Un bon truc pour se mettre à l’écriture… c’est d’apprendre à lancer des boules de neige

Thomas Gadroy
3 min readMay 12, 2020

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Photo by Chris Biron on Unsplash

“Lancer des boules de neige”, c’est… je n’ose pas dire “une technique

Disons “une manière” d’approcher l’écriture.

Vous avez probablement déjà joué avec des boules de neige.

Peut-être même façonné une petite boule de neige avec vos mains, avant de la laisser glisser du haut d’une pente ou d’une colline.

Pour la regarder dévaler la pente et grossir progressivement. Avant de faire une autre boule et de recommencer.

Certaines boules avancent de quelques centimètres et s’arrêtent. D’autres vont prendre de l’élan et grossir de plus en plus.

Au moment où vous les laissez partir, vous n’avez aucune idée de la distance qu’elles vont parcourir. Quelles boules iront loin et lesquelles s’arrêteront après quelques centimètres.

Mais ça fait partie du jeu. Le côté fun de créer ces boules et de les regarder dévaler la pente.

Traitez vos créations comme des boules de neige

La vérité brute, désagréable et déprimante que personne n’a envie d’entendre, c’est que vous n’avez aucun moyen de prédire si un contenu que vous allez écrire sera populaire.

Tant que vos textes ne rencontrent pas des lecteurs, en ligne ou hors ligne, vous êtes incapable de prédire le chemin qu’ils vont faire.

S’ils vont s’arrêter à quelques centimètres de la pente avec quelques vues.

Ou s’ils vont prendre de l’élan. Être lus par quelques personnes, qui vont s’enthousiasmer. Prendre de la vitesse. Être lus par de plus en plus de gens, qui vont interagir, commenter, repartager.

Cela va faire 12 ans que je travaille dans le monde des contenus, et je suis encore surpris de voir quels contenus peuvent décoller dans les résultats des moteurs de recherche, sur les réseaux sociaux

Il m’est arrivé d’écrire des articles pour le fun, pour ventiler ou simplement pour faire le tri dans mes pensées. Sans intention d’attirer des lecteurs.

Et de me retourner après quelques mois pour me rendre compte que la boule avait été beaucoup plus loin que je ne l’aurais imaginé.

Un exemple ?

J’avais écrit en 2016 un rapide billet intitulé “Comment réagissez-vous quand on vous fait un compliment ?”.

L’article attire près de 500 vues chaque mois… Près de 4 ans plus tard.

Autre exemple.

Lors de mes toutes premières missions de rédacteur, j’avais à plusieurs reprises dû improviser un peu dans l’urgence des articles pour des blogs d’entreprise sur la mode ou dans le sport.

Un travail de dernière minute, pour tenir des deadlines serrées. Par un rédacteur débutant.

J’avais fait de mon mieux, mais, pour être 100% honnête, je ne croyais pas vraiment au résultat : les sujets étaient trop basiques et n’allaient intéresser personne.

Certains de ces articles (Comment choisir des couleurs, Exercices de corde à sauter, etc.) ont fini par drainer jusqu’à 20% du trafic sur ces blogs.

Et la seule raison pour laquelle ces articles ont vu le jour ? Parce qu’il fallait que j’avance et que j’écrive.

Je suis contre le “produire du contenu pour produire du contenu”

Produire en masse et espérer que quelque chose finisse par marcher est à mon avis une approche contre productive pour une organisation.

Mais, à l’opposé du spectre, je vois aussi des gens s’asseoir trop longtemps sur des brouillons ou des projets qu’ils devraient publier.

Passer des semaines à peaufiner, esquisser, recommencer, hésiter, repartir de zéro… et abandonner.

Je pense que la technique la plus pragmatique c’est de se lancer. De prendre le risque de se tromper et de publier un texte qui n’est pas parfait.

Tant que vous prenez la parole sur des sujets qui comptent réellement pour vous et sur lesquels vous avez des choses à dire, vous n’avez rien à vous reprocher.

La meilleure chose à faire, c’est de laisser partir cette boule de neige et de passer dès que possible à la suivante.

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Thomas Gadroy

Content Strategist @Payfit, passionné de marketing pragmatique et #NoBullshit.