Les femmes au front dans la lutte contre la Covid-19 au Gabon — Interview de Laetitia Mebaleh Njoh
Infirmières, scientifiques, couturières, caissières, mamans… Les femmes sont souvent en première ligne de la lutte contre le Covid-19. Découvrez le profil de certaines de ces #superwomen qui mettent leur temps et leur talent au service de la Nation.
- Bonjour Madame Mebaleh, pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre travail à la Maison d’Alice ?
Je m’appelle Laetitia MEBALEH NJOH et je suis Gouvernante à la Maison d’Alice (MDA).
Mon travail, placé sous la supervision du Directeur de la MDA, consiste à planifier, organiser et piloter l’ensemble des activités hôtelières, conformément à la vision définie par le conseil d’Administration de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille (FSBO).
J’ai quatre missions principales :
a) Assurer la qualité de l’accueil et le confort hôtelier des résidents et de leurs familles ;
b) Assurer la qualité de l’hébergement (la propreté des chambres et des parties communes, le circuit du linge, l’hygiène et la sécurité) ;
c) Gérer les agents de nettoyage ;
d Gérer les relations avec les prestataires de la MDA et assurer la qualité de leurs services (restauration, espace vert, maintenance, et gestion des déchets).
2. Quel impact la pandémie de Covid-19 a-t-elle eu sur votre travail et celui de vos équipes ?
Préserver l’hygiène et la salubrité au sein de la MDA est une activité permanente qui ne peut être arrêtée ou différée sous aucun prétexte. Nous avons assuré la continuité des services tout au long de la période de confinement total et partiel.
Toutefois, nous avons dû adapter nos méthodes de travail. En tant que responsable, j’ai commencé à faire du télétravail partiel. Pour les équipes d’entretien, nous avons notamment acheté des équipements de protection individuelle (EPI) dont le port est devenu obligatoire. Par ailleurs, le planning et la routine de travail des équipes ont été modifiés. Le temps de nettoyage par pièce a augmenté compte tenu des nouvelles procédures d’entretien qui ont été mises en place. Nous avons également instauré un système de transport pour le personnel afin d’éviter qu’ils ne soient exposés au risque de contamination dans les transports en commun.
3. En tant que gouvernante de la Maison d’Alice, votre fonction revêt une importance particulière en cette période de pandémie du Covid-19. La Maison d’Alice doit être maintenue dans un état impeccable pour protéger la santé des résidents. Comment faites-vous avec vos équipes pour maintenir un environnement sain et les plus hauts standards de propreté et d’hygiène à la Maison d’Alice ?
La sécurité, la santé et le bien-être des résidents et des collaborateurs sont les priorités de la Direction de la MDA. Dans ce contexte de crise sanitaire, l’activité de propreté est un maillon essentiel de la lutte contre la Covid-19.
A la MDA, nous disposons déjà de procédures et protocoles de nettoyage validés par un cabinet d’expert. Cependant, comme expliqué ci-dessus, en raison de la pandémie, nous avons renforcé ces procédures afin de minimiser au maximum les risques d’infection et de transmission de la Covid-19. Nous avons, notamment, augmenté la fréquence des nettoyages des espaces publics et des chambres, et installé davantage de distributeur de gels hydroalcooliques, y compris dans les chambres. Tous les objets non essentiels qui pourraient être des vecteurs de transmission du virus, tels que les magazines et brochures, ont été retirés des espaces publics. La salle à manger de la MDA a été réaménagée afin de respecter la distance de sécurité d’un mètre entre les résidents pendant les repas.
Au niveau de la buanderie, nous avons pris des mesures drastiques car le virus peut se déposer sur les vêtements par le biais de projections de gouttelettes et y survivre pendant plusieurs heures. Par mesure de précaution, tout linge qui entre à la MDA est considéré comme étant potentiellement contaminé et doit donc être lavé en profondeur avant d’arriver dans les chambres des résidents.
La Covid-19 nous oblige à tout nettoyer tout le temps. C’est un travail monotone et répétitif mais indispensable pour protéger la vie de nos résidents.
