La blockchain et la LegalTech comme leviers de croissance : quel impact en Afrique ?

Case.one France
4 min readSep 15, 2017

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A l’instar de la France, les pays d’Afrique misent désormais sur les nouvelles technologies pour stimuler leur croissance économique. Les startups de la LegalTech s’y développent pour faciliter l’accès au droit OHADA. Des applications remarquées de la blockchain voient le jour sur le continent africain. Startup juridique innovante et chaîne de blocs : comment ces leviers de développement économique servent-ils l’Afrique ?

L’Afrique numérique : une opportunité de développement aux enjeux centraux

Le contexte démographique comme manne — 200 millions de résidents de moins de 25 ans — les pays africains et avec eux les intervenants majeurs de la Tech mondiale le savent : il faut désormais compter avec l’Afrique comme acteur prépondérant du marché explosif du numérique.

Les nouvelles technologies au service de l’Afrique

Sur le continent africain, tous les facteurs semblent réunis pour favoriser l’essor des nouvelles technologies au service de la croissance économique. La démographie, tout d’abord, qui place l’Afrique au haut du podium des continents les plus jeunes et promet une croissance inégalable. Les problématiques locales, ensuite : les secteurs d’activité de base — santé, alimentation, éducation — affichent du retard dans leur développement, et les solutions proposées jusqu’alors ne satisfont pas. Enfin, le cours morose des matières premières représente un manque à gagner important pour l’économie.

Des jeunes entrepreneurs du numérique qui proposeraient des solutions digitales pour pallier aux lacunes du continent africain tout en stimulant sa croissance économique : la logique est sans faille. Pour preuve, de nombreuses avancées technologiques font déjà figure d’exemple ancré à l’international. Et notamment :

  • Faible taux de bancarisation en Afrique => le continent gagne le lead mondial du paiement par mobile.
  • Accès réduit à l’éducation = > les plateformes de e-learning se multiplient dans les pays africains.

Objectif numérique : 10 % du PIB en 2025

En France, le gouvernement lance l’initiative French Tech en 2013 : en favorisant le financement des startups innovantes, l’Etat compte générer croissance économique et emploi. Le développement de startups en Afrique représente le même potentiel à terme. Dans cette optique, le continent se doit de devenir « startup friendly », et rapidement.

C’est notamment grâce à la LegalTech que le défi devient possible : en stimulant la création d’entreprises par l’accès facilité au droit OHADA, les startups juridiques se positionnent comme des leviers de croissance économique notables. L’innovation numérique promet de contribuer à la hausse du PIB des pays africains, et les chiffres avancés semblent encourageants. Si les faits confirment la théorie, les nouvelles technologies permettront à l’Afrique non seulement d’améliorer de manière significative l’accès aux besoins vitaux, mais aussi de stimuler sa croissance dans une large proportion.

LegalTech et blockchain : état des lieux sur le continent africain

LegalSoba, Bitland ou encore e-Dinar, l’Afrique voit se créer des projets technologiques innovants de plus en plus nombreux. Des LegalTech pour permettre l’accès au droit OHADA au plus grand nombre — en vue de stimuler la création de startups — aux applications phares de la blockchain : le point sur le numérique made in Africa.

Faciliter l’accès au droit OHADA et se positionner comme précurseur de la blockchain

A l’évocation du concept de blockchain, le bitcoin est sur toutes les lèvres. Autre application majeure de cette technologie révolutionnaire : le cadastre virtuel. Bitland au Ghana permet aux résidents africains d’enregistrer leur titre de propriété de manière inaltérable. Cette blockchain fait du bruit, et pour cause : dans des pays où la corruption fait rage et dans lesquels les moins aisés ne disposent pas des ressources suffisantes pour se défendre, le numérique qui se substitue aux pouvoirs en place pourrait constituer un outil précieux dans le cadre des contentieux fonciers — et un facteur de développement du niveau de vie. C’est une ONG africaine qui est à l’initiative du projet — en phase pilote à ce stade. Dans le registre des blockchains, le porte-monnaie électronique tunisien e-Dinar, développé par la Poste tunisienne avec le concours d’une startup suisse, promet également de belles perspectives de développement dans d’autres pays d’Afrique.

Côté LegalTech, les startups classiques de création d’entreprise se multiplient. En permettant l’accès au droit OHADA et aux services juridiques au plus grand nombre — à des tarifs non prohibitifs, s’entend — fort à parier que le monopole jusque-là réservé aux plus aisés basculera rapidement pour changer la donne. Les startups de la LegalTech pour favoriser la création de startups en Afrique en vue d’une croissance économique fulgurante et d’une création d’emplois notable, preuve que la transition numérique est déjà de mise sur le continent africain…

Des freins à lever

Restent certains obstacles à l’exploitation optimale des nouvelles technologies que représentent la LegalTech et la blockchain : fracture numérique, accès limité aux financements, éducation restreinte… A l’Etat et aux acteurs internationaux de fournir à l’Afrique les moyens de réaliser correctement sa transition numérique pour une croissance économique rapide.

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