La pêche au bonheur. /2 Essais
Cette réalisation est issue d’un projet d’école intitulé Data Tangible initié par Félicie d’Estienne d’Orves au sein de l’école e-artsup. Vous pouvez retrouver l’article sur mes réflexions et installation finale.
PREMIER PROTO. Réalisation d’un prototype papier des pyramides et test avec des aimants.
Le petit aimant sur la table visible sur le photo est celui qui est contenu dans chaque pyramide. Le rectangle blanc est le gros aimant qui permet d’attraper les pyramides grâce au magnétisme. La finalité est que ce gros aimant soit suspendu tel une canne afin de rajouter de la mouvance et de la difficulté pour la “pêche” des pyramides.
Ce qui ressort de ce premier test c’est que pour avoir un réel aperçu des différentes hauteurs il faudrait construire des pyramides plus petites (celles ci sont construites à partir d’une feuille A4).
L’étape suivante est de reproduire les pyramides avec les différentes tailles et d’y intégrer les puces nfc et de concevoir le socle qui accueillera le lecteur nfc.
DEUXIÈME PROTO. Prototype réel découpé sur du carton-gris de 0,75 mm au Fablab Woma. C’est la pyramide la plus grande qui représente la Norvège. Le même aimant que précédemment a été placé dans le haut de la pyramide. Même avec une épaisseur plus conséquente que le papier, l’aimant parvient à capter l’autre et à l’attirer.
La découpe laser de cette pyramide à environ durée 10–15 minutes. Elle est composée d’un motif de demi-cercles pour représenter l’Europe (le motif n’a pas de signification particulière) vides (découpés) et pleins (gravés). Alexandre, qui accompagne à la découpeuse laser m’a prévenue de faire attention au fait que la gravure prend beaucoup plus de temps que la découpe et m’a mise en garde sur l’optimisation de mon fichier étant donné que le projet est de découper 155 pyramides à la découpeuse.
DÉCOUPE FINALE. Partant des conseils d’Alexandre j’ai composé mon fichier Illustrator contenant mes pyramides afin de le préparer à la découpe laser.
Dans la première version, les motifs des pyramides sont dotés d’une forme vide (découpe) et d’une forme pleine (gravure), le nom du pays et la note associée étant en gravure également. Compte tenu du nombre de pyramides à placer (155) et le nombre de planches achetées (7), je n’avais pas d’autre choix que de maximiser la place sur mes places quitte à perdre du temps à la découpe sur le temps de parcours de déplacement du laser.
En effet, celui-ci fonctionne ligne par ligne et non pas forme par forme. Ainsi si deux pyramides se trouvent sur la même ligne de part et d’autre de la planche, le laser parcourra toute la planche pour graver une seule ligne horizontale de texte puis ira à l’autre pyramide, passera à la ligne en dessous (à raison de 0,1 mm d’espacement entre chaque ligne) et parcourra à nouveau toute la planche. Ce qui représente une grosse perte de temps. Cette première version a duré 1 h 30.
Pour la deuxième version et afin de gagner du temps (parce que le temps c’est de l’argent à raison de 40 €/h), j’ai décidé (et sur les conseils d’Alexandre) de transformer la gravure du texte en simple marquage (c’est à dire juste les contours qui sont « surlignés »). Cela a réduit le temps à 1 h de découpe.
Enfin, la troisième version a duré 30 min, car en plus du marquage du texte, j’ai supprimé les motifs de deux côtés sur quatre des pyramides. In fine, j’ai donc perdu énormément de temps et je n’ai donc pu découper que 3 planches sur 7… Ce qui représente une 60aine de pyramides sur mes 155 au total.
Afin de ne pas avoir acheté tout mon matériel pour rien j’ai voulu aller jusqu’au bout et j’ai trouvé une solution en imprimant mes pyramides restantes sur du papier A3 colorisé. Après l’impression, il a donc fallu tout découper et tout coller ce qui a nécessité une 15aine d’heures. Cependant, comme il s’agissait de papier fin et que cela aurait nécessité plus de temps que je n’en possédais je n’ai pas pu découper les motifs des pyramides sur ces feuilles. Elles laisseront donc passer la lumière d’une autre manière que les pyramides en carton-bois trouées.
Le marquage de l’emplacement des pyramides sur la surface aurait également dû être fait par la découpeuse laser. En guise de solution, j’ai imprimé mon schéma sur du A3 et j’ai placé les feuilles sur mes planches en médium.
Pour faire les trous dans les planches de médium 6 mm achetées à Leroy Merlin, aidée de ma mère, je me suis munie d’une perceuse et de mèches de 3mm et 4 mm qui correspondent au diamètre de mes leds de 3mm et 5 mm. Pour les leds de 5 mm, une mèche de 5 mm faisait un trop grand trou qui laissait trop d’espace à mon goût en la planche et la leds, j’ai donc choisi de prendre une mèche de 4 mm afin que la leds ne bouge pas du tout lorsqu’elle est dans le trou (il fallait également penser à la soudure, si ça bougeait ça n’allait pas être pratique !).
Pour allumer mes leds (un super pack acheté sur Amazon), j’ai décidé de faire mon circuit avec du copper tape, parce que j’avais déjà eu l’occasion de faire une autre installation l’année dernière avec ce système qui avait plutôt bien fonctionné. A l’époque le seul problème que j’avais rencontré c’était la multitude de faux contacts que j’avais car je collais les leds avec du scotch... J’ai donc décidé cette fois-ci de souder mes leds afin d’être sûre de ne pas avoir de futurs problèmes. C’est aussi un système qui permet aussi d’être moins encombrant que des jumpers et plus facile à manipuler techniquement. Et au moins ça me permettait de ne pas avoir à utiliser Arduino parce que ce n’est pas encore un domaine dans lequel je me sens à l’aise.
J’ai fait plusieurs tests le jour et la nuit afin de voir quelle couleur de leds passait le mieux. Ayant acheté le kit j’avais beaucoup de choix dans le rendu colorimétrique que je voulais avoir. J’avais des leds clear et diffused de 3mm et de 5 mm qui ne donnaient donc pas le même rendu visuel.
Donc finalement, après avoir découpé toutes mes pyramides en papier, collé celles en papier et en carton-bois, doté quelques-unes d’aimants achetés sur ce site, fait les trous dans mes planches et soudé toutes mes leds au copper tape, j’ai pu mettre en place mon installation sur le lieu d’exposition.
