La grande démission: menace ou opportunité ?

“Les Français, en quête de sens et de meilleurs salaires, sont de plus en plus nombreux à démissionner. Les entreprises n’ont d’autre choix que de s’adapter.” Les Echos

“Avec la pandémie, la population adulte (plus de seize ans) hors du marché du travail (ni en emploi, ni en recherche d’emploi) aux Etats-Unis a gonflé de 5 millions de personnes, à 100 millions (sur 330 millions d’habitants). Et le plus surprenant est que ce chiffre est resté stable depuis l’été 2020 , malgré la forte reprise et les mois de croissance de l’économie américaine.” Les Echos

Phénomène structurel, démographique ou social, les modèles organisationnels classiques ne semblent plus répondre aux attentes des salariés tous secteurs confondus.

Pour nombre d’entre eux, la quête de sens est devenue prioritaire quitte à délaisser des emplois attrayants en termes de sécurité et de rémunération.

Nous avons d’un côté le monde du travail traditionnel et de l’autre l’émergence d’un mouvement organique donnant naissance à des organisations ouvertes et “horizontales”. D’une part des entreprises capitalistes cherchant à maximiser des profits et d’autre part des entités dont la vocation première est le développement humain et la protection des communs dans une démarche holistique, positive et constructive.

Depuis deux ans, de nombreux collectifs et initiatives citoyennes sont nés et se sont développés grâce à l’implication de bénévoles. Mais pour beaucoup le développement est ralenti, voire stoppé en raison du manque de moyens logistiques, financiers et surtout humains. En effet les personnes compétentes nécessaires à la mise en œuvre de projets complexes et à forte visibilité sont le plus souvent dans le marché du travail classique ou réticentes à rejoindre de nouvelles formes d’organisation aux contours parfois flous.

Avec l’inévitable détérioration de l’environnement économique et social dans les mois à venir, le mouvement de la grande démission va prendre une ampleur sans précédent.

Les entreprises classiques auront-elles la capacité de transformer en profondeur leurs méthodes de gestion et au-delà leur raison d’être pour les aligner sur un nouveau paradigme économique ?

Les nouvelles formes d’organisation sauront-elles attirer et intégrer les déçus du système en bâtissant des “structures” souples, viables et pérennes ?

De part et d’autre les défis sont immenses.

Les nouvelles entités ont l’avantage de la page blanche et de la force que donne l’alignement entre les valeurs et l’action. Il y a là un immense bassin de savoir-faire, de compétences, de motivations qu’il est primordial de canaliser pour accélérer la transformation en profondeur de nos sociétés.

Là encore l’union des forces et l’intelligence collective sont nécessaires pour créer de nouvelles formes de gouvernances capables de transcender les clivages habituels afin de mettre les énergies au service de la Vie.

Si vous êtes déjà impliqués sur ces questions ou si vous souhaitez partagez des ressources ou votre expérience à ce sujet, contactez-moi discernaction@pm.me.