8 mauvaises raisons de ne pas écrire

Et que répondre à votre cerveau quand il cherche à les utiliser contre vous.

Thomas Gadroy
15 min readApr 13, 2020

Il y a décidément beaucoup de raisons de ne pas écrire.

  1. Je n’ai pas le temps
  2. Je n’ai rien d’intéressant à dire
  3. Ce que j’ai à dire a déjà été dit
  4. Ce n’est pas moi qui ai eu l’idée
  5. Je ne sais pas de quoi parler
  6. Écrire me paraît futile et je me sens stupide
  7. Je n’ai pas une belle écriture ou un bon style
  8. Je n’arrive pas à terminer l’article

Certaines de ces phrases vous sont peut-être déjà familières.

Ce sont typiquement les phrases que va vous murmurer à l’oreille la petite voix en vous qui cherche à vous décourager… et qui préférerait que vous alliez plutôt vous mettre dans le canapé devant Netflix ou YouTube.

Si vous avez envie de prendre la plume et d’enfin commencer à écrire cet article, cette nouvelle, ce roman qui vous traîne en tête depuis un moment ou ce texte que vous avez en vous et qui ne demande qu’à voir le jour…

Alors cette liste est pour vous.

#01 — Je n’ai pas le temps d’écrire

A priori insurmontable. Quand on a pas le temps, on a pas le temps. On ne peut pas l’inventer.

Vous avez très envie de vous mettre à écrire, mais entre le métro, le boulot, le dodo, la vie sociale, un peu de sport, les enfants peut-être…. vous n’avez décidément pas le temps.

Impossible de libérer deux heures (même une seule) dans la semaine pour vous poser tranquillement devant l’écran ou devant une feuille de papier et commencer à écrire.

Mais… et si on regardait les choses différemment ?

A quel moment, dans vos journées, pourriez-vous libérer 5 minutes ?

Oui, 5 minutes, ce n’est rien, mais écrire 5 minutes par jour tous les jours, c’est déjà un excellent début.

Si vous voulez mon avis… la plupart des gens qui n’arrivent à se lancer dans quelque chose de nouveau n’échouent pas parce qu’ils sont mauvais dans cette activité. Ils échouent parce qu’ils ne commencent jamais.

On se met naturellement la barre à une certaine hauteur qu’on imagine nécessaire pour “réussir”… alors que le premier objectif ce ne devrait pas être de “réussir” mais de “démarrer”. Et de faire un petit peu tous les jours ou toutes les semaines, jusqu’à avoir pris l’habitude.

Je ne sais pas si c’est votre cas, mais je sais que moi j’ai tendance à vouloir en faire trop à chaque fois que je commence quelque chose de nouveau

  • Faire du sport ? Il faudrait que je puisse aller courir au moins une heure, trois fois par semaine. En-dessous de ça, ça n’a aucun intérêt.
  • Apprendre une nouvelle langue ? Il faut que je puisse en faire une heure tous les jours, sinon ça ne sert à rien.
  • Commencer à écrire ? J’ai besoin d’une demi-journée complète (minimum) pour me concentrer et vraiment avancer.

Mais… est-ce que ça ne serait pas des bobards tout ça ? Des mensonges que nous raconte la petite voix qui préférerait qu’on aille se faire un peu de Netflix ?

Si la difficulté que vous avez aujourd’hui, c’est que vous n’avez jamais le temps d’écrire, alors vous n’avez pas besoin de mettre une demi-journée.

“Une demi-journée” c’est la solution au problème qui viendra plus tard : “Ok, j’arrive à écrire régulièrement, mais je ne fais pas de progrès assez vite.

Si on regarde les choses en face, aujourd’hui, vous en êtes à l’étape juste avant : vous n’avez pas le temps d’écrire.

Alors commencez par prendre 5 minutes par jour (mais tous les jours) que ce soit le matin, le midi ou le soir, en fonction de ce qui est plus simple pour vous.

Inutile de voir trop gros ou de chercher à viser trop haut : commencez simplement par écrire deux à trois phrases chaque jour.

Essayez même l’écriture libre (free writing) si vous pensez que ce créneau de 5 minutes n’est pas suffisant pour tacler un article complet.

#02 — Je n’ai rien d’intéressant à dire

Vous avez commencé à écrire (un article de blog, par exemple, un tutoriel ou encore un article sur Medium pour partager quelques conseils ou votre expérience) et… vous vous êtes arrêté en cours de route.

Parce que vous vous sentez un peu stupide.

Ce que vous avez raconté jusqu’ici vous paraît terriblement plat. Cela n’a rien de révolutionnaire. Vous dites que ce que vous êtes en train d’écrire ne sert à rien. Que tout le monde sait déjà ce que vous avez à dire.

Cette petite voix dans votre esprit qui vous murmure tout cela ment.

C’est la même petite voix qui s’exprime à chaque fois que vous vous lancez dans quelque chose de nouveau. Cette petite voix qui va aller chercher des moyens même détournés de vous décourager. De laisser tomber ce vous êtes en train de faire. De ne pas prendre de risque. D’aller chercher plutôt une activité peinarde qui va vous apporter une gratification immédiate :

  • Manger quelque chose de sucré ou de gras
  • Vous allonger sur le canapé et surfer sur le web
  • Regarder si vous avez reçu des notifications sur votre téléphone
  • Etc.

Mais il y a une chose que cette voix ne vous dit pas, une vérité qu’elle aimerait vous faire oublier.

Ce que vous savez déjà (et ce qui vous paraît si simple et si évident) est en fait complètement nouveau pour un internaute, ailleurs sur la toile, qui a justement besoin de lire ce que vous avez à dire.

Je travaille depuis plus de 10 ans dans la rédaction et je rencontre régulièrement des professionnels à qui il ne viendrait pas à l’idée d’aller expliquer certains concepts tellement ils leur paraissent évident.

Mais de l’autre côté de l’écran, je vois (data à l’appui), le nombre faramineux d’internautes qui justement demandent à Google de l’information sur ces sujets.

Moi-même, j’hésite souvent au moment d’écrire sur mon blog perso des articles sur des “basiques” de mon métier (par exemple “qu’est-ce que Google Analytics” ou “comment l’utiliser”). Parce que j’ai toujours l’impression d’expliquer des évidences ou des choses tellement basiques qu’elles n’intéresseront personne.

Ce qui fait que je continue, c’est que je reçois régulièrement des messages de gens qui me remercient ou qui vote pour mes articles car ces derniers les ont aidés ou ont répondu à une question qu’ils se posent.

La prochaine fois que vous allez hésiter, dites-vous qu’il y a peut-être une personne en ce moment même qui a besoin de ce que vous savez et qui est frustrée de ne pas le trouver.

Et, même si vous n’êtes pas très à l’aise dans la manière dont vous allez rédiger cette information… Même si vous pensez que ce que vous avez à raconter est évident…. Cela pourrait être très utile à cette personne.

#03 — Ce que j’ai à dire a déjà été dit

Vous avez envie de prendre la parole sur un sujet, mais vous vous dites que cela a déjà été expliqué ailleurs sur la toile. Qu’il y a probablement déjà beaucoup d’articles qui l’expliquent sous une forme ou une autre.

J’ai envie de vous dire :

“et alors ?”

1/ Peut-être avez-vous une manière bien à vous de l’expliquer.

Vous avez votre propre voix, votre style, votre tonalité, bref : une manière bien à vous de présenter les choses qui résonnera peut-être mieux avec certains internautes que ce qui existe déjà.

Exemple type que je rencontre souvent : un sujet est déjà couvert, mais de façon très académique, dans un langage plein de jargons et de tournures de phrases compliquées, qui fera surement le bonheur des érudits, mais qui est proprement imbitable pour l’internaute moyen qui, lui, a simplement besoin de l’info.

2/ Peut-être que les autres articles qui existent déjà sur le sujet sont incomplets.

Faites-une recherche sur Google. Lisez les 10 premiers articles qui existent. Donnent-ils toutes les infos que VOUS vous auriez passées à votre lecteur ?

Et quand bien même ce serait le cas, lancez-vous tout de même. Votre article sera une nouvelle porte vers cette information : une chance de plus qu’aura l’internaute de trouver ce qu’il cherche.

#04 — Ce n’est pas moi qui ai eu l’idée

En cours d’écriture, vous vous rendez compte que… eh bien, ce que vous avez à expliquer… comment dire… vous l’avez emprunté à quelqu’un d’autre.

Ce n’est pas vous qui avait eu l’idée de départ. Vous vous rendez compte en l’écrivant que…

  • C’est une personne que vous connaissez qui vous l’a appris
  • C’est quelque chose que vous avez lu ailleurs dans un livre ou sur un autre article
  • C’est un mélange d’idées que vous avez eues à la suite de conférences

La solution ici est la même qu’au chapitre précédent.

Et alors ?

C’est comme ça que fonctionne la créativité et plus globalement l’art. Tout ce que nous construisons, nous le bâtissons en nous appuyant sur ce que nous ont laissé ceux qui sont passé avant nous.

Si vous avez eu la chance de profiter d’idées, d’informations, de savoir-faire ou autres, dites-vous que votre devoir est de continuer et de faire passer cette information à d’autres.

Expliquez d’où vous viennent vos idées, citez vos inspirations et construisez sur celles-ci en ajoutant votre propre réflexion à cet héritage.

C’est l’une des forces d’Internet : cette mobilisation des gens de tous horizons, aux parcours différents, qui mettent en commun leur savoir, leur expérience et leurs découvertes.

Si vous êtes mal à l’aise avec cette idée, je vous recommande chaudement l’excellent “Volez comme un artiste” d’Austin Kleon : le livre se lit très rapidement (c’est un mélange de livre d’images et de réflexion).

#05 — Je ne sais pas de quoi parler

Vous avez très envie d’écrire sur une thématique qui vous intéresse, mais vous n’avez aucune idée du “par où commencer” et de “quel sujet traiter en premier”.

Les premiers pas sont toujours très difficiles quand on cherche à écrire sur un domaine que l’on connaît bien, car on a beaucoup de mal à découper ce domaine en articles. Et à déterminer “où s’arrêter”.

  • Il faut que je parle de ceci…
  • Il faut que j’explique cela…
  • Je ne peux pas parler de X si je n’explique pas non plus…

Enlevons toute cette pression, et commençons par quelque chose de très simple.

Pensez à votre thématique.

Vous y êtes ?

Quelle est l’information numéro une que vous aimeriez partager sur ce sujet ?

Quelle est la chose que devrait selon vous savoir les gens qui s’intéressent à ce sujet ?

Comment la résumeriez-vous en une à trois phrases maximum ?

Essayez d’écrire un premier article simple (500 ou 1000 mots maximum) sur ce sujet sans vous en écarter de cette information.

Vous allez probablement tomber sur de nombreux carrefours dans votre article vers d’autres sujets qui sont liés à celui que vous traitez… mais prenez soin de vous arrêter et de ne pas chercher à les expliquer dans cet article.

Concentrez-vous sur cette information que vous cherchez à faire passer.

Imaginez que vous avez une personne devant vous. Que vous êtes tranquillement installé à une terrasse et que vous avez une discussion plaisante avec votre interlocuteur. Que vous prenez quelques minutes pour lui expliquer cette information et lui présenter le sujet de manière accessible.

#06 — Écrire me paraît futile et je me sens stupide

Vous avez enfin trouvé le temps et l’énergie de vous mettre à écrire. Vous avez commencé avec beaucoup d’ardeur, mais plus vous écrivez et plus vous sentez cette ardeur disparaître.

Vous vous sentez un peu stupide. Les mots que vous lisez vous paraissent très maladroits et vous vous sentez monter une gêne à l’idée que d’autres personnes pourraient les lire.

Ok, laissez-moi résoudre ça pour vous.

Passons un marché tous les deux, juste vous et moi : vous continuez d’écrire cet article (et vous vous engagez à le terminer) et en échange, je vous retire l’obligation que vous avez de le montrer à quelqu’un ou de le publier.

Concentrez-vous uniquement sur “Terminer cet article”.

Personne ne vous demande de le publier ou de le montrer à d’autres.

Considérez-le comme un brouillon, un entraînement, un essai qui compte pour du beurre.

Je vous garantis que si vous arrivez à le faire, vous allez vous rendre compte une fois fini que l’article, tout bien considéré, est correct et que vous n’avez pas à en rougir.

Et même si ce n’est pas le cas, même si vous n’osez pas publier votre article au final, ce n’est pas du temps perdu : vous vous êtes entraîné à écrire. Et comme n’importe quelle autre activité, plus vous la pratiquerez, plus vous serez à l’aise et plus vite cette sensation d’inconfort disparaîtra d’elle-même.

Je suis convaincu qu’à chaque fois que quelqu’un quelque part essaie de créer quelque chose (de l’écriture à la musique et la peinture en passant par le dessin), une petite voix se déclenche dans notre tête pour nous décourager.

C’est la petite voix qui a peur que l’on prenne un risque, que quelqu’un nous fasse une remarque. Et qui va nous mentir et nous dire que ce que l’on fait est inutile, ridicule, mauvais, pas assez bon, une perte de temps…

Je n’ai pas les mots pour vous dire à quel point c’est faux. Et à quel point il est important de garder du temps dans sa vie pour être créatif. A quel point cela contribue à notre bien-être.

Ne vous laissez pas manipuler par cette petite voix et libérez du temps pour vous, pour créer des choses, pour avoir des idées et pour jouer avec elles. Même si vous ne faites rien de ces idées par la suite.

Car je vous garantis que c’est du temps bien employé.

#07 — Je n’ai pas une belle écriture ou un bon style

Souvenez-vous de la dernière fois que vous avez recherché une information sur internet.

Vous aviez un doute, une question, une interrogation ou simplement besoin d’un renseignement.

Vous vous êtes mis devant l’ordinateur (ou vous avez sorti votre portable) et vous avez lancé votre moteur de recherche préféré.

Vous avez tapé quelques mots et vous avez commencé à explorer les résultats.

Avec un peu de chance, vous avez fini par arriver jusqu’à l’information que vous recherchiez.

Satisfait, vous avez éteint l’écran de votre ordinateur ou rangé votre téléphone.

Dites-moi : à quel point avez-vous fait attention à la plume, au style ou à la beauté du texte que vous avez lu ?

Oh, bien sûr, il était important que cette information soit claire, compréhensible et bien expliquée. Mais était-il important que le texte soit beau ? Que le rythme chante ? Qu’il soit emprunt de poésie ?

C’est une erreur très répandue en France : nous avons le sentiment que, si ce que nous avons à écrire n’est pas écrit avec style, alors cela n’a aucune valeur.

C’est complètement faux. Absurde même.

A moins de vouloir être écrivain ou poète (et même là encore), le style n’est pas une priorité : ce qui compte pour votre lecteur, c’est le fond. Ce que vous avez à dire. L’information que vous allez passer aux lecteurs qui en ont besoin.

Si vous avez quelque chose à raconter, une expérience à partager, un savoir à transmettre, bref, n’importe quelle information qui peut aider un autre internaute, je vous en supplie : ne vous limitez pas juste parce que vous pensez que votre style n’est pas joli.

Quand je suis bloqué sur un sujet et que je cherche de l’information en ligne, il m’arrive souvent de la trouver dans des forums, écrite en langage SMS. Et je peux vous assurer que suis bien content d’avoir trouvé l’information dont j’avais besoin.

Quand je tombe un article qui change ma façon de voir les choses et qui agrandit un peu mon univers parce qu’il me fait découvrir une nouvelle manière d’aborder le monde, je peux vous assurer que le style de l’article est bien la dernière chose que j’ai en tête.

#08 — Je n’arrive pas à terminer l’article

Vous avez fait une première ébauche. Puis une deuxième. Et une troisième. Et vous revenez sans cesse sur votre brouillon pour ajouter des éléments où en enlever.

Vous finissez par douter de vous-même. Vous avez un effet de “nez dans le guidon’ tel que vous ne savez plus si vous améliorez le texte à chaque passage ou si vous avez empiré la situation.

Voici une petite technique pour sortir de ce genre de cercle vicieux. Vous allez voir : elle est enfantine.

1/ Commencez par ouvrir un document vierge sur votre ordinateur et notez tout en haut ce dont vous allez parler. Le sujet de votre article.

Pour prendre l’exemple de l’article que vous êtes en train de lire sur Medium, j’aurais utilisé le sujet “raisons de ne pas écrire”.

2/ En dessous, décrivez en 2 à 3 phrases une personne à qui cet article pourrait être utile.

Cet article, pour garder l’exemple, je l’ai écrit avec une personne précise en tête (appelons-la Marie), qui a envie depuis très longtemps de se mettre à bloguer, mais qui se retrouve bloquée. Pour les raisons que vous venez de lire dans cet article.

3/ Notez ensuite, de manière vraiment brute de décoffrage (à la limite, en liste à puce), les informations clés que vous avez besoin de faire passer à cette personne.

Toujours avec cet article, j’aurais noté :

  • Pas le temps
  • Rien d’original à dire
  • Déjà fait
  • Pas mon idée
  • Je ne sais pas de quoi parler
  • Gêne
  • Je ne sais pas écrire
  • J’ai commencé mais je n’arrive pas à terminer

Parfait. Chaque élément de cette liste à puces est une partie de votre futur article.

4/ Au besoin, arrangez-les dans le bon ordre : celui dans lequel le lecteur que vous avez imaginé (3) va avoir besoin de les lire pour mieux comprendre.

Ou s’il s’agit d’une liste (comme c’est le cas dans cet article : le lecteur n’a pas besoin de lire chaque partie dans l’ordre), essayez de les classer par ordre d’importance, en commençant par les informations qui ont le plus de valeur immédiate.

Vous avez maintenant le squelette de l’article. Vous n’avez plus le droit de toucher à ce squelette, mais on va rajouter des couches tout doucement pour finir votre article.

5/ On va mettre un titre (même temporaire) à l’article et on va remplacer chaque section par un titre (même temporaire).

6/ On va préciser dans chaque section “de quoi vous allez parler” dans ce chapitre (toujours de manière brute, même en liste à puce si c’est plus simple pour vous).

7/ Tout en haut du document on va résumer en quelques lignes comment vous allez introduire votre article au lecteur que vous avez imaginé.

Comment lui donneriez-vous envie de lire cet article ? Comment résumeriez-vous ce que cet article peut lui apporter ?

8/ Tout en bas du document, vous allez résumer en quelques lignes comment vous allez conclure.

Faut-il résumer ce qui vient d’être vu ? Ou pointer le lecteur que vous venez d’imaginer vers un autre article, complémentaire, qui va l’aider à aller encore plus loin ?

Une fois que vous avez fait ce travail, vous devriez avoir un brouillon solide.

9/ A présent, prenez tranquillement le temps de rédiger une phrase après l’autre.

Ne vous attardez pas trop sur les tournures ou la syntaxe lors du premier passage. Essayez juste de progresser doucement et de formuler ce que vous avez à dire.

Une fois que vous avez terminé ce premier passage, laissez votre texte reposer au moins 24 heures.

10/ Le lendemain, refaites un deuxième passage sur le texte, à froid, afin de retoucher les tournures qui vous paraissent peu claires ou sur lesquelles le lecteur que vous avez imaginé pourrait buter.

That’s it.

Vous n’avez pas le droit à un troisième passage.

Ce process’ d’écriture “en spirale” (un premier passage de surface, puis un second plus précis, puis un autre, etc.) est un excellent moyen d’éviter les retours en arrière puisque, à chaque étape, vous avez installé des bases solides sur lesquelles vous n’avez pas besoin de revenir plus tard.

Si vous avez tout de même l’envie de retoucher, c’est soit que vous avez raté l’étape précédente (ce qui a peu de chance de se produire), soit que c’est votre petite voix perfectionniste à l’intérieur de vous qui parle.

A vous de la faire taire et de poursuivre !

Donnez-vous la permission d’écrire

Je n’ai pas les mots pour vous dire à quel point l’écriture est un passe-temps bénéfique.

C’est une compétence extrêmement utile dans le milieu professionnel et une activité qui peut vous faire un bien fou sur le plan personnel.

Ne laissez pas les petites voix dans votre esprit vous en décourager.

Vous pouvez le faire.

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Thomas Gadroy

Content Strategist @Payfit, passionné de marketing pragmatique et #NoBullshit.