elle vient de terminer l’écriture de son premier livre “Wonder over Worry”. Elle a accomplit beaucoup de choses en 6 années, mais pour atteindre la chose qu’elle voulait accomplir, il lui en a fallu 6.

Il y a Thomas Despin bien sur, entrepreneur. Thomas qui, avec seulement 400 euros sur son compte en banque, a quitté Bordeaux en 2015 et a parcouru toute l’Europe à vélo avant de rejoindre les États-Unis. C’est là bas que je l’ai retrouvé. Là bas que je l’ai rencontré. Là bas qu’on a passé quelques semaines à pédaler. Nos routes se sont séparées il y a 16 mois maintenant, à Bali.

Il n’avait pas d’argent au moment de mon départ. Zéro, voir moins. Il a passé des moments difficiles pendant lesquels la très grande majorité des individus auraient saisi les raccourcis. Plein de ressources, je n’ai pas le moindre doute sur l’énergie, le temps et les convictions qu’il a mis en oeuvre pour monter un site e-commerce qui lui a permis de gagner du temps. $750000 aussi. Mais ce qu’il valorise dans sa vie, c’est le temps. Pas l’argent.

Thomas a une façon d’être et une façon de vivre qui m’ont changé la vie. On pourrait penser qu’en deux années, il a gagné des choses : de l’argent, un lieu de vie… des choses qui rendent plus tranquille. Il ne m’a pas semblé qu’il recherche la tranquillité. Il vit aujourd’hui à Bali, il prend la vie comme un jeu. Depuis le début, Thomas joue.

Je pense aussi à Thomas Gaudex, éditeur de Scribe sur Medium. Nous nous sommes rencontrés au premier évènement de SWITCH COLLECTIVE ! C’était fin 2014.

Il avait récemment ouvert la publication Medium France. Il m’a parlé de son amour des mots et de l’océan. Il voulait vivre une vie simple, à écrire et vivre près de l’océan. Nous avons pris des nouvelles au fil du temps, très ponctuellement. Il y a eu des doutes, du temps nécessaire, il y a eu deux années.

Et puis il y a quelques semaines, alors que je l’interrogeais sur son actualité, il m’a annoncé son déménagement près de l’océan….

La liste est longue. J’ai encore de nombreux exemples de personnes dont j’ai croisé la route et qui sont aujourd’hui fidèles à la vie qu’elles voulaient, sur ce chemin dont elles ont perçu les chances et les possibilités avant de les réaliser.

Alors face à toutes tes histoires et tous ces chemins, je me suis demandée :

À quoi pensais-je l’an dernier ? Il y a cinq ans ? Jusqu’où laissais-je mon esprit aller ?

Jusqu’ici. Qui je suis. Ça prend du temps, mais on y vient. Nous sommes toujours dans notre direction. On apprend en route à y venir. Nous nous dotons des ressources dont on a besoin pour vivre qui l’on est.

Alors prenez quelques minutes pour l’apprécier,

et soignez vos pensées,

parce qu’au fond,

vous vivez exactement la vie dont vous rêviez.

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