2017 dans les provinces duHaut-Katanga, Lualaba et Haut Lomami

OCHADRCongo
5 min readJan 19, 2018

Janvier : Depuis Décembre 2016, les provinces du Haut-Lomami et Haut-Katanga accueillent des milliers de personnes déplacées internes provenant du Tanganyika où elles ont fui les violences interethniques. Ces déplacés se sont, pour la plupart, installées, dans les territoires de Malemba Nkulu et de Pweto.

Chaque jour à travers la République Démocratique du Congo ce sont des milliers de personnes qui sont obligés de fuir les conflits. Photo: OCHA/Y.Edoumou

Février: Début de violence dans le Territoire de Pweto (Haut-Katanga) entre les communautés Twa et Zela. Plusieurs affrontements ont provoqué d’importants mouvements de personnes.

Des dizaines de milliers d’hectares de champs de maïs ont été ravagées, depuis la mi-décembre 2016, par des chenilles notamment dans les territoires de Kambove, Kasenga, Kipushi et Pweto (Haut-Katanga). Ces zones sont frontalières à la Zambie où plusieurs hectares de champs ont été envahis et dévastés par ces mêmes insectes. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 80% de plus de 66 000 hectares des champs du Territoire de Kambove ont été dévastés. Dans la zone de Kilwa, Territoire de Pweto, plus de 2 000 autres hectares qui ont été détruits.

Mars : Les déplacements des personnes se sont poursuivis de Tanganyika vers les provinces voisines des Haut-Katanga et Haut-Lomami, à cause de l’escalade des violences communautaires. Entre décembre 2016 et mars 2017, près de 45 000 personnes ont dû fuir les atrocités dans le Tanganyika pour se réfugier dans plusieurs localités des territoires de Malemba Nkulu, Mitwaba et Pweto. Plus de 67% de ces personnes déplacées internes se trouvent à Malemba Nkulu.

Les violences intercommunautaires ont endeuillé des milliers de familles durant toute l’année 2017. Photo: OCHA

Avril : Rwashi, une des 11 zones de santé de la ville de Lubumbashi, a été la première zone de santé à être confirmée en épidémie de rougeole en 2017. La majorité des zones de santé de Lubumbashi sont des zones périurbaines avec des conditions de vie très précaires caractérisées par la promiscuité, la malnutrition, les mauvaises conditions d’hygiènes et d’assainissement.

2017 a été une année durant laquelle la rougeole et le choléra ont connu des milliers de cas en RDC. Photo: Alima

Mai : L’Institut national de recherche biomédicale a confirmé positifs deux cas suspects de poliovirus, dans les zones de santé de Butumba et Malemba (Haut-Lomami). Suite à cela, 514 000 enfants de 0–59 mois ont été vaccinées dans 12 zones de santé des provinces du Haut-Katanga, Haut-Lomami et Lualaba. La RDC a été certifiée officiellement, en novembre 2015, « pays libre du poliovirus sauvage » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Juin: Plus de la moitié des 13 aires de santé de Bukama sont affectées par le choléra. A travers le pays plus de 50 000 cas dont plus de 1 000 décès ont été enregistrés durant l’année 2017.

L”eau potable demuere un luxe pour des millions de Congolais. Photo: OCHA/E. Sabau

Juillet: Pweto continue à accueillir les déplacés en provenance de Tanganyika, fuyant des violences dues aux violences communautaires. Entre mai et juillet, plus de 10 200 personnes déplacées internes sont arrivées du Tanganyika. Leurs conditions de vie.

Aout : A cause de flambées des cas que certaines régions de la Haut-Lomami ont enregistré, depuis le mois d’avril, le Gouverneur du Haut-Lomami a déclaré une épidémie de choléra dans sept des 16 zones de santé que compte cette province : Bukama, Lwamba, Kabondo Dianda, Kikondja, Malemba, Mulongo et Mukanga. D’autres zones sont considérées comme à risque à cause de leur proximité aux zones en épidémie.

Un agent sanitaire pulverise une solution anti-choléra. Photo: OCHA/ J-L. Mbalivoto

Septembre : Selon les dernières statistiques, plus de 57 900 personnes se sont déplacées entre janvier et septembre 2017, à l’intérieur de Pweto ; plus de 4 500 autres se sont réfugiés en Zambie : tout ceci en raison des multiples violences armées.

Octobre : Le Fonds Humanitaire en République Démocratique du Congo a alloué plus de USD 4,1 millions pour répondre aux besoins humanitaires nés du conflit entre les communautés Twa et Zela et d’autres violences et conflits armés dans le Territoire de Pweto. Cette allocation permet aux organisations humanitaires de fournir des abris d’urgences, des articles ménagers essentiels, de la nourriture, des soins médicaux et de donner une réponse d’urgence dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement à plus de 66 000 personnes affectées par cette crise.

Pour des millions de Congolais, l’iade humanitairaire représente un bouet de sauvetage nécessaire. Photo: OCHA/ J-L. Mbalivoto

Les autorités provinciales du Haut-Katanga ont déclaré une épidémie de choléra dans la zone de santé de Mumbunda. C’est la première zone de la ville de Lubumbashi a être déclarée en épidémie de choléra. Malgré la réponse sur le terrain, des activités dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement devraient être renforcées par les acteurs humanitaires, car Mumbunda fait face au manque d’eau potable et à l’insalubrité dans ses nombreux quartiers. Les conditions de vie sont aussi caractérisées par la promiscuité, la malnutrition, les mauvaises conditions d’hygiènes, facteurs favorables à l’éclosion de cette épidémie.

Novembre : L’insécurité dans le Territoire de Pweto a continué à pousser de nombreuses familles aux déplacements, à l’intérieur de cette région et vers la Zambie voisine. Au Centre de transit de Nchelenge, en Zambie, le nombre des réfugiés congolais est passé de 4 500 personnes mi-octobre à environ 12 000 réfugiés au mois de novembre 2017, selon le Bureau du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) en Zambie. Vu l’afflux quotidien depuis le mois d’août, le HCR estime que la population totale pourrait atteindre facilement 15 000 personnes d’ici la fin de cette année 2017.

Des millions d’enfants au cours de ces 25 dernières années n’ont jamais connu un pays en pays. Phto: OCHA/JL-Mbalivoto

Trois cas de rougeole ont été confirmés dans la zone de santé de Sakania (Haut-Katanga). Cette nouvelle confirmation vient porter à trois le nombre des zones de santé affectées par la rougeole dans le Haut Katanga, après Lubumbashi et Rwashi.

Décembre : Parmi les secteurs ébranlés par le conflit à Pweto, celui de l’éducation est parmi les plus affectés. D’après une évaluation début octobre, 71 des 209 écoles primaires des villages de Dubie, Kyona Nzini, Lukonzolwa et Mutabi, n’ont pas rouvert leurs portes depuis la rentrée scolaire en septembre dernier. Elles sont, soit occupées par les déplacés, soit ont été détruites, lors des affrontements communautaires, entre les mois d’aout et septembre derniers. Certaines sont occupées par les militaires, en opération dans la zone.

Pour des millions d’enfants, l’éducation d’urgence est la seule manière d’apprendre à lire et compter. Photo: OCHA

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The account of the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs in DR Congo