Sans le web, vous auriez manqué ces mèmes

Clémentine Sabrié
3 min readMar 13, 2019

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Le web souffle ses trente bougies cette semaine. Avec cette source infinie d’informations, des images et des vidéos sont devenues virales. Retour sur les mèmes qui marquent leur époque.

Dans une vidéo, Baptiste tente d’éteindre un feu qu’il a allumé dans sa chambre, sous le regard désabusé de sa mère et de son frère (capture d’écran)

Vous les avez tous probablement déjà croisés sur les fils d’actualité de vos réseaux sociaux. Les mèmes font le tour du web. Ils font surface, puis disparaissent et reviennent un peu plus tard. Certains sont nés sur le web, d’autres viennent de la télévision. Tous génèrent des millions de vues.

Parents et enfants : l’amour vache sur la toile

Parfois, il s’agit de vidéos de famille qui tournent mal, comme pour la première. Une mère filme son fils, Nils, en train de descendre une piste de ski. Il s’arrête en dérapage, en soulevant un gros nuage de neige, qui atterrit sur elle. Nils se fait copieusement disputer par sa mère, qui croit qu’il a abimé l’appareil photo. Mais l’appareil n’est pas endommagé. Preuve en est : la vidéo a été uploadée sur YouTube.

Un autre jeune français, un peu moins dynamique, est devenu célèbre grâce au web. Il s’agit de Baptiste. Un ado qui allume un feu dans sa chambre en se filmant en Facebook Live, avant de se faire repérer par son frère et sa mère.

Dans une interview à Skyrock, Baptiste a avoué qu’il avait pris des somnifères avant d’allumer le feu. Il aurait consommé une boîte en deux jours. Problème : il ne s’est pas couché après la prise, donc des effets secondaires se sont déclenchés. Sentant le froid dans sa chambre, il a alors décidé d’allumer un feu. Malgré l’angoisse de sa mère quant à son état le lendemain, il a finalement réussi à se lever pour aller en cours. A cause du somnifère, il n’avait pas le souvenir de s’être filmé, ni même de ses exploits pyromanes.

La vidéo a donc été enregistrée par d’autres internautes, qui l’ont repostée. Le contrôle de sa notoriété lui a alors échappé des mains.

Rire avec l’acteur du mème

Mais tous les mèmes n’amusent pas à l’insu de leurs acteurs. On peut aussi rire avec eux. Par exemple, en 2017, un petit garçon avait amusé le web francophone avec sa blague : “Qu’est-ce qui est jaune et qui attend ? C’est Jonathan !” Plus que le jeu de mots, c’est l’intonation et la posture du garçonnet qui font sourire.

C’est le rire de El Risitas qui l’a rendu célèbre sur la toile. L’humoriste espagnol raconte son passé en tant que cuisinier, sur un plateau de télévision, lorsqu’il est emporté par un fou rire — un risitas, en espagnol. Attention rire communicatif ! Son sourire édenté, surplombé par sa moustache magistrale, rend la vidéo d’autant plus comique.

Ces deux mêmes montrent qu’on peut rigoler avec leurs auteurs, plutôt que de se moquer d’eux. Mais il faut bien avouer que certains mèmes sont assez cruels.

Beaucoup de mèmes sont un peu cruels

Dans un extrait de l’émission “C’est mon choix”, spéciale phobie, Meriem tente de vaincre sa peur des cafards. Evelyne Thomas, la présentatrice, souhaite l’aider en la confrontant à l’insecte nuisible. Et ça ne plait pas beaucoup à Meriem qui rétorque : “J’suis pas venue ici pour souffrir OK ?”

En regardant cette vidéo, le spectateur se moque de la pauvre Meriem, qui ne souhaite pas affronter sa phobie. De même, dans le célèbre extrait de l’émission “Question pour un champion”, le candidat répète “la mer noire”.

Le rire est provoqué par le comique de répétition, mais au dépens du candidat. Difficile de demander à tous les utilisateurs du web de faire preuve de bienveillance dans leur usage des mèmes.

Clémentine Sabrié

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