Développe ton intensité, … maintenant !

Bruno Ringwald
5 min readMay 21, 2017

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Tout le monde le dit et l’écrit partout: nous vivons une grande révolution, nos vies vont changer et se transformer. Mais qu’est-ce qu’on fait de cette grande affirmation? Doit-on s’y préparer comme à l’arrivée d’un ennemi du temps du moyen âge? Même si les signaux sont partout, les piliers de l’ancien monde sont encore, eux aussi, partout. Nos enfants suivent des parcours scolaires quasiment identiques à ceux datant de la fin du XIXè siècle. On continue à passer 1h chaque matin dans son métro, son RER ou sa voiture pour aller travailler dans une entreprise qui n’a d’autres objectifs que de protéger ses marges.

Savoir et faire,… connaître le chemin et parcourir le chemin. Comment passer de l’un à l’autre? Je pense qu’il faut du courage et que le courage est un muscle que l’on peut entrainer. Voyager est, à mes yeux, l’un des moyens les plus efficaces pour se connecter à ce nouveau monde qui se construit sous nos yeux et changer de paradigme.

À un niveau macro (économique, géographique, démographique, technologique) le temps s’accélère selon les célèbres conjonctures de Moore. Et pourtant à un niveau micro (foyer, entreprise, école, politique) le quotidien semble parfois ne pas être impacté. Comme s’il était sur des rails, solidement ancré. Et c’est la routine qui donne cette illusion. Alors voyager permet de sortir de cette illusion, de cette routine et de se confronter physiquement au niveau macro, pour mieux agir au niveau micro.

Sortir de sa zone de confort, accepter de dépasser les murs que nous nous bâtissons chaque jour et s’ouvrir aux autres possibles, tels sont les forces du voyage.

Comprendre, par l’éveil de ses propres sens, ce que l’on peut lire dans les journaux ou sur son fil Facebook. La disparition des glaciers, la déforestation en amazonie, le choc démographique en Inde, la puissance économique de la Corée du Sud, le mépris des droits de l’homme aux Maldives, le dynamisme économie de la Colombie, le contraste de la violence et de l’innovation aux USA, les mutations politiques au Brésil, mais aussi, les solutions danoises ou finlandaises pour adapter l’école aux enfants et à ce nouveau monde.

Voir, sentir, toucher, écouter, … respirer.

Apprendre en faisant, être actif, ne pas subir. Oui, parcourir les rues de Singapour, Cape Town, Medellin, Sao Paulo ou Tokyo permet à tout notre être de vivre cette révolution. C’est aussi accepter de se remettre en cause, de challenger notre « pourquoi? ». Nous, le monde, les autres.

Le rapport au temps change lorsqu’on voyage, et bien plus qu’un argument commercial, c’est surtout le moyen de changer de mode dans notre cerveau. En neuroscience, les scientifiques ont montré que les plus grands (scientifiques et artistes), de Einstein à Dali, avaient la faculté de passer d’un mode « focus » à un mode « diffus » très facilement, entrainant ainsi la puissance du cerveau. Le voyage a cette vertu. En permettant de « couper », le cerveau se transforme et l’apprentissage se fait plus facilement. Il nous rend plus « intelligent » en quelques sortes. Comme être amoureux, le voyage entraine la plasticité de notre cerveau.

Sorties de la routine et du confort, disponibles pour apprendre, notre curiosité et notre sensibilité sont stimulées. Voyager permet de retrouver des plaisirs simples comme goûter, écouter. Une brise n’a pas la même saveur dans un fjord en norvège qu’entre deux rames de métro. Dans un monde de plus en plus virtuel, l’expérience vécue est marquée profondément dans notre être. Toucher pour comprendre. Tout le monde sait que New-York ne dort jamais, mais se réveiller au son des sirènes en pleine nuit ou courir à Central Park est plus intense. Tout le monde sait qu’un éléphant, c’est gros, mais se retrouver à faire marche arrière sur une route défoncée d’Afrique pour lui échapper est plus intense.

Il est une qualité que le voyage entraîne, c’est aller vers les autres, parler, s’ouvrir. Dans un monde en réseau, apprendre à vivre ensemble et communiquer simplement sera essentiel. Les préjugés ou les certitudes reçues en héritage sont durement mis à l’épreuve par le voyage et la confrontation à l’autre, à « l’étranger ». En vivant cette communication, en osant parler, quite à baragouiner quelques mots, sans s’en rendre compte on balaye des peurs ancrées, des murs ou des frontières héritées de notre propre éducation, de notre routine, de notre système.

Oser, voilà une attitude que le voyage apporte. Oser plutôt que s’enfermer. Accepter sortir des rapports sociaux de routine que nous vivons au quotidien a la vertu de nous garder simples. Les revenus, la hiérarchie, la mercedes, la montre et les boutons de manchettes ne sont plus là pour mettre en évidence votre statut.

Seuls le regard, la voix et l’attitude attirent ou repoussent. La frugalité de ta personnalité et de son intensité.

Soi, le monde, les autres… se déconnecter du quotidien, se connecter aux autres, à soi. Oui encore faut-il oser bousculer ses propres frontières, accepter de sortir de la consommation du voyage comme l’assouvissement d’un désir luxueux. voyager pour se dépasser. Vivre avec optimisme ce monde exhaltant qui nous permet d’apprendre, de comprendre pour déterminer et affirmer comment nous voulons vivre ensemble et le bâtir, le «shaper».

Dans un monde de plus en plus virtuel, être réel n’a jamais eu autant de sens. Vivre nos sensibilités, affirmer notre singularité, se dépasser, parcourir notre propre chemin… développer sa propre intensité, … maintenant.

Pour partager l’intensité de vos voyages ou découvrir de nouvelles expériences: https://www.myyeti.fr

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