Pourquoi petit? Comment vous réduisez vos chances de succès par votre langage

William ROY
4 min readAug 27, 2015

Dans ma pratique du coaching, j’ai appris à porter une attention particulière au vocabulaire des gens. Le vocabulaire utilisé par mes clients me permet de décoder leur vision du monde et donc m’offre des clefs de travail.

Assez régulièrement, je note le nombre de fois qu’un mot ou une expression revient. Non pas que je m’ennuie mais bien parce qu’au sein de ces expressions peuvent se cacher des métaprogrammes, des prédicats et autres éléments déterminants pour moi en tant que PNListe certifié. Et puis il y a le mot petit.

C’est l’histoire d’un petit café…

Commençons par partir d’un principe simple: la pensée est traduite par le langage mais le langage permet la formulation de la pensée. Sans entrer dans les détails de la linguistique, cette relation à double sens impacte votre vie à chaque instant ou vous êtes éveillés.

Chaque pensée qui est formulée l’est via votre langue maternelle, ou si vous savez en parler plusieurs, dans la langue dominante dans le contexte. Comme votre vocabulaire conditionne votre pensée, le fait d’utiliser certains adjectifs devient stratégique, c’est là que “petit” entre en scène.

Que préférez vous? Un petit café ou un bon café? Une petite pause de 15 minutes ou un bon moment de détente d’un quart d’heure? Objectivement ce sont les même choses dans les deux cas, pourtant, je vous assure que je profite plus de mon bon café que de mon petit café et que j’apprécie plus mon bon moment de détente que ma petite pause.

Maintenant, imaginez l’impact sur votre vie…

Comment un “petit” mot peut vous brider et vous porter préjudice

Imaginer que vous avez des jumelles et que vous regardez votre vie entière en les posant à l’envers sur vos yeux. Pas très productif non? Les bonnes choses sont plus petites, vous portez moins attention au détail et surtout, vous en profitez moins. Dans le même sens, les obstacles sont négligés car ils paraissent petits jusqu’à ce que vous tombiez dessus durement…

Quelques exemples:

Un petit café… (Que je bois vite sans en profiter alors que j’adore le café)

Un petit weekend entre amis… (Ou je n’ai pas apprécié le moment car il n’a duré “que” 2 jours)

Une petite victoire…(que je ne célèbre pas alors que je devrais…)

Vous voyez comme ça a un impact limité?

Maintenant avec les obstacles, challenges…

C’est rien, juste un petit soucis… (qui va me réveiller à 4h du mat parce qu’en fait il n’est pas si petit)

J’ai attrapé une petite grippe… (que je vais trainer pendant 3 semaines parce que je ne la soigne pas… )

Ça vous rappelle quelque chose?

Et maintenant?

Maintenant, vous allez souffrir du syndrome bien connu de Baader-Meinhof (autrement appelé le “c’est fou j’en entendais parler l’autre jour” ou encore le “depuis que j’ai acheté tel modèle de voiture/téléphone j’en vois partout”) et c’est tant mieux.

1/ Portez attention aux fois ou vous utilisez le mot petit, est-ce à bon escient ou est-ce une manière de réduire une expérience?

2/ Surveillez votre langage et changez le simplement: un petit café devient un bon café, un petit weekend entre amis devient un chouette weekend, vous voyez l’idée…

3/ Ne tombez pas dans le panneau des remplaçants du type “juste un café” ou “une simple grippe”…

4/ Enrichissez votre vocabulaire et profitez-en pour faire de belles phrases!

5/ Cultivez votre conscience de ce que vous êtes en train de boire, de manger, de vivre pour en profiter pleinement.

Et surtout… profitez de votre café!

Si vous avez des questions, posez-les en dessous de l’article :-)

Bonne journée.

William

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William ROY

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