Un danger à chaque pas

Suivez le parcours périlleux des enfants réfugiés de la région du Lac Tchad et marchez avec eux en 10 photos.

Unicef CHAD
4 min readAug 24, 2016

Chassés de chez eux, risquant leur vie, ces filles et garçons ont dû traverser des forets, des déserts et des étendues d’eau avec ou sans chaussures. Ils ont tous un point commun : ils ont réussi à échapper à la violence liée à Boko Haram au Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad.

UNICEF/2016/Tremeau

“Nous sommes des nomades. Nous n’étions pas dans le camp quand il a été attaqué par Boko Haram. On a fui avec nos chameaux et on m’a dit de crier si je voyais un danger approcher. La première nuit, j’ai dormi sur un arbre. J’avais trop peur.” Tahar Mohamed, 8, retourné du Niger au Tchad.

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“Les coups de feu m’ont réveillé, 18 personnes ont été tuées je crois, on était terrifiés. Je ne pouvais pas marcher aussi vite que mes frères. Après quelques jours, j’étais trop faible et fatiguée pour marcher, surtout avec ces tongs.” Fatime Hassan, 7 ans. retournée du Niger au Tchad.

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“Je n’ai pas eu le temps de prendre mes chaussures. J’ai dû marcher pieds nus sur le sable chaud. Après trois jours de marche. On a vendu ce qu’il nous restait pour nous payer un repas.” Ahmat Ali Makai, 12 ans, retourné du Niger.

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“Ils étaient habillés tout en noir et portaient des turbans. Ils ont commencé à tout détruire, nous à courir. J’ai eu beaucoup de blessures aux pieds à cause des épines de la brousse. J’ai dû aller au centre de santé en arrivant pour qu’on me les retire.” Khadija Kaku, 15 ans, réfugiée du Nigéria au Tchad.

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“On ne pouvait voir que leurs yeux. Ils ont commencé à tuer des gens. 10 ou 12 hommes, je ne me souviens pas. On a réussi à se cacher près d’un marécage, c’est là que j’ai perdu mes chaussures. Le jour suivant, un bateau de réfugiés est passé par là. On a sauté dedans.” Hanatu Musa, 14 ans, réfugiée du Nigéria.

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“Il y a beaucoup d’iles sur le Lac. Notre bateau était souvent coincé et on devait descendre du bateau pour le remettre à l’eau. On était tous pieds nus et on avait peur des serpents.” Sule Ali, 14 ans, réfugié du Nigéria au Tchad.

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“On avait une vie normale au Niger. On a marché longtemps et on a laissé tout ce qu’on avait derrière nous. Ce n’est pas normal que des enfants vivent comme ça. On n’a rien fait de mal.” Fatime Saleh, 10, retournée du Niger au Tchad.

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“C’était un voyage difficile, il faisait chaud le soir et froid la nuit. J’ai cassé mes chaussures en route. Jusqu’à aujourd’hui, je n’en ai pas eu de nouvelles.” Brahim Mahamat, 9 ans, retourné du Niger au Tchad.

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“Pendant toute la route, j’ai dû porter mon petit frère qui avait une infection au pied. Quand on est arrivé au camp, notre mère a vendu des casseroles et des marmites pour nous acheter des chaussures.” Kaltouma Ali, 11 ans, réfugiée du Nigéria au Tchad.

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« Ces tongs me font mal et elles sont trop abimées. J’aimerai bien avoir des vraies chaussures de femme. » Sarah Tu, 15, réfugiée du Nigéria au Tchad.

Les histoires de ces enfants ne sont pas des cas isolés. Plus de 1,4 million d’enfants ont été forcés de quitter leur foyer à cause de la violence dans la région. Suivez la campagne #BringBackOurChildhood pour en savoir plus.

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