Shon Faye : The transgender Issue III
“Mes idées reçues sur les trans venaient des médias, et je n’avais jamais entendu parler d’enfant trans. Jusqu’à présent, je pensais que tout ça tournait autour de stéréotypes. Alors forcément, quand mon enfant, assigné garçon à la naissance, qui n’a jamais manifesté d’intérêt vis à vis de quoique ce soit de “féminin”, s’est mis à me dire “je suis une fille”, et à ne pas en démordre, ça m’a secoué…”
Kate, nous parle de sa fille ainée, Alex (bien évidemment, les noms de toutes les personnes concernées ont été modifiées par Shon Faye pour protéger leurs vies privées). L’interview se déroule au cours d’une soirée du mois de juillet, dans une maison coquette, au milieu d’une banlieue sans histoire peuplé en majorité de couples de classe moyenne avec leurs enfants.
Alex, qui est encore à l’école primaire au moment de l’interview, est trans.
Quelques années plus tôt, sa mère s’imaginait que son enfant essayait, de manière maladroite, de lui réclamer des choses typiquement perçues comme féminine.
“Je me rappelle des longues conversations que j’avais eue avec elle dans la voiture, quand elle s’énervait pour de bon. Je lui disais que je ne comprenais pas, “qu’est ce que ça changerait pour toi d’être une fille? Qu’est ce que tu n’as pas le droit de faire en tant que garçons que tu aurais le droit de faire si tu étais une fille? Est-ce que c’est une poupée que tu veux?”. Elle m’a répondu d’un air renfrognée qu’elle n’aimait pas les poupées.”
Quand Kate et son époux ont donné leur accord à Shon Faye pour procéder à une interview, dans le cadre des recherches qu’elle faisait pour la rédaction de son ouvrage, la journaliste suggéra de la faire à leur domicile.
En premier lieu pour éviter à un jeune couple de se compliquer la vie avec les problèmes logistiques d’une interview loin de chez eux, mais également pour les mettre à l’aise et les rassurer, les personnes dans leur situation sont naturellement hésitantes à confier leur histoire, de par l’hostilité des médias vis à vis des enfants transgenre comme de leurs parents.
Avant l’interview proprement dite, Shon Faye partagea un diner avec toute la famille, pizza et pain à l’ail, Alex participait bien évidemment au repas, et elle n’apparaissait pas différente, aux yeux de la journaliste, d’une enfant typique de son âge la traitant comme on traite une étrangère qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam mais qui participe néanmoins au repas familial pour une raison ou une autre.
Comme le soulignèrent ses parents plus tard, on pouvait difficilement déceler quoique ce soit de spécialement féminin dans sa manière de s’habiller, ce n’était pas, de l’aveux de ses géniteurs, une fille irradiant de féminité (girly girl).
“Ca a toujours été un vrai petit rat de bibliothèque dès qu’elle s’est trouvé capable de lire, au point qu’il fallait la sermonner pour qu’elle pose son livre pour aller dormir.” confie Joe.
Le couple décrit fièrement leur fille comme disposant “d’une forte conviction en elle même comme à la justice, avec des idées solides sur la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal, Elle passe beaucoup de temps à réfléchir, même si elle peut aussi être immature parfois, aucun enfant n’est parfait après tout”
Alex était âgée de 3 ans lorsqu’elle commença à corriger sa mère chaque fois qu’elle la décrivait comme un garçon.
“Comme tout les parents, j’essayais de l’encourager chaque fois que son comportement allait dans le bon sens, je la complimentais, lui disais que c’était “un bon garçon”, elle me contredisait aussitôt en me disant “Non, je suis une bonne fille”.”
Joe et Kate se sentirent très vite larguée et dépourvus de points de repères devant le phénomène. “Comme beaucoup de parents avec leur tout premier enfant, je me demandais si je n’avais pas loupé quelque chose, s’il y avait une chose que j’aurais du lui faire comprendre et que je n’avais pas réussi à lui apprendre” confie Kate.
Du côté de Joe, il se rappelle de la manière dont Alex procédait de même avec les puéricultrices comme les autres enfant, insistant pour qu’on la voit comme une fille, et s’énervant chaque fois qu’on essayait de la contredire ou de la corriger sur ce point.
Un énervement qu’elle ne manquait pas de ramener à la maison, et qui s’accentuait au moment de se coucher, sa colère s’alimentant toujours à la même source, une source dont l’origine était limpide aux yeux de ses parents.
“Pourquoi est ce que vous me dites que je ne suis pas une fille?” “Pourquoi est ce que vous me dites que je ne suis pas une fille?” “Je suis une fille!” “Je suis une fille!” “Je suis une fille!” “Pourquoi est ce que je ne peux pas être une fille?”
Quand il relate ces événements, Joe prends la peine de faire comprendre à quel point son enfant était déterminé à faire comprendre à son entourage qu’elle voulait être perçue comme une fille.
Il parvint à convaincre une partie du personnel de la nurserie de s’adresser à Alex en usant de pronoms féminins et en la qualifiant de fille, un personnel qui était lui même perdu, ne sachant guère comment réagir devant cette situation atypique.
Comme on le constate souvent, les enfants ont moins de difficultés que les adultes à accepter la différence. Une chose était clair pour tout le monde cependant, Alex était tout sauf heureuse.
Pour ceux qui ne connaissent rien aux personnes transgenre, on pourrait avoir l’impression qu’il y a eu une explosion, cette dernière décennie, du nombre d’enfants exprimant un malaise avec le genre qui leur a été assigné à la naissance.
Un contresens des plus dangereux. En réalité, la proportion d’enfants ressentant un malaise vis à vis du genre qu’on leur assignait était la même auparavant, Ce qui a augmenté, c’est le nombre d’enfants suffisamment à l’aise pour en parler ouvertement à leurs parents.
En mars 2017, Patricia Davies, un vétéran de la seconde guerre mondiale âgée de 90 ans fît son coming out en tant que femme transgenre, et commença un traitement hormonal après avoir parlé avec son médecin de la dysphorie qui l’avait hanté toute sa vie.
Dans une interview au Daily Mirror, Patricia confia qu’elle réalisa qu’elle était une fille pour la première fois au cours des années 1930, alors qu’elle était seulement âgée de 3 ans…soit l’âge auquel Alex est parvenue à la même réalisation.
“J’ai su que j’étais transgenre depuis l’âge de 3 ans. Je connaissais une fille du nom de Patricia, et je voulais vraiment qu’on m’appelle par ce prénom, mais ça n’a pas duré”.
Patricia confia que même si sa mère était initialement tolérante vis à vis du curieux intérêt de son “fils” pour la “féminité”, la société dans son ensemble ne serait pas aussi ouverte et appris à refouler, dissimuler et réprimer ses propres instincts vis à vis de son genre.
“Ils pensaient qu’ils pourraient vous en guérir. Ils ne pouvaient pas comprendre que ça n’avait rien d’une maladie dont on pouvait être guéri, un jour. A cause de cette hostilité générale que je ressentais autour de moi, j’ai préférer me dissimuler.”
Avec leurs trois générations d’écart, les expériences de Patricia et Alex illustrent l’importance de la famille, de l’éducation, et des attitudes de la société au sens large, pour déterminer la trajectoire que prendra la vie d’une personne transgenre.
Les parents de Patricia ont vécu une époque où ils ne disposaient pas de modèle, de marche à suivre ou de points de repères pour une enfant comme la leur, et elle fût condamnée à réprimer sa propre identité pour la dissimuler pendant la majeure partie de sa vie.
Un calvaire qu’Alex n’aura pas à subir de par l’acceptation de ses parents.
Mais Alex et Patricia ont autre chose en commun, l’une comme l’autre font partie d’une catégorie de personnes trans dont le nombre va aller en augmentant au fil des ans, les enfants et les personnes âgées, qui sont amené à être dépendantes de la bienveillance des institutions (les écoles dans le cas des enfants) et des professionnels de la santé comme du soins aux personnes âgées.
Nous allons donc procéder à un bilan des difficultés que les personnes trans expérimentant régulièrement dans leur quotidien, et comment ces personnes naviguent au sein de leur propre vie, de leur famille et de leur communauté.
Quels sont les challenges que doit surmonter un enfant trans chaque fois qu’il franchit les portes de son école? Comment réagissent les personnes trans au rejet de leur entourage? Pourquoi être transgenre vous expose-t-il à des risques accrus d’être victime d’abus de la part de votre partenaire? Comment la société peut-elle s’y prendre pour offrir un espace sécurisé aux personnes trans du troisième âge?
Autant de questions vitales, et bien souvent, des questions de justice sociale qui ne se cantonnent pas aux personnes transgenre mais concernent également d’autres groupes en situation de minorité.
Et comme nous le verrons, les difficultés des personnes trans ne peuvent pas être réduite à de l’intolérance et de la haine au niveau individuelle, elle résulte également d’un échec systémique au niveau de la société dans son ensemble.
Qui plus est, les préjugés à l’encontre des personnes transgenre vont également accentuer d’autres difficultés que ces mêmes personnes peuvent rencontrer par ailleurs, qu’il s’agisse de racisme, de sexisme, de classisme ou de validisme.
Pour prendre un exemple concret, les actions susceptibles de venir en aide aux personnes trans sans domicile fixe sont, à un certains niveau, identique à celle qui bénéficierait à n’importe quelle catégorie de personne sans domicile fixe.
Il y a cependant des manières spécifiques dont la transphobie va rajouter des vulnérabilités supplémentaires aux personnes transgenre dans cette triste situation, des spécificités que les politiques publiques d’aide aux personnes sans domicile fixe ne prennent pas en considération.
Pour bon nombre de personnes transgenres, l’expérience de la honte, de la répression et de la discrimination commencent assez tôt dans leur vie, parfois au sein même de leur foyer.
Si l’existence des adultes transgenres a commencée à être acceptée, et même normalisée, de manière toute relative, il n’en va pas de même avec les enfants transgenres, dont l’existence même est mise en question et qui risquent censure et même punition de la part des adultes s’ils essaient d’exprimer leur identité trans.
En Grande Bretagne, la conversation nationale autour des enfants transgenres, telle qu’elle est orchestrée par les médias, se focalisera sur la question de savoir pourquoi certains enfants se perçoivent comme trans, ou même de se demander s’il peut exister des enfants transgenres en premier lieu.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les enfants et adolescents trans sont la cibles d’opinions intolérantes et franchement hostiles, les réactions variant d’inquiétudes supposées sur leur bien être à de la dérision ouverte.
Courant 2017, la BBC diffusa un documentaire intitulé Les enfants transgenre : Qui est le mieux placé pour savoir?, mettant en scène Kenneth Zucker, un clinicien canadien dont l’approche thérapeutique vis à vis des enfants en non conformité de genre demeure des plus controversée, ce dernier ayant été accusé de pratiquer des thérapies de conversion, accusation qu’il a rejeté.
Par thérapie de conversion, on entends des pratiques pseudoscientifique préjudiciables dont l’objectif est de changer, ou plutôt “corriger” l’orientation sexuelle ou l’identité de genre du patient.
Quand on l’interroge à propos des enfants exprimant une identité transgenre, Zucker n’hésite pas à répondre “Si un enfant de 4 ans vous affirme qu’il est un chien, est-ce que vous allez lui acheter de la nourriture pour chien?”
Aussi extrême que soit la formulation de Zucker, elle est représentative de l’idée comme du sentiments véhiculé par la plupart des médias évoquant les enfants transgenre, leurs affirmations par rapport à leurs propre identité étant dépeinte comme absurde, immature ou l’expression d’un trouble mentale si ce n’est d’une manipulation par des adultes.
Une attitude encouragée et renforcée par la désinformation qui flottent autour des enfants transgenre et de leur accès à des transitions de nature chirurgicale.
La réalité effective de la chose, et il est nécessaire d’insister là dessus, c’est que des mineurs de moins de 18 ans n’auront jamais accès à des opérations chirurgicales sur leurs parties génitales au sein du Royaume-Uni.
Si tant de personnes sont persuadés du contraire, la faute en revient à une presse hostile n’hésitant pas à avoir recours à des gros titre aussi sensationnaliste qu’orientées. On peut citer par exemple le Sunday times, décrivant l’organisation Mermaids, la principale organisation caritative britannique apportant son soutien aux enfants transgenre et à leurs familles, comme “un organisme de charité promouvant le changement de sexe des enfants”.
Formulation dont l’objectif est de suggérer le pire à leur lectorat, alors que la transition des enfants, antérieurement à leur puberté, est de nature purement sociale, à savoir changement de prénoms, de pronoms, et dans certains cas, de style de vêtements ou de coiffure.
A travers le prisme des médias, les enfants transgenre sont représentés, au mieux, comme des innocents qu’il faut protéger d’une idéologie malsaine, au pire comme des dangers dont il faut se prémunir.
Un exemple de la seconde attitude nous est offert par cet échange entre le présentateur Nick Robinson, ancien éditeur de la BBC, et l’auteure transgenre Paris Lees, au cours de l’émission radio “Réflexions politiques” en février 2018.
Lees avait été invitée au podcast pour évoquer la représentations des personnes transgenre dans les médias, mais Robinson utilisa cette opportunité pour la défier sur le terrain de l’accès des personnes transgenre à des espaces féminins sécurisés tel que toilettes ou vestiaires, quid des “mecs ayant un changement de sexe se pointant dans les toilettes des filles à l’école?”.
Quand Lees l’interrogea sur la formulation de sa question et lui demanda pourquoi un adulte transgenre serait présent dans les toilettes pour fille en compagnie des jeunes élèves, Robinson répliqua qu’il ne pensait pas nécessairement à des adultes et que son exemple hypothétique s’appliquait à de jeunes garçons.
Même si Robinson finit par se rétracter sur sa formulation, sa tentative d’assimiler implicitement des jeunes filles trans à des “mecs” clairement dépeint comme des prédateurs sexuels, fait partie des tours de passe-passe rhétorique qui polluent le débats autour des enfants transgenre.
Shon Faye fût elle-même confrontée à une situation similaire à celle de Lees, en juin 2018, quand elle fût invitée à l’émission Newsnight, pour discuter d’un guide pour promouvoir une politique inclusive vis à vis des jeunes filles transgenre au sein des colonies de vacances.
Avant le début de l’émission, on informa Faye que la discussion porterait sur les “inquiétudes légitimes” vis à vis d’une politique qui autoriserait des filles transgenre à partager une tente ou un dortoir avec d’autres filles (cisgenres) sans en informer préalablement les parents des autres enfants.
Faye ne manqua pas de signaler aux producteurs que cette formulation du débat était des plus dangereuses, puisqu’elle impliquait que les enfants transgenres, en tant que groupe, représentait par nature un risque plus élevé que la moyenne d’agression sexuelle vis à vis des fille.
(Julia Serano, dans son ouvrage Sexed Up, n’avait pas manqué de pointer du doigts cette rhétorique hypocrite à l’encontre des enfants LGBT, alternant, selon les besoin de la stigmatisation, entre l’affirmation qu’il faille “laisser les enfants être des enfants”, l’idée d’enfant LGBT étant une “projection d’adulte” sur des enfants trop “jeunes et innocents” pour se poser ce genre de questions, et la tendance à dépeindre si nécessaire les enfants LGBT comme des adultes miniatures, prédateurs sexuelles potentiels tout sauf innocents, dont il faut protéger les autres enfants. Voir cet article)
La journaliste ne manqua pas non plus d’être choquée par l’ignorance des producteurs vis à vis des problèmes déontologiques et légaux que représentait la révélation d’informations relevant du dossier médical personnel et de la vie privée d’un enfant aux parents d’autres enfants, car oui, une diffusion de ce type d’informations sans l’accord de l’enfant était une violation de ces droits humains fondamentaux, en l’espèce, le droit à la vie privée.
Elle réalisa, à ce moment là, que l’objectif des producteurs n’était pas d’informer leur public par rapport aux droits des enfants transgenres et aux responsabilités des adultes en charge de leur sécurité comme de leur bien être, non, leur véritable objectif était d’offrir un spectacle excitant à leur audience par le biais de controverse et de paniques morales.
(éternelle variation du phénomène que nous avons décortiqué dans l’article précédent)
Inutile de dire que Faye refusa finalement de participer à l’émission.
Et si les médias se réjouissent à l’idée de “débattre” du droit des enfants transgenre à participer à certaines activités aux côtés de leur camarade, ou même de “débattre” de l’existence des enfants transgenres en premier lieu, on ne les voit guère s’intéresser à une problématique infiniment plus importante : les enfants transgenres sont bien plus exposés que la moyenne au risque d’être victime de discrimination de harcèlement ou de violence, que ça soit au sein de leur foyer ou au sein des établissements scolaires.
Quelquefois, des faits divers choquant rappellent l’existence du phénomène, un adolescent trans dont le visage fût tailladés à coup de couteau par d’autres adolescents dans la ville de Witham, région de l’Essex, ou une fille trans âgée de 11 ans se vit tirer dessus à coup de pistolet à air comprimé après des mois de harcèlement…
Mais les médias nationaux n’ont jamais vraiment pris la peine de montrer à quel points ces tragédies était juste la face émergée d’un vaste pattern d’abus systémique vis à vis des enfants transgenres.
Si on se fie à une recherche de 2017 par l’association de défense des droits LGBT+ Stonewall, 64% des enfants trans britanniques ont déclarés avoir été victimes de harcèlement en raison de leur identité de genre ou de leurs orientations sexuelles supposées (les enfants trans étant parfois perçues comme homosexuels), une véritable culture du harcèlement qui se traduit en agressions violente dont sont victimes 13% d’entre eux.
Toute connexion entre ce harcèlement systémique (ce n’est pas une minorité d’enfants transgenre qui le vivent, c’est la majorité) et les problèmes de santé mentales des enfants transgenre n’a jamais fait l’objet d’attention, que ça soit de la part des médias ou des politiques publiques d’éducation, alors qu’un pourcentage alarmant de 84% d’enfants transgenre ont succombé à un moment ou un autre à la tentation de l’automutilation (self harm).
Malgré tout, on a pu constater une amélioration de la situation des enfants transgenre sur un point essentiel, même si bien évidemment on ne peut guère en remercier les médias, l’évolution de l’attitude des parents.
Des parents comme Joe et Kate, offrant leur soutien à leur enfant transgenre Alex dans l’affirmation de son identité dès l’âge de 3 ans, sont de plus en plus nombreux.
Joe et Kate ont d’ailleurs confiés à Faye que leur volonté de soutenir leur fille s’expliquent en grande partie par la quantité d’informations désormais disponibles concernant les enfants transgenres et la dysphorie de genre.
“Quand nous avons fait des recherches sur le sujet sur internet, il y avait une masse d’informations pertinentes à notre disposition, alors que des parents dans notre situation, n’aurait rien trouvé, 5 ans plus tôt…Nous sommes notamment tombés sur des blogs de parents américains expliquant leur vécu avec leurs propres enfants, de l’autre côté de l’Atlantique, ils avaient 5 ans d’avance sur nous…”
Alors que leur certitude d’avoir simplement un garçon confus sur son propre genre s’effritait, Kate et Joe réalisèrent qu’ils avaient besoin de s’informer.
La petite Alex était bien décidé à exprimer une identité féminine, et ses propres parents ayant recours à des pronoms féminins au sein du foyer n’était pas suffisant pour aider leur enfant à faire face à un monde qui s’obstinait à la percevoir comme un garçon.
“Être neutre sur la question du genre quand tout le monde autour de nous est genrée n’était pas une option.” confia Kate. “C’est à ce moment là que j’ai décidé de faire des recherches et de m’informer pour pouvoir m’organiser.”
Dans le prochain article, nous étudierons les difficultés auquel doivent faire face des enfants comme Alex ainsi que des parents comme Joe et Kate, que ce soit vis à vis des médias, du corps médical, ou de la société au sens large…