Fablab : comment s’en inspirer ?
Par leur souplesse, leurs capacités de réaction et d’innovation, les fablabs supplantent les entreprises traditionnelles. Ces dernières sont-elles pour autant vouées à disparaître ? Ne faudrait-il pas plutôt voir dans cette tendance de nouveaux challenges, de nouveaux défis à relever et l’occasion de se saisir d’opportunités ? Pour conclure notre série consacrée à l’esprit maker et aux fablabs, examinons les différentes attitudes que peuvent adopter les firmes face à cette déferlante de créativité.
Un makerspace à soi
L’option vers laquelle se sont tournée la majorité des grandes entreprises est de créer leurs propres makerspaces. Bouygues, Orange, Airbus, SNCF, Sony ou encore Ikea, presque toutes ont ainsi monté leurs laboratoires d’innovation. Certains sont strictement internes tandis que d’autres accueillent également leurs fournisseurs ou leurs clients et même le grand public. Ces espaces partagés permettent de nouer des collaborations avec des startups du même secteur ou avec d’autres acteurs de l’économie locale. Les projets personnels sont aussi encouragés, ce qui favorise l’intrapreunariat et sert en même temps la société. Les entrepreneurs bénéficient de toute l’expertise du lab, y lancent des phases de test et de prototypage notamment.
Toutes ces initiatives émanant de grands groupes français et internationaux sont évidemment très fructueuses et témoignent de la place capitale que prend désormais la co-création dans l’innovation.
La tentation paresseuse
De nombreuses marques tentent alors de les imiter et de profiter de cet engouement mais à moindre frais, en se contentant de surfer sur cette vague sans oser de véritables transformations. Pour ce faire, elles donnent par exemple des apparences d’horizontalité ou de co-construction à leur process alors qu’au final, les choix sont toujours opérés de façon traditionnelle et verticale. Certains médias et makers mettent donc déjà en garde contre le « fabwashing » même si ces tentatives ne trompent aujourd’hui ni les salariés ni les consommateurs. En effet, en ne se donnant pas vraiment les moyens d’être bousculées et remises en question, ces entreprises ne peuvent progresser ni générer aucune nouveauté. Ce tour de passe-passe manqué peut même devenir sinistre lorsque certains hackathons, organisés par des entreprises maladroites ou malhonnêtes, pratiquent une utilisation abusive du travail d’autrui. Bien loin de l’esprit collaboratif des origines donc.
Oser le changement
Si les makerspaces génèrent autant de créativité, c’est, comme nous l’avons vu précédemment, principalement grâce à leurs méthodes et à leur état d’esprit. Une approche extérieure et de surface est donc un leurre. La plupart des grands groupes jouent le jeu et les labs sont déjà vecteurs d’innovation en interne. Mais que se passe-t-il lorsque les entreprises ont elles-mêmes besoin de se remettre en question ? De sortir de leur zone de confort pour évoluer, toucher de nouveaux publics et de nouveaux marchés ? D’évoluer et de sortir d’une impasse pour éviter de se faire dépasser par plus agiles qu’elles ? Quand il ne s’agit pas de perdurer tant bien que mal, de sortir de nouveaux produits coûte que coûte, mais de se transformer et de rebondir ?
Avec l’Atelier, Louis Zero s’inspire justement de l’esprit maker pour permettre aux entreprises de se réinventer. Lieu hybride, ouvert sur la vie et sur la ville, lieu de convergence favorisant la disruptivité, l’horizontalité et la transversalité, l’Atelier est également un outil puissant au service de l’innovation sociale. Communautés de besoins, entreprises en formation, étudiants, collectivités locales… tous ces acteurs sont appelés à trouver ensemble des solutions collaboratives, à leur mesure, et réellement innovantes.
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