Secteur manufacturier québécois — vers une reprise graduelle ou dans l’urgence ?
Les contrecoups de la pandémie liée à la COVID-19 se font ressentir dans tous les milieux. Certains, dont on entend parler de façon journalière, doivent s’adapter à une plus forte demande. C’est le cas des services de soins de santé, services gouvernementaux, services de livraison et bien d’autres. D’autres industries, évidemment, sont au ralenti. C’est le cas du secteur manufacturier au Québec.
En début de crise, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) estimait que 90% des entreprises manufacturières québécoises allaient devoir fermer en raison des directives gouvernementales. Cela représente près de 21 000 entreprises. Seules les entreprises manufacturières qui ont des activités prioritaires peuvent rester en activité.
La réalité de manufacturiers en activité malgré la crise
Deux gestionnaires d’usines membres de GRAD4 qui sont toujours en activité ont accepté de nous raconter leur réalité des dernières semaines. Mathieu DeBlois, de l’entreprise Précinov et André Huppé de l’entreprise Industries G.E. Gilbert font tous deux partie d’une usine qui répond aux critères du gouvernement pour rester en activité. Ainsi, comment se déroule leur quotidien?
Capacités et main d’oeuvre
Chez Précinov, ils œuvrent présentement à environ 30 à 50% de leurs capacités maximales. Ils ont malgré tout gardé tous leurs employés, à heures réduites, mais sont en mesure de les payer à plein salaire grâce aux subventions gouvernementales.
Chez G.E. Gilbert, c’est plutôt à 15% des capacités que l’usine fonctionne. De leur côté, pour les employés, ils ont distribué un questionnaire leur demandant s’ils désirent travailler lors des prochaines semaines, malgré la crise sanitaire. Certains plus anciens, qui ont indiqué qu’ils ne désiraient pas retourner au travail présentement, font en sorte que la logique d’ancienneté n’est pas nécessairement respectée lors du rappel graduel de 2 à 3 employés par semaine, à mesure que les activités reprennent chez G.E. Gilbert. Cependant, M. Huppé est confiant du retour de tous ses employés au travail lors d’un éventuel retour à la normale.
Ces deux entreprises sont dépendantes de leurs clients considérés comme essentiels en ce qui a trait à leur niveau de production. En effet, même s’ils restent en activité, ils ne peuvent produire que pour leurs clients qui offrent des services essentiels et qui font partie de la liste officielle du gouvernement du Québec.
Mesures de prévention
Pour ce qui est des mesures de préventions, Précinov et G.E. Gilbert agissent tous deux en accord avec les directives de la CNESST qui indiquent que oui, les employeurs doivent prendre des mesures particulières pour assurer la santé de leurs travailleurs. Ainsi, quelles nouvelles habitudes sont prises au sein de ces deux usines?
Dans les deux milieux de travail, la distanciation sociale et la désinfection de tout ce qui peut être touché est faite en début de quart par tous les employés. Plus particulièrement, chez Précinov, en début de semaine, tous les employés doivent se soumettre à un questionnaire qui aborde des éléments clés pour savoir s’ils pourraient être porteurs du virus. Également, afin de s’assurer de la prise de ces nouvelles bonnes habitudes par les employés, une personne chez Précinov est responsable de faire respecter les nouvelles mesures. En effet, M. Deblois indique qu’il s’agit simplement de la gestion du changement, qu’il est normal que certains employés soient plus réfractaires aux nouvelles mesures, qui changent beaucoup leurs habitudes de travail et leurs relations avec leurs collègues.
Chez G.E. Gilbert, les postes de travail sont tous garnis d’une bouteille contenant une solution d’eau de javel pour permettre à tous les employés, comme mentionné plus haut, de désinfecter l’entièreté de leur milieu de travail avant de commencer à travailler. Les poignées de porte sont désinfectées 3 fois par jour et afin d’assurer la distanciation sociale lors du diner, 2 à 3 chaises séparent les employés. Ces changements ont été bien accueillis par les employés et aucune discipline n’a dû être faite pour assurer l’application de ces nouvelles mesures.
Reprise des activités — graduelle ou urgente ?
Les deux gestionnaires ont une vision différente de la reprise des activités de leur industrie et de celle de leurs clients. Mathieu DeBlois estime que la reprise devrait se faire de façon très graduelle, puisqu’il faut tenir compte du fait que les clients seront également à capacités réduites, au ralenti. Ainsi, les commandes de ces derniers ne rentreront pas au même rythme que lorsqu’ils sont à plein régime. Il croit donc que les contrats vont reprendre, mais de façon progressive et que certains d’entre eux seront retardés.
De son côté, André Huppé prédit que, bien que les client qu’il sert présentement soient très conciliants quant aux dates de livraison, la reprise se fera de façon brusque. Les clients ne reviendront peut-être pas tous en même temps et au même rythme, mais il se prépare à une urgence des échéances et des délais de livraison. En effet, on peut concevoir que ceux qui attendront après certaines pièces pour recommencer à travailler seront impatients de les recevoir.
Ces deux façons d’entrevoir la réalité du secteur manufacturier à court et moyen terme fait émerger deux scénarios : l’un dans lequel un fournisseur pourrait vouloir plus de contrats et l’autre dans lequel un acheteur pourrait ne pas trouver un fournisseur qui réponde à ses besoins.
GRAD4
Dans ces deux scénarios, une seule solution se présente : la plateforme GRAD4. Cette plateforme met en relation les acheteurs et les fournisseurs du secteur manufacturier québécois, permettant aux acheteurs de trouver les meilleurs fournisseurs pour leurs besoins et aux fournisseurs d’aller chercher plus de contrats aux moments de leur choix.
GRAD4 est fière de travailler avec des manufacturiers et des gens comme Mathieu DeBlois de Précinov et André Huppé de Les Industries G.E. Gilbert. Pour bénéficier des services impeccables qu’ils offrent : www.grad4.com
Florence Salesse, directrice communication marketing chez GRAD4.
