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MONETISER LES ACTIFS : UNE ALTERNATIVE A LA DETTE ?

Money By Design
5 min readMay 17, 2018

Par Olivier Rocca, CEO, Co-fondateur de Money by Design

Le besoin d’une nouvelle méthode

En conférence de presse conjointe le 1erdécembre 2017 avec son homologue français, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a plaidé pour une Afrique autonome et non en quête de charité : « Je pense qu’il y a une erreur fondamentale dans la manière dont le sujet est énoncé. Nous ne pouvons plus continuer à mener une politique (…) basée sur l’aide que le monde occidental, la France ou l’Union Européenne voudrait bien nous donner. Cela ne marchera pas, ça n’a pas fonctionné et ça ne fonctionnera jamais. Il est de notre responsabilité de trouver une méthode qui nous permettrait de développer notre pays par nous-mêmes. Il n’est pas normal qu’un pays comme le Ghana, 60 ans après sa déclaration d’indépendance, soit encore financé sur la base de la générosité et de la charité des contribuables européens. A l’heure actuelle, nous devrions être capables de financer nos besoins élémentaires par nous-mêmes ».

Ce discours, totalement inattendu, semble avoir troublé Emmanuel Macron qui ne savait plus de quel côté de la pièce poser un regard mêlant gêne et admiration pour son homologue ghanéen.

Cet événement montre que le mouvement de disruption monétaire et financière est en train de gagner tous les continents bien plus vite que ce que l’on pouvait imaginer il y a 10 ans. Mais comment un tel discours pourrait-il être mis en œuvre concrètement dans les prochaines années ? La réponse se trouve probablement dans une nouvelle technologie très médiatisée, mais dont le potentiel de développement économique reste largement méconnu du grand public : la Blockchain.

Une civilisation de la dette

Pour comprendre en quoi la Blockchain pourrait aider les pays africains à se développer par eux-mêmes et pour eux-mêmes, il convient d’expliquer comment fonctionnent les systèmes de financement bancaires et étatiques que nous utilisons depuis plus de 500 ans. Aussi surprenant cela soit-il, toute la monnaie que nous utilisons aujourd’hui est fondée sur la dette. Le seul mode de création monétaire connu et pratiqué par les banques centrales et commerciales repose sur la monétisation des dettes. Concrètement, cela signifie que plus la masse monétaire augmente et plus les dettes qui justifient de la création monétaire augmentent corrélativement. Que ces crédits soient utilisés pour financer une entreprise privée, une dépense de service public, une subvention ou une aide internationale, cela a toujours pour résultat la création d’une dette.

Or si un tel système d’endettement généralisé a pu fonctionner sans trop de difficultés pendant plusieurs décennies, la crise des subprimes de 2008 a clairement montré la limite.

A une époque où le service financier de la dette constitue bien souvent le premier poste de dépense des Etats, personne ne semble savoir comment arrêter cette mécanique infernale. Les Etats se trouvent devant des injonctions contradictoires. Faisant la promotion de la croissance économique d’un côté, et craignant qu’une telle croissance arrive puisque celle-ci aurait pour conséquence une augmentation fatale des taux d’intérêts, qui eux-mêmes conduiraient rapidement à une explosion incontrôlable de la dette. C’est ce que dans l’économie traditionnelle les analystes appelaient un cercle vicieux, en l’opposant au cercle vertueux d’une économie reposant sur une croissance saine aux bases claires et maîtrisées.

La malédiction de l’assistanat

Pour en revenir à la question de l’aide au développement, cela fait des années que les critiques fusent de toutes parts pour dénoncer les politiques des Etats occidentaux et de leurs banques de développement qui ne conçoivent l’aide qu’au travers de l’octroi de crédits.

Avec la crise de la dette de 2008, les critiques se font de plus en plus acerbes : comment continuer avec un système d’aide publique dans lequel les « généreux contribuables » français et européen financent avec de l’argent qu’ils n’ont pas le développement de pays qui n’ont pas d’argent ? Pourquoi prête-t-on de l’argent à des pays qui n’auront jamais les moyens de rembourser l’argent qu’on leur prête ? Est-ce par habitude, ou bien parce que c’est la seule chose que notre système de création monétaire nous permette de faire ? Lorsqu’on sait qu’en 2016, le montant de l’aide au développement a atteint 146 milliards USD, on voit bien que le problème n’est pas tant celui du montant (l’aide de 2016 a même augmenté de 8,9% par rapport à celle de 2015), mais celui de la méthode elle-même.

Tant que l’on se contentera de donner du poisson aux gens au lieu de chercher à leur apprendre à pêcher, il ne faudra pas s’attendre à ce que les résultats de l’aide soient à la hauteur de nos espérances… Ni des leurs.

La Blockchain, une nouvelle chance pour le développement

En offrant des solutions cryptographiques permettant d’authentifier de façon certaine et incontestable l’ensemble des richesses qui s’échangent sur son réseau, la Blockchain s’est imposée depuis quelques années comme une technologie de la confiance. Récemment, de nouvelles Blockchain sont apparues, telles que Money by Design, proposant aux institutions de monétiser des actifs dont l’authenticité et la valeur ont fait l’objet d’une inscription dans la Blockchain. Pour le continent africain, qui détient au moins 30% des plus importants minéraux du monde, de nombreuses terres fertiles, des forêts, des rivières et des lacs, avec une population jeune dont le dynamisme n’est plus à démontrer, le fait de pouvoir enfin monétiser par eux-mêmes et pour eux-mêmes certaines ressources qui auraient été sélectionnées et évaluées apporterait une méthode de financement totalement nouvelle.

La Blockchain, cette utopie concrète, permettra-elle de réaliser le rêve du président ghanéen Nana Akufo-Addo et sans doute le rêve de tous les africains ? Cela est désormais du domaine du possible et du réalisable. En effet, pour la première fois dans l’histoire, une technologie totalement décentralisée rendrait possible l’empowerment des Etats et des Peuples qui redeviendraient acteurs de leur création monétaire et de leur destin.

Pour comprendre en quoi consiste la nouvelle Blockchain de smart tokenisation qui dès aujourd’hui donne aux institutions financières la capacité de travailler directement sur les actifs des Etats et des Sociétés en développement, rendez-vous sur le site www.moneybydesign.io

Olivier Rocca : CEO, Co-fondateur Money by Design

CEO de Money by Design et co-fondateur de la start up Voxcracy, Olivier Rocca dispose de plus de 15 ans d’expérience en finance et en gestion d’actifs.

Sa formation et ses compétences lui confèrent une réelle expertise en droit, sciences politique et en art. Il est l’auteur d’ouvrages sur la monnaie et la démocratie : « Argent et conscience » et « La théorie logique de la démocratie »

Money By Design

Money By Design apporte la puissance de la technologie de la Blockchain aux institutions au travers de la Smart Tokenisation.

La Startup Française propose des solutions pour monétiser les actifs matériels et immatériels afin de créer de nouveaux moyens de financer l’économie.

Ainsi, la blockchain Money by Design fonctionne sur la base d’une « monnaie intelligente » qui apporte à tous ses utilisateurs des fonctionnalités entièrement nouvelles et directement intégrées dans la cryptomonnaie baptisée GeoToken.

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Our team aims to create the first real digital currency in History