Etats-Unis : plus fort que la relocalisation interdisons aussi les robots dans les usines automobiles !
L’intimidation envers les constructeurs automobiles qui voudraient continuer à investir au Mexique, semble fonctionner. Inutile de vouloir savoir si les nouvelles autorités américaines élues ont réalisé de savants calculs pour connaître l’impact total ( et donc le coût) de telles décisions!
En effet, déjà on distingue que la baisse de la parité peso/dollar et la hausse du carburant qui s’en suit va indéniablement appauvrir la population mexicaine( voir l’article de Carrie Kuhn).
Si les usines qui s’installaient à la frontière mexicaine ne viennent plus (ou moins), il est à prévoir également que cela aura un impact négatif sur le revenu disponible des mexicains et engendrera plus de chômage et donc plus de tentatives pour eux de vouloir émigrer aux Etats-Unis ; ce qui est exactement l’effet inverse de celui recherché par la nouvelle équipe américaine.
Mais plus encore, on sait que dans les pays les plus développés, les constructeurs utilisent plus de robots et d’intelligence artificielle en tout genre au détriment de la main d’œuvre faiblement qualifiée et demeurant néanmoins coûteuse. Ainsi, si les constructeurs automobiles renoncent à des nouvelles usines au Mexique en faveur de nouvelles implantations ou d’extensions aux Etats-Unis, il y a fort à parier qu’ils le feront à grand renfort de robots. Là encore, l’effet est l’inverse de celui recherché : on veut favoriser l’emploi local et en fait on accélère l’automatisation!
De tous temps, on sait que la technologie est l’adversaire de l’emploi en particulier de l’emploi peu qualifié. Comme l’indiquait le World Economic Forum de janvier dernier, au travers d’ une étude intitulée The Future of Jobs, “la robotisation croissante et l’automatisation, auront un impact très négatif sur les marchés du travail”.
Alors, doit-on supprimer pour autant tous les robots et tous les ordinateurs et autres intelligences artificielles? La question mérite d’être posée mais le seul moyen d’y répondre est de regarder vers la qualification et la formation des individus !
