L’avenir de la réintégration durable : L’OIM facilite la première insertion professionnelle d’un migrant de retour au Senegal
Dans le cadre de l’aide à la réintégration de ses bénéficiaires, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec des structures nationales, a démarré ses activités pilotes d’insertion professionnelle des migrants de retour.
Ces activités permettront aux migrants de retour d’être insérés, s’ils le souhaitent, dans une entreprise locale pour un renforcement de capacités à travers des formations professionnelles ou des stages, ou pour une prestation de services moyennant un salaire.
Mamadou* vient de bénéficier d’une aide à l’insertion professionnelle à Kolda. L’OIM a facilité son recrutement comme agent de sécurité pour un centre d’accueil géré par une association locale. Il y est engagé pour une durée de trois mois à travers un contrat de prestation pour des services de gardiennage.
« Cette opportunité est très intéressante pour moi à deux niveaux : non seulement ça me permettre d’acquérir en expérience mais ça me permet aussi de subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille, » dit Mamadou.
Le renouvellement du contrat, sa nature ainsi que sa durée dépendront des performances professionnelles du migrant, qui pourrait gagner jusqu’à 100 000 francs CFA (152 euros) par mois.
L’OIM a engagé ces derniers mois des discussions avec une entreprise spécialisée dans le domaine de la sécurité, pour mettre en place un accord-cadre en vue de faciliter l’insertion professionnelle des migrants de retour. L’entreprise est disposée à former et recruter des jeunes migrants dans le domaine de la sécurité-gardiennage à travers tout le pays.
L’Organisation collabore également avec la Direction Générale d’Appui des Sénégalais de l’Extérieur afin de faciliter l’insertion professionnelle des Sénégalais de retour dans des entreprises dans les secteurs de l’agriculture, l’aquaculture, la transformation alimentaire et la construction des bâtiments.
« La diversification des options de réintégration, avec l’appui pour la mise en place de micro-business, ainsi que des formations professionnelles dans les filières porteuses, combinées à l’insertion professionnelle, les stages et formations professionnelles, permettront d’assurer la durabilité de l’aide à la réintégration des Sénégalais de retour », dit Pirce Altinok, Chargée de réintégration à l’OIM Sénégal.
Pour Mamadou, ce contrat de prestation vient s’ajouter à la petite entreprise qu’il a pu mettre en place grâce à l’appui en matériel reçu dans le cadre de sa réintégration économique. Il gère aujourd’hui un taxi-moto qui lui permet de générer des revenus au quotidien, ce qui représente un complément considérable de son salaire mensuel.
Cet appui à a été rendu possible grâce à l’Initiative conjointe EU-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.
*Le nom a été changé.
Cette histoire a été écrite par Khady Ngom du Bureau de l’OIM au Sénégal.
