Histoire de Switch #2

Eléonore Fontaine, corporate switcheuse, promo #2

SWITCH COLLECTIVE
4 min readNov 12, 2016

Responsable marketing dans un grand groupe (Samsung), Éléonore a switché pour rejoindre une startup…

Promo #2 de “Fais le Bilan Calmement

Pourquoi tu voulais switcher ?

Je m’ennuyais. J’en avais assez de la grosse boîte avec ses process, sa hiérarchie et sa culture pyramidale.

Tous les projets y étaient gros, lourds, et chers. Je travaillais sur un marché mature, celui des téléviseurs, qui me laissait d’autant moins de marge de manœuvre au travail. Les contraintes liées à la grande taille et à la hiérarchie de l’entreprise, associées aux exigences de résultats irréalistes sur un marché mature, créaient en moi une sorte de malaise diffus et démotivant.

Responsable projet, puis responsable Smart TV, puis responsable stratégie marketing TV, j’avais peu d’impact sur le produit, dont toute la R&D était réalisée au siège, en Corée. Tout un pan essentiel (et intéressant) du marketing manquait à notre périmètre: la définition des futurs produits. Et comme il s’agissait principalement de B2B (Business to Business,) car on travaillait surtout avec Darty, la Fnac -etc., le marketing était encore plus contraignant et moins innovant. J’ajoute que la finalité de mon travail (vendre des téléviseurs, encore plus de téléviseurs) ne me correspondait absolument pas, et c’est un euphémisme :).

Et tu as switché pour aller vers quoi ?

Depuis juillet, je suis Head of Product Marketing chez Rythm. C’est une startup en neurosciences qui fabrique un bandeau connecté pour améliorer la qualité du sommeil.

Je m’occupe de la stratégie clients, j’identifie la cible, les fonctionnalités à mettre en avant, les spécifications… Le marketing est au cœur du produit. Je travaille au quotidien avec les ingénieurs et les chercheurs. Il y a un Fab Lab dans le bureau. On sort de nouveaux prototypes tous les jours, c’est passionnant.

Le fait d’être proche du produit, dans une équipe de 50 personnes, ça change tout. Chaque personne compte et joue son rôle dans la réussite du projet, on est tous très motivés. On travaille main dans la main. J’ai le sentiment d’être à ma place, je ne vois pas le temps passer. Je suis arrivée au bon moment, dans une équipe encore petite. On est en train de mettre en place des process, mais de manière intelligente, de la manière la plus ergonomique possible.

Quel a été l’élément déclencheur de ton switch ?

Je ne sais pas s’il y a eu un élément déclencheur.

C’était plutôt un malaise diffus. Je ne savais pas trop ce que je voulais vraiment faire. Je suis curieuse, mais je n’ai pas de passion dévorante. J’étais habituée à bien réussir, à être bonne à l’école. J’avais peur de me lancer dans tout autre chose, de repartir à zéro. J’étais aussi habituée à mon niveau de revenus et à un certain train de vie, c’était confortable, trop.

Ma copine m’a inscrite au programme Fais le Bilan Calmement de Switch. Je ne suis pas très portée sur les programmes de développement personnel et l’ésotérisme, donc je pense que je ne me serais pas inscrite par moi-même. Et puis, décider d’être accompagnée, c’est admettre qu’on a un problème, le regarder en face, quitte à se prendre une claque. J’aurais peut-être continué à faire l’autruche encore un moment.

Tu l’as vécu comment, “Fais le Bilan Calmement” ?

Il y a dans le programme une atmosphère très bienveillante. C’est beaucoup plus facile de faire ce travail sur soi dans ces conditions. On n’est pas seul. Il y a toujours des gens qui se trouvent dans une situation pire que la tienne, des gens intelligents et paumés à la fois.

Je n’avais pas conscience qu’il y avait tant de gens dans cette situation. C’est peut-être notre génération ou notre milieu qui veulent ça. En tout cas ce n’est pas quelque chose dont on parle forcément avec ses potes (ego ou pudeur ?).

Avec “Fais le Bilan calmement”, j’ai remis certaines choses à plat. J’ai compris que ce n’était pas grave et que tout irait bien, que j’étais normale. J’ai été rassurée de voir que tant de gens partageaient mes doutes. Il m’a fallu ce cadre de travail et ce collectif pour faire le travail d’introspection nécessaire. L’effet miroir, avec les “buddies”, a bien fonctionné. Le groupe donne de l’entrain. Et pour switcher, il faut de l’entrain.

Finalement, le “déclencheur”, ça a peut-être été le “30-day challenge” du programme “Fais le Bilan calmement”. Pendant 30 jours, tu t’engages face au groupe à faire quelque chose pour ton switch. J’ai choisi de me renseigner sur les startups. Une startup par jour, c’était mon challenge. Et ça a marché.

Quels conseils te donnerais-tu à toi même il y a 1 an ?

C’est normal, t’inquiète pas. Vas-y, tu ne te feras pas mal. Et tu es loin d’être la seule.

Parfois on a juste besoin d’être un peu rassuré ou encouragé…

Petit questionnaire Switch

  • La chanson qui incarne ton “switch”: The Rain, Missy Elliott
  • Le film : Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch
  • Le livre : Reinventing Organizations de Frédéric Laloux
  • Le sport : le futsal
  • La citation : “Vision without execution is hallucination”, Thomas Edisson
  • Le personnage célèbre : Barack & Michelle

Si toi aussi tu veux switcher, découvre notre programme de formation “Fais le bilan calmement”. Et fais en 6 semaines ce que tu repousses depuis des années…

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