Le wagon 5 ans après : 3 entreprises créées et 2 millions d’euros levés
En mai 2014, je m’inscrivais à la formation 1ère classe du wagon, en dépensant les derniers euros de mon emprunt contracté pour mon école de commerce et en me disant que ça me servirait pour monter un projet.
A l’heure où j’écris, ma dernière aventure entrepreneuriale n’est plus un “Projet” mais une entreprise de 17 personnes avec une très belle croissance (x5 en 2019) et 2M d’euros levés pour se développer.
Ce qui nous a permis d’arriver là ?
Une équipe de choc réunie grâce à une alchimie profonde avec Colombe et Grégoire mes associés. Avant ça il y a eu du chemin et des erreurs…
1. uSlide : l’enfance
Juste après le wagon et un passage chez 55, je décide de me lancer pour créer ma première entreprise. J’ai raconté une bonne partie de cette aventure dans cet article.
Le pitch : Synchroniser facilement des vidéos de conférence avec son support de présentation (slides) pour mieux transmettre l’information.
Le marché : une micro-niche sur le learning, je vous l’accorde.
Un an plus tard et plusieurs pivots, épuisé, tantôt seul, tantôt accompagné par des courageux, j’arrête l’aventure et dresse mon premier bilan :
- Entreprendre seul est compliqué
- J’ai passé beaucoup trop de temps sur le produit avant même d’aller voir mes utilisateurs finaux, avant même d’avoir vendu le produit.
- Pas de product/market-fit évident
J’arrête, c’est pas le meilleur mood. Je me rappelle d’une phrase de Boris Paillard (CEO du wagon)
“Tu sais c’est pas parce que tu fermes un livre que tu vas pas en ouvrir un autre à un moment donner. Il faut que l’inspiration revienne.”
2. Juridique Club : l’adolescence
On est 4 dont un avocat et un DAF de grand groupe (Tristan) qui travaillent avec nous 50% de leur temps.
Le pitch : Avoir une place de marché pour pouvoir choisir le meilleur avocat sur un modèle d’appel d’offre.
Le marché : Enorme, on target de viser en priorité les ETI pour alléger les directions juridiques.
De bons signaux, UpCounsel un acteur américain qui lève beaucoup d’argent, des avocats partant pour des premiers POCs et un discours commercial qui se rôde.
6 mois plus tard malheureusement, notre quatuor n’arrive pas à bien jouer ensemble et s’essouffle ; nous décidons au bout d’un an de tout arrêter.
3. BilletRéduc : le retour à l’école
Par un tour de passe-passe, alors que mon cv se fait rejeter d’un peu partout, je me retrouve en face du directeur du numérique de Lagardère (merci Tristan🙏) qui me propose d’assurer la transition de la gouvernance de BilletRéduc entre le départ des fondateurs, l’arrivée de la nouvelle direction et la possibilité d’un poste de CTO.
Folie totale ou erreur de casting, je décide de prendre le challenge même si je n’y connais rien, avant qu’ils ne changent d’avis.
Coup de bol, on s’entend très bien avec l’un des fondateurs qui m’expliquera tout, avec une très grande patience. A la fin de chaque “session”, pour se détendre, on prend une problématique business et on regarde les opportunités possibles.
En parallèle, j’étudie différents secteurs dont : ce qu’il y a autour de la télé-consultation, l’accessibilité du webRTC (technologie de visio dans le navigateur) et les podcasts (Salut moi c’est Raoul /w Thomas Sertorio 🐙).
“L’avantage d’un side project, c’est que t’es contraint à aller à l’essentiel, t’as pas d’argent, ni de temps donc c’est là que tu dois faire les meilleurs choix”
4. Simundia
Été 2017, en regardant les projets de fin de wagon de la promotion en cours, je trouve celui de Grégoire intéressant (à ce moment là, il pitch un bilan ophtalmique à faire en ligne). Je lui envoie un mail pour lui proposer une bière en lui disant que j’aimerais bien lui parler de son projet. Au pire, c’est pas le premier qui ne me répondra pas…
On se rencontre, entre temps son projet se positionne plus sur un accompagnement psy BtoC. Ça commence à cocher pas mal de cases pour moi cette affaire, je vois la vidéo, ce qu’on peut faire en techno, etc…
A ce moment là, Grégoire s’associe avec Colombe Mandula, je pose ma démission, je vais continuer d’avancer ces deux pistes Simundia et les podcasts.
3 mois plus tard, je rejoins Grégoire et Colombe à temps plein, on valide notre souhait de travailler ensemble et on fonce à la vie à la mort.
Dire qu’on a trouvé ce que les investisseurs appelle la “secret sauce” tout de suite n’est pas vrai, c’est rarement évident ; cependant nous avons eu assez vite des petits succès nous montrant que nous allions dans la bonne direction.
Simundia permet à chacun de pouvoir bénéficier d’un coach professionnel, une personne experte qui vous fera grandir et vous aidera à étendre l’envergure de vos talents.
Le wagon aura été un super catalyseur pour passer de mes idées à de vrais projets. En plus de donner des compétences techniques, la formation apporte un vrai recul et une bonne vision produit.
A très vite,
Vincent
PS : je suis en train d’écrire un livre sur les Do/Don’t que j’ai pu apprendre au cours des 5 dernières années. Je ne dis pas que cela va vous rendre riche ou heureux mais en tout cas vous aurez une bonne vision des épreuves par lesquels passent les créateurs de startup aujourd’hui, en France, et promis vous ne serez pas plus bête :).
Vous apprendrez à : distinguer les véritables opportunités à saisir, éviter les “miroirs aux alouettes”, utiliser toutes vos ressources pour mener à bien un projet et l’importance de la vision à long terme d’une entreprise.
Si vous voulez être tenu au courant de sa sortie n’hésitez pas à m’envoyer un mail à vincent+livre@simundia.com
Merci à Franklin de chanaud, Olivier Wautier, Tom Heidrich & Gregoire Schiller pour leur relecture.
