Cas pratique : Combien coûtent les perks ?

Jing
5 min readJul 2, 2019

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Un salarié heureux est 43% plus productif, il est donc nécessaire pour les entreprises d’investir dans le bonheur de leurs employés (si vous n’avez pas lu l’article, c’est par là que ça se passe). Mais le bonheur d’un collaborateur ne passe pas seulement par l’ajout d’un zéro sur sa fiche de paie : le bien-être au travail est le premier critère pour 86% des millennials quand il s’agit de sélectionner leur future entreprise. Comment contribuer à l’amélioration de l’environnement de travail sans dépenser des mille et des cents ? Comment rivaliser face aux grands groupes ? Ne vous affolez pas, le coût n’est pas celui auquel vous vous attendez.

Si votre employeur ou vous-même avez des doutes sur la question, keep reading, et laissez moi vous convaincre.

🤷 Pourquoi choisir d’investir dans les perks ?

  • “Au lieu de perks coûteux, je vais juste augmenter les salaires, c’est moins cher !”

FAUX. Imaginons que vous augmentiez les salaires de vos collaborateurs de manière significative (disons, un bonus de 200€ par mois) : au lieu de les payer 2,300€ (brut) comme d’habitude, vous passez à 2,500€ (brut). Or, le taux moyen des charges patronales est estimé à 42% du salaire brut (et oui, c’est beaucoup). Vous devrez donc dépenser environ 3,400€ par mois pour chaque employé (ce qui vous coûtait auparavant 3,000€). Cette augmentation de 1,200€ vous aura donc en fait coûté à l’année aux alentours de 4,800€ par salarié. Si votre effectif est de 15 salariés, cette augmentation représente la modique somme de 72,000€, et n’aura peut-être même pas eu les effets escomptés. Car vos collaborateurs ne recherchent pas forcément une augmentation de salaire, mais plutôt une amélioration de leur environnement de travail et un engagement de l’employeur dans la satisfaction de leur bonheur.

  • Les perks, ça coûte combien à l’employeur ?

Pour commencer, si vous ne savez toujours pas ce que sont les perks, je vous invite à cliquer ici pour accéder à la connaissance suprême (et pour les fainéants, les perks, ce sont ces petits avantages offerts par l’employeur à ses salariés en dehors de leur salaire fixe). Mais combien coûtent-ils à l’employeur ?

Préparez-vous, mesdames, messieurs, à être conquis : une très grande partie des avantages destinés à favoriser ou améliorer les activités sociales ou culturelles des salariés est exonérée de charges sociales et patronales (oui, vous avez bien lu, ça ne coûte pas un centime de plus à l’employeur) (sous réserve de respecter les conditions posées par l’URSSAF). En effet, les prestations en espèce ou en nature versées à des salariés de l’entreprise ne sont pas à soumettre à cotisations ou contributions dès lors qu’elles sont directement supportées par le CSE (Audice Consultant, 2018)

T Y P E S . D E . P E R K S

💵 Les subventions

L’employeur peut offrir à ses salariés des subventions pour prendre en charge un grand nombre de loisirs (activités sportives, culturelles, abonnements à leurs services préférés, voyages, participation à des événements…), qui ne seront pas soumises aux cotisations sociales tant que leurs conditions d’attribution ne les transforment pas en complément de rémunération (comprendre une attribution généralisée à taux fixe).

🎟️ Les réductions tarifaires

Ce sont des cartes qui permettent aux salariés des entreprises bénéficiaires d’obtenir des réductions sur un catalogue d’enseignes partenaires (réductions tarifaires sur les voyages, les loisirs ou la pratique sportive par exemple). Pour que la carte soit exonérée, il faut que les réductions se rattachent à des prestations faisant partie des activités sociales et culturelles. Il faudra également que l’offre permettre d’individualiser les prestations pour les salariés; dans le cas contraire, elle ne sera pas exonérée de charges. C’est une offre avantageuse pour l’employeur car elle n’attaque que très peu le budget du CSE.

🎁 Les chèques cadeaux

Une autre solution pour investir dans les avantages en nature sans être soumis à de fortes charges est le chèque cadeau : lorsque le montant global de l’ensemble des bons d’achat attribués à un salarié au cours d’une année civile n’excède pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (soit 169 € en 2019), ce montant est non assujetti aux cotisations de Sécurité sociale. Toutefois, si ce seuil de 169€ est dépassé, il est possible de bénéficier de l’exonération sociale à condition de remplir trois conditions :

  • Attribuer le bon d’achat à l’occasion d’un événement particulier (l’URSSAF en liste plusieurs : Noël, une naissance, un mariage, la rentrée scolaire…)
  • Utiliser le bon d’achat en lien avec l’événement pour lequel il a été offert (votre employeur vous offre un chèque cadeau pour la naissance de votre petite fille, vous irez donc le dépenser dans un magasin de vêtements pour bébés ou une boutique puériculture)
  • Attribuer un montant conforme aux usages (chaque nouveau chèque cadeau attribué pour un événement différent ne doit pas dépasser le plafond de 169€ : les chèques cadeaux sont donc cumulables si chacun respecte le seuil de 5% du plafond.)

Par exemple, votre entreprise accorde des bons d’achat à ses salariés à l’occasion de leur mariage (150 euros), de la naissance d’un enfant (120 euros) ainsi que pour Noël (100 euros). Si un salarié se marie en mars et a un enfant en novembre, l’entreprise lui versera 150€ + 120€ + 100€ = 370€ cumulés pour les trois événements. Selon l’URSSAF, il convient alors d’apprécier si les conditions d’exonération sont réunies pour chaque attribution de bons d’achat :

  • Chaque événement figure sur la liste des événements autorisés
  • Chaque bon permet l’achat de biens en lien avec l’événement pour lequel il a été offert (échangeables par exemple dans des grandes surfaces)
  • Chaque bon ne dépasse pas 169€.

Dans ces conditions, les 370€ sont donc bien exclus de l’assiette des cotisations et contributions sociales (l’employeur verse 370€, le salarié reçoit 370€).

De plus, les chèques culture (pour tout ce qui est livres, places de spectacle, de cinéma, disques…) sont totalement exonérés de cotisations sociales dès lors qu’ils ont pour seul objet de faciliter l’accès des salariés aux activités ou prestations culturelles.

Il existe beaucoup d’autres sous-catégories de perks comme l’organisation d’activités sportives dans l’entreprise, le team-building, les voyages d’entreprises ou autres excursions pour ravir les collaborateurs… Toutes sont des activités qui peuvent être modulables selon le budget du CSE et donc accessibles à tous. Il est ainsi souvent plus avantageux d’investir dans des perks plutôt que de dépenser des sommes astronomiques dans une augmentation de salaire qui ne portera pas forcément ses fruits.

Si vous voulez en savoir plus sur les avantages salariés, ou bien nous partager votre expérience avec les perks, n’hésitez pas à contacter Jing, créateur d’une plateforme digitale sur mesure pour une gestion personnalisée des perks d’entreprise.

Article écrit par Axelle Balekdjian

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