Libérez la page blanche !
A moi, elle ne me fait pas peur. Je sais qu’elle va se remplir alors même que quand j’arrive dessus, je ne sais presque rien de ce que je vais y déposer.
En même temps, elle est cool. Elle est toujours là, disponible. Elle attend. Elle ne dit rien. Qu’elle soit seule ou si bien (si mal peut-être ?) accompagnée.
“Elle attend” (la chanson de Jean-Jacques Goldman me vient tout de suite en tête).
Elle a des lignes ou au contraire elle est vierge, des petits carreaux, des grands carreaux.
Je peux la tenir à la verticale ou à l’horizontal.
Et vous, elle est comment votre page blanche à vous ?
Je n’aime pas écrire sur des papiers de couleurs. La couleur, elle me donne des idées, je m’absorbe en elle et je perds le fil. Alors qu’avec la page blanche, tout est possible !
Mais quand même, depuis que je suis travailleur nomade, ma préférence va au carnet. Le petit carnet que je glisse dans la poche du devant de mon sac, pour l’avoir à portée de mes mots.
Le carnet du projet X… de tous les projets !
Du coup, j’en ai plein, qui ne se finissent pas, ils sont là, avec des mots, des dessins, des pages envolées parce qu’il me manquait un papier pour la liste de courses, ou donner une adresse à quelqu’un qu’on croise sans savoir qu’une relation se noue.
Sur mes carnets, je me suis laissée prendre au jeu du MindMapping. Il y en a dans tous les sens. Même pas peur. Même pas besoin de revenir dessus. Le fait de les jeter mes idées, ça me libère de l’espace disque.
Et je peux aisément me plonger dans ma page blanche. Dans un monde de douceur ouatée. Ou tout est possible car si je le veux, personne ne me lira. Ou au contraire, je livrerai tout au grand jour.
Vers l’Infini. Et Au-Delà.
(phrase de fin fortement inspirée par mes 2 pirates).
PS : ce sujet fait écho à mon tout premier article sur Medium, Mon Ecriture si vous voulez boucler la boucle.
