Gwen Bierlier
15 min readJun 7, 2016

Étudiant en UX design, je consacre mon projet de fin d’études à une recherche sur “Comment éveiller l’esprit critique chez le pré-adolescent ?”. Ceci est l’étude de cas de mes recherches et réflexions.

Comment éveiller l’esprit critique chez le pré-adolescent ?

C’est sur ces mots que débute ma réflexion. Le système éducatif actuel m’interpelle : il permet de changer le monde en accompagnant les adultes de demain. Mais est-il efficace ? Peut-il être optimisé ? Si oui, comment et pourquoi ?

L’éveil d’esprit critique

À l’école, les jeunes —de 10 à 12 ans, dans le cycle primaire supérieur— sont amenés à éveiller leur esprit par des techniques assez datées.

  • Analyse de textes par une analyse d’auteur, son propos et sa crédibilité ;
  • Atelier d’interprétation et d’élaboration d’histoires imaginées sur base de photographies et d’illustrations ;
  • Visites de Musées : très intéressant, mais parfois moins ludique (interdiction de toucher les objets présentés, obligation de rester un minimum silencieux…) et la distance à parcourir pour accéder à un Musée de qualité peut être un frein pour les écoles les plus reculées ;

Il existe également énormément d’autres moyens utilisés actuellement, mais en m’arrêtant sur cette liste, je me rends compte que certains sont assez vétustes et qu’il y a de la place pour une expérience neuve et ambitieuse.

Le pré-adolescent

Pour mieux comprendre le pré-adolescent, mon public potentiel, je décide d’en rencontrer quelques-uns pour comprendre leur culture, leurs envies et donc leur contexte actuel, mais aussi de comprendre leur état psychique.

Psychique

Vers 10–12 ans, le jeune est dans une phase qui le pousse à prendre conscience de l’Autre et que l’Autre peut avoir un avis différent du sien.

Il est également en pleine autonomisation et acceptation des règles, du surmoi… il quitte sa sphère familiale pour accéder à une sphère publique.

Culturel

C’est plutôt sa culture et son quotidien qui me surprennent. Le jeune a déjà un certain confort quant à la vie qu’il mène en ligne.

Il construit déjà quelques habitudes d’interactions sociales. Il retrouve en ligne ses amis —qu’il peut rencontrer aussi bien physiquement, que virtuellement, par exemple lors d’une partie de Clash of Clan.

Le jeu en ligne a d’ailleurs beaucoup d’importance dans son quotidien : que ce soit Agar.io, Cursors.io ou encore plus récemment Slither.io, tous ont un franc succès.

Mais le plus grand succès auprès des jeunes reste, pas seulement la plateforme YouTube, mais surtout les célébrités qu’elle a vu naître. Norman, Natoo et surtout Cyprien : ces nouvelles idoles des jeunes sont le centre névralgique de leur culture. Ils suivent l’actualité à travers eux, forment des groupes d’amis suivant leurs préférences pour tel ou tel vidéaste… Youtubeur deviendrait même un des métiers rêvé pour les enfants.

Voir l’article complet sur le pré-adolescent ›

On peut en conclure que la culture actuelle des pré-adolescents est complètement influencée par leur rapport à internet.

Leur rapport à internet les pousse, non pas vers l’isolation, mais vers l’actualisation des activités pré-existantes.

Conceptualiser

Je me trouve devant deux conclusions.

  • L’esprit est éveillé à l’école par des techniques parfois un peu vétustes ;
  • La culture du pré-adolescent s’articule autour de YouTube et de ses vidéastes.

Naturellement, je décide de lier les deux, de faire exister un moyen d’éveiller l’esprit du jeune, basé sur la culture et le contexte du pré-adolescent aujourd’hui.

Éveiller l’esprit critique…

Il existe, comme cité plus haut, d’innombrables manières d’éveiller l’esprit critique. Personnellement, j’ai été touché par la technique…

  • Développer son propre avis ;
  • Découvrir l’avis de l’autre ;
  • Remettre en question son parti-pris.

C’est une technique que je trouve intéressante, car elle met en avant l’expression personnelle. Son opinion est ainsi valorisée et a tout autant d’importance que l’avis reçu.

…basé sur la culture réelle.

L’attrait des jeunes pour YouTube laisse un terrain de jeu presque infini en contenu à trier, à lier, à rassembler, à comparer… Une sélection de contenu peut mener à des résultats toujours différents et étonnants.

Une nouvelle expérience

Appliquer mon concept à une expérience réelle.

Un événement scolaire

Pour tenter d’optimiser l’engagement du public, l’expérience peut s’adapter à un événement scolaire. Organisé le temps d’une matinée dans une école primaire, les participants sont encouragés et encadrés pour conclure l’expérience de la meilleure manière possible.

Thème

Les jeunes s’expriment autour d’une thématique principale. L’expérience propose un thème qui les touche et sur lequel ils sont susceptibles d’avoir un avis. Ce thème peut changer au fil du temps, pour coller à l’actualité et aux besoins d’expression des enfants.

Regarder

Montrer aux enfants une liste de lecture d’une sélection de vidéos YouTube pour voir (ou revoir) des opinions traitant un même thème. Une liste de différentes vidéos peut amener le spectateur à faire des liens et, peut-être inconsciemment, se faire un avis sur les vidéos qu’il est en train de voir.

Argumenter

Le spectateur devient acteur. C’est à son tour de se mettre face à la caméra et dire ce que, lui, pense. Plus qu’une réponse fermée, il est plus intéressant d’inviter le participant à tenter un début d’argumentation en le poussant à expliquer pourquoi.

Confronter

L’expérience se déroulant simultanément dans plusieurs écoles, dans différentes villes, l’enfant peut accéder aux opinions d’autres jeunes qu’il n’aurait jamais rencontré auparavant. Chaque école a sa propre philosophie, son propre public. Mettre en relation différents jeunes issus de milieux différents peut les pousser à découvrir de nouveaux modes de pensées et, peut-être, élargir leur horizon.

Développer le sujet

L’expérience s’articule autour de vidéos et d’une thématique principale, leur sélection est importante. Elles peuvent modifier du tout au tout l’expérience et parler, ou pas, aux enfants.

Une thématique

Je liste plusieurs thèmes éventuels.

  • Alimentation
  • Attentats
  • Environnement
  • Migrants

Après recul et retours de personnes habituées à travailler avec des enfants, choisir un thème trop difficile ou trop lourd pourrait provoquer davantage de malaise et ne pas inviter convenablement au dialogue. Je décide donc de m’écarter d’un thème trop complexe pour réaliser mes tests utilisateurs. Cependant, utiliser un thème à première vue plutôt complexe peut être une possibilité pour plus tard : une bonne sélection de vidéos peut mener à un résultat et un dialogue intéressant, poussant les jeunes à s’exprimer et peut-être exorciser un traumatisme déjà présent.

L’alimentation sera la thématique lors de ma recherche.

L’alimentation me semble un thème adéquat. Chacun y est confronté quotidiennement et y est plus ou moins sensibilisé ; la façon de s’alimenter peut déjà témoigner d’une opinion politique ; des complexes peuvent déjà s’articuler autour de l’alimentation… c’est un thème vaste qui me semble pouvoir convenir ici.

Une sélection de vidéos

Comment choisir une vidéo ? Il y a énormément de vidéos sur à peu près toutes les thématiques possibles et inimaginables sur YouTube. Je décide de placer des critères de sélection. La vidéo doit être…

  • Courte (max. 4 minutes)
  • Rythmée
  • Propre (qualité son/image suffisante pour la compréhension)
  • Facile à comprendre
  • Assez générale (ne pas avoir une vidéo qui critique déjà différents aspects de l’alimentation pour ne pas influencer le spectateur)

Ma première sélection de vidéos

  1. Behind the scenes at a McDonald’s photo shoot – McDonald’s Canada
  2. Big Mac vs. Whopper : lequel remporte le match ? – Le Parisien TV
  3. Comment sont produits les bons oeufs fermiers ? – Cocorette
  4. 6 raisons de manger du chocolat tous les jours – Le Huffington Post
  5. Cuisine moléculaire — Spaghetti de jus de fruit – Saveurs MOLÉCULE-R France
  6. Le Prix vs La Saveur – Nat Geo Channel France
  7. La bouffe — Cyprien – Cyprien

J’arrive à cette sélection en tentant de présenter différents aspects de l’alimentation : présenter les fast-food et les produits fermiers, les bénéfices et influences de manger tel aliment, notre rapport de consommateur… mais aussi une part de leur culture en présentant le rapport à la bouffe de Cyprien.

D’autres vidéos auraient évidemment pu faire partie de cette sélection. J’ai par exemple du retirer de la sélection une comparaison de différents goûts de cerveaux, afin de ne pas choquer un public plus jeune ou plus fragile. C’est avec cette première sélection que je commence mes tests utilisateurs.

Un guide

Pour créer une expérience narrative et guider l’enfant à travers celle-ci, je mets en place une conversation.

L’enfant est invité à dialoguer avec le programme (Métalogie, littéralement l’étude du profond). Plutôt que de risquer de perdre l’enfant lors de longues recherches de la réponse adéquate et de s’enfoncer dans une impasse, je développe l’expérience sous forme de questions fermées à choix multiples : l’enfant a un choix limité à peu de réponses possibles, limitant le temps de réflexion et permettant une réponse quasi-instantanée.

Chaque enfant est ainsi accompagné tout au long de l’expérience et considéré comme un individu : l’application le prend par la main le guidant vers son objectif. Parfois, l’enfant peut avoir des soucis ou besoin d’informations supplémentaires… le cadre scolaire aidant, un organisateur peut être appelé à tout moment : l’application invite le participant à y faire recours dès qu’il semble éprouver des difficultés quant aux tâches à accomplir.

Différentes étapes

  1. Rencontre
  2. Lecture de vidéos
  3. Briefing
  4. Enregistrement de la réaction
  5. Accès à d’autres réactions

Je conçois donc une conversation avec plusieurs embranchements possibles pour suivre le jeune au cours de sa conversation.

Un premier test utilisateur

Pour tester l’expérience et ne pas perdre de temps, je me base sur des prototypes papiers déroulant la narration de l’expérience. Ça me permet de noter les choix sélectionnés par l’enfant et de suivre son parcours.

Je prends rendez-vous avec un jeune garçon de 11 ans et lui fais tester une première version de mon expérience.

Résultat

Le testeur est intéressé par l’expérience. Il regarde les vidéos amusé, parvient à activer les sous-titres sur la vidéo en anglais (certainement grâce à sa connaissance du media) et suit sans aucun problème l’expérience. Il comprend le briefing demandé mais me demande de vérifier si il a bien tout compris.

Cependant, j’ai été confronté à une situation à laquelle je ne m’étais pas du tout préparé.

À la phase d’expression de son avis personnel, le participant lance l’enregistrement. “Bonjour, je…” et fond en larmes.

Après réconforts et dé-dramatisation de la situation, j’apprends qu’il n’est pas à l’aise avec son image et ne se sent pas capable d’assumer son rôle. Une discussion avec ses parents confirme le manque de confiance en lui et explique sa réaction…

Que faire ?

Le premier test utilisateur est un véritable désartre. Cependant, je continue de croire que l’expérience en vaut pleinement la peine, elle a juste besoin d’être ajustée à des personnes moins à l’aiseJe confirme que retirer la vidéo d’un homme dégustant des cerveaux au préalable était une bonne idée.

Conclusions

  • Retirer la comparaison Big Mac –Whooper (ce dernier n’est pas disponible en Belgique).
  • La création d’images publicitaires McDonald est intéressante mais uniquement disponible en anglais (lors du test, les sous-titres ont été activés directement, mais ce n’est pas une expérience optimale, selon moi).
  • Rendre l’expérience moins “impressionnante”.
  • Mettre en avant le côté discussion pour que l’enfant exprime déjà ses habitudes alimentaires, et ainsi lui permettre de s’échauffer pour exprimer son avis personnel.

Remaniement de l’expérience

C’est avec moins d’assurance que je reprends tout mon schéma pour l’optimiser et espérer atteindre un résultat différent.

Consulter les possibilités de la conversation (PDF) ›

Fil conducteur

La conversation suit un fil conducteur. Je décide de la modifier et de l’approfondir.

  1. Rencontre
  2. Questions
  3. Lecture de vidéos
  4. Briefing
  5. Enregistrement de sa réaction
  6. Débriefing
  7. D’autres avis sur le même sujet

Rencontre

Métalogie se présente et demande son prénom à l’enfant.

Questions

Le programme découvre l’enfant en lui posant des questions simples sur ses habitudes alimentaires à la maison. Ce sont des questions très faciles.

  • “Plutôt fast-food 🍟🍔 ou restaurant gastronomique 🍴🍮 ?
  • “Est-ce que c’est toi qui choisis ce que tu manges ?”
  • “Est-ce que tu manges entre les repas ?”
  • “Penses-tu que ton alimentation influence ton quotidien ?”
  • “As-tu déjà suivi un régime ?”
  • “Au niveau de la quantité, tu manges… Trop 👆 ; Normalement 👌 ; pas assez 👇 ?”

Lecture de vidéos

La liste de lecture est remaniée.

Elle ne comporte plus de vidéo en anglais, ni de comparaison Big Mac/Whooper. Mais comporte une nouvelle vidéo à la place…

Briefing

Métalogie rappelle la liste des vidéos visionnées.

Parmi celles-ci, l’enfant choisit deux vidéos différentes — une qui lui parle et une qui ne lui parle pas — et les compare : similitudes et/ou différences.

Il est invité à s’exprimer autour de ce qu’il a vu, de faire des ponts… et d’essayer d’expliquer pourquoi, à son avis, ces différences/points communs existent.

Débriefing

Après s’être filmé, le participant peut recommencer (une seconde fois uniquement) l’enregistrement de sa vidéo si insatisfaction.

Sa performance est de toutes façons félicitée. En soi, aucune vidéo ne peut être ratée, juste une expression différente.

D’autres avis sur le sujet

La phase de questions (étape n°2) est réutilisée ici.

Toutes les vidéos que d’autres participants sont en train d’enregistrer arrivent pêle-mêle. Le résultat des questions posées à l’étape n°2 sont associées à la vidéo du participant correspondant.

L’enfant peut ainsi décider de consulter la vidéo d’un autre jeune, comme lui, amateur de fast-food ; ou de voir celle d’un autre jeune qui déciderait, contrairement à lui, de tout ce qu’il mange.

De nouveaux tests utilisateurs

Pour pouvoir tester mon application à plus grande échelle, l’école Saint-André de Liège m’accorde une journée pour tester la nouvelle version de mon application sur ses élèves.

La plupart des élèves de la classe sont autorisés à participer à mon expérience.

Je prépare un nouveau prototype avec un tas de cartons pour tester la conversation. L’enregistrement de la réaction est proche de la version définitive : l’enfant a un coup d’œil direct sur ce qu’il filme et c’est lui qui lance et arrête l’enregistrement.

Je leur fais vivre la majeure partie de l’expérience : tous n’ont pas le possibilité de regarder d’autres avis émis sur les même vidéos car je prends chaque enfant individuellement, à la suite, et l’expérience n’est pas réalisée simultanément chez chacun.

Déroulement

Grâce au prototype carton, je peux tenter de modifier l’expérience au fil de la journée si elle s’avère défectueuse.

Heureusement, les quelques modifications sont plutôt une simplification de vocabulaire ou de tournure de phrase. Les étapes principales semblent assez bien fonctionner et le testeur converse avec le programme facilement, sans blocage.

La phase qui consiste à regarder des vidéos a été très bien reçue, tous les testeurs rient ou s’intéressent aux différentes vidéos : marque que leur culture a été correctement identifiée et que mon projet a du sens.

L’enregistrement de vidéo

Cette partie a des retours plutôt variés, l’expérience vécue différemment chez chacun.

En règle générale, les jeunes sont relativement timides. Cela ne m’inquiète pas dans le sens où ils ne sont peut-être pas habitués à ce contexte : se retrouver seul dans une pièce, à réaliser une expérience, la peur de mal faire, le trac… Tous ces éléments peuvent mener à un malaise évident. Ce n’est pas l’atmosphère voulue pour l’événement final où les jeunes se retrouvent ensemble à s’exprimer et à se prendre au jeu, plus détendu et moins sérieux.

Ensuite, je leur propose de s’exprimer en vidéo. Alors que je me fixais une limite à 2 ou 3 minutes par vidéo, la durée réelle varie entre 20 secondes et 1 minute. Lorsque je demande à l’enfant de comparer une vidéo avec une autre, instinctivement, il me raconte pourquoi il aime une vidéo, et pourquoi il n’aime pas une autre vidéo.

Le testeur me raconte pourquoi il aime une vidéo, pourquoi il n’aime pas une autre vidéo.

J’obtiens donc des critiques beaucoup plus terre-à-terre et courtes : le testeur regarde des vidéos et en retient deux. Sur celles-ci, il émet un jugement de valeur sur ce qu’il préfère (le sujet, le rythme, le ton…) et ce qu’il n’aime pas (le sujet, le ton…).

Résultats

Les résultats des tests me font tout d’abord me questionner.

Mon expérience est-elle intéressante ?

Intéresse-t-elle son public ? Ou un public plus âgé ?

Continuer à la développer servirait-il à quelque chose ?

Que retenir de tous ces résultats ? Et à quoi est-ce que je m’attendais ?

Il m’a fallu prendre du recul avant de pouvoir interpréter correctement le résultat de l’expérience.

Comparer

Demander aux jeunes de trouver des points communs et des différences n’était pas vraiment adapté et n’a pas porté ses fruits. Leur proposer de raconter s’ils aiment ou pas une vidéo l’est plus.

Voir puis faire des vidéos

Baser une expérience sur la vision et production de vidéo était à mon sens une bonne idée : au cours de ma journée d’expérience, d’autres jeunes viennent me trouver pour savoir s’ils peuvent, eux aussi, participer.

J’ai néanmoins été submergé de doute : le stress et la timidité des jeunes, la durée assez courte des vidéos… Mais j’avais certainement perdu de vue pourquoi je faisais cette expérience.

Mon but est de pousser le jeune à s’exprimer.

Même s’ils ont parfois eu un peu de mal, tous les testeurs se sont pris au jeu. Tous ont allumé la caméra et exprimé leur avis personnel.

Au niveau des avis exprimés, on retrouve une certaine redondance. Mais elle est certainement causée par le choix de vidéo. Au milieu de toutes ces vidéos, deux sont particulièrement ressorties :

  • “La bouffe” de Cyprien en tant que vidéo préférée ;
  • “Comment sont produits les bons œufs fermiers” en tant que vidéo la plus détestée des enfants.

Cyprien a pensé sa vidéo pour ce public : elle est drôle, rythmée, déjà très connue… les enfants riaient véritablement devant cette vidéo ! Au contraire, la vidéo sur les œufs de poule est de moins bonne qualité son/image, elle est moins rythmée et ne s’adresse pas à eux.

Les opinions des enfants s’articulent autour de “j’aime / je n’aime pas”, je craignais que toutes les critiques se dirigent toutes vers “j’aime Cyprien / je n’aime pas les œufs fermiers”.

Cependant, j’ai également reçu d’autres critiques : alors que certains aiment la vidéo au sujet de McDonald, d’autres ne l’aiment pas. C’est à ce moment-là que quelque chose se passe et que l’expérience devient intéressante, c’est exactement le résultat que je voulais obtenir.

Ainsi, deux jeunes avec des idées différentes (pour des raisons qui leur sont propres) peuvent recevoir un avis différent du leur sur une même réalité à laquelle ils ont été confronté en-même temps.

J’en conclus que l’expérience a du sens. Mais que la sélection de vidéos est à revoir, pour permettre davantage de situations similaires.

Continuer à développer le sujet est-il intéressant ?

Je fais le point sur mon projet.

Je fais un énorme travail de recherche, j’ai découvert le pré-adolescent en rencontrant de vrais individus. J’ai travaillé en essai-erreur directement avec eux pour au final trouver une forme qui les pousse à s’exprimer dans le monde réel (ici en vidéo, mais pouvant être adapté sur YouTube, Facebook, Périscope…).

Je suis persuadé qu’avec davantage de moyens et une plus grande intégration de personnel compétent (logopède, pédagogue, etc.) au cœur du projet, l’expérience peut être optimisée.

Que ce soit au niveau du contenu présenté aux enfants, des termes employés, de la sélection de thématiques…

Je pense avoir maintenant une base solide sur laquelle un projet encore plus intéressant peut être bâti si les bonnes personnes le prennent en charge. La forme itérative de l’expérience permet de la faire muter au fil du temps suivant les retours de ses utilisateurs, et l’évolution de leur contexte.

Offrir un avenir

Ma recherche m’a permis d’arriver à un projet concret et réalisable. Je décide donc de communiquer autour de mon expérience Métalogie pour la présenter et lui permettre un avenir.

Identité graphique

Métalogie s’articule autour d’une conversation avec un enfant. Son logo est donc naturellement un visage amical. Sa couleur principale devient le bleu-mauve (couleur complémentaire du jaune-orange de la plupart des emoji utilisés dans la conversation ✋).

L’identité graphique sur Behance ›

Les proportions se basent sur le nombre d’or.

Présence en ligne

Je développe mon projet sur internet ›

Destiné aux professeurs, il détaille clairement chaque partie qui le constitue.

  1. L’expérience ;
  2. Les thématiques ;
  3. Le déroulement.

De plus, j’y explique l’avancement et les besoins actuels. Les plus intéressés sont invités à me contacter pour me poser leurs questions, discuter, ou envisager un avenir concret.

Merci d’avoir lu ma recherche, n’hésitez pas à me dire si elle vous intéresse ou à me contacter !