Neuromarketing : L’impact du Storytelling sur le cerveau.

Amine Ansar
4 min readJul 22, 2019

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Il y a 30 000 ans, l’Homme pouvait vivre en bandes de plus de cinquante individus. cette coopération de groupe a été seulement rendue possible par l’apparition des récits et la fiction. Les mythes se sont développés ensuite, sous forme de réalités chimériques, supplantant les réalités objectives. Et depuis cette révolution cognitive, l’Homme a succombé au pouvoir des récits.

« (…) sous ces formes infinies, le récit est présent dans tous les temps, dans tous les lieux, dans toutes les sociétés ; le récit commence avec l’histoire même de l’humanité ; il n’y a pas, il n’y a jamais eu nulle part aucun peuple sans récit. » Roland Barthes

Storytelling, l’art de raconter des histoires. La transmission orale précède de loin l’écriture, et de nombreux mythes font partie de la mémoire collective. Le storytelling du troisième millénaire est né dans les années 90’s, c’est un processus de copywriting et de content marketing très utile pour mieux séduire et fidéliser vos clients et vos lecteurs. Il est aujourd’hui indispensable de le mettre en exécution dans une stratégie marketing afin d’attirer plus d’acheteur. Toutefois, avant de savoir comment faire du storytelling, il est nécessaire de savoir comment notre cerveau réagis face à ça, et surtout pourquoi cela marche.

Les histoires, La gourmandise cérébrale !

Le cerveau humain est confronté à 12 millions d’informations par seconde. 40 000 sont traitées et en moyenne 30 sont réellement prises en considération. Il est donc compliqué, pour une personne de sortir du lot dans un monde où le cerveau humain est garni de signaux. Le but du storytelling est donc d’arriver à envoyer un signal plus fort que les autres afin d’obtenir l’attention. Et pour cela, il faut être engageant et attractif dans sa communication sinon le signal ne subsistera pas pour le consommateur. Ceci fait, les privilèges qu’une bonne histoire peut vous procurer sont énormes.

En voici 4 points sur l’impact du Storytelling sur le cerveau Humain :

  • Le Couplage Neuronal

Une bonne histoire active des parties du cerveau qui permettent à l’auditeur de transformer l’histoire en ses propres idées et expériences grâce à un processus appelé couplage neuronal. Le Dr. Uri Hasson de l’université de Princeton a démontré que le cerveau d’un individu écoutant une histoire se synchronise réellement avec le cerveau de celui-ci racontant une histoire et qu’un événement appelé couplage neuronal se produit. En travaillant avec une IRM fonctionnelle, qui permet de mesurer l’activité cérébrale en temps réel, le Dr Hasson a découvert qu’«en racontant simplement une histoire, une femme pouvait introduire des idées, des pensées et des émotions dans le cerveau de ses auditeurs ».

  • L’Effet Miroir

Les auditeurs expérimentent non seulement l’activité cérébrale similaire les uns aux autres, mais également celle du locuteur, grâce au neurone miroir. Frans de Waal, Jean Decety et Vittorio Gallese sont des psychologues qui ont supposé que les neurones miroirs jouaient un rôle conséquent dans l’empathie, c’est-à-dire dans la capacité à distinguer et reconnaître les émotions d’autrui, notamment sur la base du fait qu’un système miroir semble exister pour les émotions. Pour bien assimiler prenant l’exemple de leur étude, la partie antérieure du lobe de l’insula, est active aussi bien quand la personne éprouve du dégoût que lorsqu’elle voit quelqu’un exprimant du dégoût.

  • Les Neurotransmetteurs

Le cerveau dégage de la dopamine dans le système lorsqu’il subit un événement chargé sur le plan émotionnel, le rendant plus facile à mémoriser et avec une plus grande précision. Selon le neuroscientifique Paul J. Zak, l’ocytocine, cette hormone de l’attachement, de l’amour, du bien-être joue aussi un rôle dans l’intérêt que notre cerveau port aux histoires. L’ocytocine rend les personnes sensibles aux signaux sociaux qui les entourent, c’est ce qui nous motive à aider les autres, en particulier si l’autre semble vraiment avoir besoin de notre aide.

  • L’Activité du cortex

Lors du traitement des faits, deux zones du cerveau sont activées (broca et wernicke). Pourtant une histoire bien racontée peut engager de nombreux domaines supplémentaires, notamment le cortex moteur, le cortex sensoriel et le cortex frontal, ainsi c’est l’ensemble de leur cerveau qui se mobilise. Non seulement les aires du langage ou des mathématiques, mais aussi les centres de l’émotion et de la mémoire et les zones associées aux perceptions sensorielles, motrices, etc.

Raconter une histoire, mais pas n’importe laquelle…

Le but n’est pas de vendre à ceux qui ont besoin de votre produit. Le but est de vendre à ceux qui croient en ce que vous faîtes et qui partagent vos mœurs. Le but n’est pas d’embaucher ceux qui ont besoin d’un travail, mais d’embaucher ceux qui croient en ce que vous faites et qui partagent vos valeurs.

Le Storytelling consiste a convaincre votre audience, que vous la comprenez et que vous avez la bonne solution à leurs problèmes. Dans cette perspective, l’authenticité transforme vos faiblesses en forces. Les gens savent que le monde n’est jamais parfait. Alors racontez vos difficultés, vos problèmes et surtout la manière dont vous les avez surmontés.

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Amine Ansar

Innovative marketer with a background in computer science and a love of writing. Empowers others to embrace change and creativity.