©UNICEF/Tanganyika/2017/Dubourthoumieu

Tanganyika: un espace de jeux pour oublier la violence

Rire, jouer et se reconstruire

3 min readJan 22, 2018

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Chaque jour, jusqu’à 850 enfants se réunissent dans l’espace de jeux récréatif supporté par l’UNICEF au milieu du camp de déplacés de Kalunga, installé à proximité de Kalemie, capitale de la Province du Tanganyika. 717.000 personnes ont fui les violences interethniques qui ravagent cette Province de l’est de la République Démocratique du Congo, dont 48.000 se sont installées dans des camps autour de Kalemie.

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Au milieu des cris, des rires et des jeux, ils oublient, pour quelques heures, les combats et leurs histoires tragiques. Chancelle, 8 ans, joue à la corde à sauter et semble absorbée par cette activité. Elle vient ici tous les jours depuis qu’elle a fui son village situé à près de 200 kilomètres à l’ouest. Elle a perdu son père et ses 5 frères et sœurs pendant les conflits. Arrivée avec sa mère dans le camp de Kalunga en mars, elle bénéficie d’un abri et des distributions d’aide alimentaire.

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Julie, à peine 10 ans, est arrivée à pied il y a une quinzaine de jour de Kasala, un village situé à près de 100 kilomètres.

« J’ai marché 3 jours. J’ai quitté mon village car mon père et ma mère ont été tués. Ils sont morts devant moi. J’ai réussi à fuir et à rejoindre ceux qui quittaient le village, mais j’ai dû abandonner ma petite sœur de 1 an. Ici, au camp, je n’ai pas de famille et je dors dehors. »

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À l’espace de jeux, « des activités artistiques telles qye le chant, le dessins, et le théâtre, sont organisées les après-midi pour leur permettre d’extérioriser leurs sentiments et apaiser leur traumatismes », déclare un animateur.

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Les enfants qui fréquentent l’espace récréatif sont arrivés relativement récemment et ne sont pas encore rescolarisés. 123 enfants sont nouvellement inscrits à l’école primaire Maendeleo, dans le quartier de Kolobondo. Pour les accueillir, l’UNICEF a fait construire 2 nouvelles salles de classe et en a fait réhabiliter 2 autres. Du matériel scolaire a aussi été distribué à chaque élève et l’établissement a bénéficié de kits récréatifs et de kits d’hygiène, pour assurer l’assiduité et la santé des élèves.

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David, 15 ans, dont le père a été tué lors de l’attaque de son village, a retrouvé l’espoir de devenir un jour médecin, « pour pouvoir soigner ma mère si un jour elle tombait malade ».

Egalement traduit en anglais

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