Apéro Gospel
3 min readMay 7, 2020

LA CROIX

La Croix ou le poids de volonté de Dieu

La croix, comme celle de Golgotha, est d’abord un instrument de torture mortelle d’origine romaine utilisée à une époque précise et elle n’a jamais arboré une connotation positive avant Jésus-Christ. En Galates 3:13, elle est plutôt signe de malédiction et de déshonneur. Les disciples de Jésus ne l’ont jamais utilisée comme un pendentif ou un moyen de représentation ecclésiastique. Mais d’où viennent cette iconographie et cette symbolique autour de la croix ?

Si l’un des points culminants de l’histoire de Jésus semble nous conduire à la croix, cette personnalité distinguée de l’histoire n’a jamais laissé ce symbole comme marque de son discipolat ou signe distinctif de Son Eglise. La croix, sur le plan de la forme, est plus ancienne que la naissance d’Abraham. Depuis l’Egypte antique et d’autres civilisations parallèles, la croix fut déjà utilisée comme instrument cultuel pour plusieurs divinités. Ce n’est que VI siècles après Jésus que l’empereur Constantin instaure dans la religion messianique la croix comme élément d’appartenance chrétienne. Les édifices religieux, les sanctuaires, les outils destinés aux offices se couvrent peu à peu de la croix.

Maintenant plusieurs confusions s’observent notamment entre la croix et le Tav, illustré dans le livre d’Ezéchiel au chapitre 9. Le Tav est en effet la dernière lettre de l’alphabet hébreu, comme Omega l’est pour le grec ; le Tav, l’étoile de vérité, faisait référence alors à L’alpha et l’Oméga qui est Dieu, et s’identifiait comme la marque de Dieu, le sceau Divin qui protège ses Elus. Même si la croix fut d’ailleurs utilisée au début par ceux qui combattaient les chrétiens comme pour les tourner en dérision, Il n’en demeure pas moins que Jésus a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à Lui-même, qu’il se charge de sa CROIX, et qu’il me suive » (Matthieu 16 :24).

Mais alors, de quelle croix parle-t-il ? Jésus parlerait ici, de la croix comme « le poids de la volonté de Dieu ». En effet, Jésus à quelques heures de sa crucifixion pouvait encore dire en Luc 22 :42 « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la Tienne ». Jésus révèle ainsi l‘un des secrets du discipolat : on pourrait ainsi reformuler son instruction par ces termes : « Si quelqu’un a la volonté de me suivre, qu’il renonce à ce qu’il veut, qu’il se charge de ce que Dieu veut, c’est alors qu’il aura le pouvoir de me suivre. »

On peut manifester tellement de signes de piété, être actif dans l’église, maîtriser des versets bibliques entiers comme des tables de multiplication, mais si la volonté de Dieu ne se réalise pas en nous et au travers de nous, nous sommes très loin d’être un disciple de Jésus. Raison pour laquelle la volonté de Dieu fait partie des préoccupations de Jésus révélées dans la prière du « Notre Père » : il en fait même la source et la raison de sa vie. En effet en Jean 4 :34, il déclare : « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé, et d’accomplir Son œuvre ». Il a aussi pu dire en Matthieu 4:4 que « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu ». En d’autres termes, celui qui vit est celui entend Dieu. Revenons à la croix… là il a dit « tout est accompli ». La véritable croix échappe à la forme cruciforme, est la marque d’un cœur circoncis au service de la volonté de Dieu. La croix nous enseigne que nous devons autant chérir Dieu que Sa volonté. Le disciple porte sa croix, par amour pour Dieu : Et porter sa croix, c’est accomplir sur terre la raison pour laquelle le ciel nous a manifesté. La croix de l’homme, c’est la mission que Dieu lui confère, c’est la volonté Divine qu’il doit accomplir au détriment de sa propre volonté, afin d’être une lumière à l’image de son Créateur.

“La croix c’est mourir en soi afin de vivre avec Christ.”

Jean-Paul Ndongo

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