Transformer l’école en 12 principes

Zelda Poem
16 min readApr 11, 2018

tl;dr — L’école ne fonctionne plus. À cause :
- de son système de notation mettant en compétition les élèves et leur apportant une pression négative.
- de la manière d’enseigner, des matières et du contenu des cours qui ne favorise pas le développement de l’enfant.
- du regroupement des élèves par âges qui ne permet pas un suivi individualisé de chacun.
Pour pallier ces problèmes, j’ai pensé à plusieurs manières de réinventer l’école :
- l’enseignement aux élèves de la communication et de la psychologie sociale.
- la valorisation du travail en équipe, du partage des savoirs et de l’entraide.
- la création de programmes et de manières d’enseigner adaptés à notre ère et en phase avec le numérique.

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L’éducation est en crise. Élève en terminale, j’ai démissionné du lycée pour passer mon BAC en candidat libre. Je révise grâce aux cours en ligne, et j’ai adapté mon planning pour réaliser des choses qui m’intéressent vraiment : un stage de 3 mois dans une startup de l’Edtech, une formation sur le monde des startups, et des projets autour de l’éducation.

Cet article propose 12 idées pour transformer l’école d’une usine à formater les élèves en un paradis de l’épanouissement. Il est issu de mes pensées et ressentis de lycéenne face aux grandes inégalités du système scolaire français.

1. Le système de notation

Affecte l’apprentissage et le social

  • En France, le système de notation rend l’erreur pénalisante plutôt que formatrice. Elle permet d’attester d’un niveau à un moment T, mais empêche les élèves de s’améliorer et d’apprendre de leurs erreurs.
  • Devant l’importance accordée aux notes, on ne cherche plus à apprendre, mais à être bien noté. Les élèves ont perdu le goût d’apprendre pour leur intérêt et sont inconsciemment poussés à la triche devant la pression sociale de la note.
  • Le système de notation encourage la compétition entre les élèves. Plutôt que de favoriser l’entraide, on encourage la dérision des élèves faibles dit « cancres », et des bons élèves aussi appelé « intellos ». Il faut rester dans la moyenne. Les élèves sont encouragés à se comparer, ainsi, une mauvaise note provoque un défaut d’estime de soi et pousse vers le décrochage scolaire.

Détruit la créativité

  • La note fait peur : au test PISA, les français ont un taux de non-réponse aux tests de connaissance plus élevé par rapport aux élèves d’autres pays. Pourquoi ? Ce sont eux qui ont le plus peur de se tromper. Les élèves préfèrent ne pas essayer par peur de se tromper. Ils sont totalement dépassés par le stress généré par les notes.
  • En stigmatisant autant les erreurs, nous tuons la créativité des enfants, car on ne peut inventer sans se tromper. On ruine leurs talents, avant même qu’ils aient le temps de les expérimenter.

N’a pas de valeur

  • Le niveau de connaissances évalué par les notes est biaisé.
    Les élèves apprennent leurs cours la veille des contrôles, ou avant de rentrer en classe. La mémoire n’est sollicitée que pour du court terme. Résultat ? Demandez à n’importe quelle personne si elle est capable de se souvenir des différents programmes qu’elle a appris en histoire, au cours de sa scolarité. La plus part des adultes reconnaîtront qu’ils n’auraient pas le BAC s’il le repassait.
  • L’évaluation chiffrée n’a pas la même valeur suivant le professeur ou l’établissement scolaire. Il a été montré qu’une copie peut obtenir des notes très différentes suivant les correcteurs.
    En voulant précisément définir le niveau des élèves, on se retrouve avec un système de notation complètement flou.

Comment l’améliorer ?

  • En supprimant tout système de notation en primaire. L’école, à leur âge, devrait se soucier de leur épanouissement et encourager leur créativité. Il est également important de consolider les bases de l’apprentissage (lecture, calcul, communication…) en leur donnant envie de les apprendre. À la place des notes, les élèves pourraient recevoir des conseils pour progresser de leur enseignant.
  • En remplaçant au collège et lycée le système de notation actuel par :
    - à 60% le système de compétence : Non Acquis/En cours d’acquisition/Acquis qui permet à l’élève de savoir exactement sur quoi il doit s’améliorer et qui valorise le raisonnement plutôt que la restitution de connaissance.
    - à 20% l’auto-évaluation, c’est-à-dire la notation de son propre travail qui permet à l’élève d’apprendre à mesurer ses capacités, et de le rendre investi dans son travail.
    - à 20% la notation inter élèves, c’est-à-dire la notation des élèves par les élèves. Cela permet de les rendre à la fois plus autonomes mais aussi plus responsables les uns des autres.

“Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.” Mandela

2. Le contenu des cours et la manière dont ils sont enseignés

Totalement dépassé

À l’heure d’internet, il semble ridicule de faire encore apprendre par cœur un si grand nombre de connaissances aux élèves. L’école, à l’époque où elle a été créée, avait pour enjeu la transmission du savoir. Aujourd’hui, la connaissance est disponible partout grâce à internet. Les problématiques sont différentes. Alors apprenons plutôt aux élèves à chercher l’information dont ils ont besoin, à la critiquer et à l’enrichir. Donnons leurs les clés pour être capable d’accéder à l’information et partageons leur l’envie d’apprendre.
Éveillons leur curiosité, et valorisons leur créativité. Ramenons un peu de concret dans les cours magistraux que nous enseigne les profs !

Comment l’améliorer ?

  • Revoir de A à Z les programmes.
  • Organiser les cours sous forme de projets pour investir l’élève et envisager les exercices de manière ludique.
  • Alléger le “par coeur” pour favoriser un apprentissage approfondi des notions les plus essentielles.

On peut imaginer l’utilisation du site Khan Academy, qui propose des cours en vidéos de grande qualité, des exercices, ainsi qu’un suivi personnalisé pour chacun des élèves.
Plusieurs écoles au Etats-Unis l’ont déjà adopté : les élèves étudient leurs leçons chez eux grâce aux vidéos et s’entraînent aux exercices. En cours, ils peuvent discuter de leurs difficultés avec leurs prof et refaire ce qu’ils n’ont pas compris. De cette manière, l’interaction prof-élèves est beaucoup plus favorisée. Le prof de son côté sait si sa classe regarde les vidéos et les erreurs qu’ils commettent dans les exercices. Il a donc accès à un suivi individualisé de ses élèves très poussé lui permettant de les faire progresser chacun à leur rythme.

Photo by Annie Spratt

3. Les matières enseignées

Pas adaptés à nos besoins et envies

D’après Sir Ken Robinson, l’école forme les élèves à devenir prof d’université. Je suis d’accord avec son point de vue. On peut en effet se demander pourquoi les matières académiques sont plus valorisées en terme de coefficient et de volume horaires que les matières créatives comme l’art ou la musique. Pourquoi nos talents et centres d’intérêt ne seraient-ils pas mis en valeur ? L’école tourne autour du travail “académique” et a complètement dévalorisé nos loisirs.
On a oublié que l’on peut prendre du plaisir dans les choses que l’on fait !

Le monde du travail va être bouleversé avec l’arrivée du numérique.
40 % des emplois vont être remplacés par des machines en France. Dans le futur, la compétence la plus recherchée sera la créativité, la seule que les intelligences artificielles et robots ne pourront jamais remplacer.

Alors, rendons-nous compte que nous éduquons les enfants à un futur que nous ne connaissons pas, et adaptons l’école pour qu’elle les prépare au mieux à cet avenir incertain. Apprenons aux enfants à être heureux, et à prendre du plaisir dans les choses qu’ils font.

Comment l’adapter ?

  • Arrêter de hiérarchiser autant les matières.
  • Proposer un éventail beaucoup plus large de matières : cuisine, théâtre, danse, astronomie, entreprenariat… Pour que tout le monde y trouve son compte.
  • Laisser l’enfant s’épanouir dans les matières où il s’amuse et réussit en le valorisant, au lieu de le sanctionner dans celles où il n’est pas intéressé.

“C’est la variété qui stimule l’appétit du savoir.” Rabelais

4. Le regroupement des élèves par âges

N’est plus adapté à nos besoins

Le système scolaire que l’on connaît aujourd’hui est apparu au 19ème siècle pour répondre aux besoins d’industrialisation de la société. Il fallait trouver un moyen d’encadrer et d’éduquer la masse. On aurait pu décider de séparer par classes les élèves : par leur couleur de cheveux, leurs affinités les uns avec les autres… on a trouvé plus simple de le faire par leur âge. Le problème avec ce système est qu’il n’est pas adapté aux enfants, qui grandissent tous différemment et à leur propre rythme. Leur niveau à l’école et leur maturité ne dépendent pas de leur âge, mais de leurs expériences et de leurs gènes, des caractéristiques qui sont propre à eux seuls.
Les seules personnes capables d’attester du niveau d’un élève sont ses professeurs, son entourage et lui-même. L’âge n’est qu’une donnée qui ne reflète aucunement le niveau d’élèves.

Chacun devrait avoir le droit d’avancer à son propre rythme, avec ses facilités tout comme ses difficultés.

Comment regrouper les élèves ?

Ce que l’on pourrait imaginer mettre en place: Concernant le tronc commun du programme, il est obligatoire pour tous, et accessible au choix de l’élève en “niveau quotidien” ou “niveau expert” à partir de la 4ème et jusqu’en terminale. Le niveau quotidien propose un programme nécessaire à la vie quotidienne, le niveau expert approfondi le programme. On considère qu’un élève qui ne souhaite pas se diriger vers un pôle scientifique par exemple, n’a pas besoin d’étudier les maths en profondeur alors qu’il pourrait étudier des choses qui l’intéresse bien plus. Il n’a pas besoin d’être alourdi de connaissances qui 1.ne l’intéresse pas et 2.ne lui serviront pas. L’élève peut changer de niveau pendant l’année, après discussion avec son professeur actuel et celui qui le prendra dans son groupe.
Pour le reste des matières qui sont donc des options, les groupes sont propres à chaque matière et sont inter-âges.

Le but est de faire évoluer l’élève dans un environnement où il se sent à l’aise et épanouis.

Classe en Finlande

5. Le métier de prof, leur formation et leur suivi

À revaloriser

En France, les professeurs ne sont pas formés à la pédagogie. Il suffit qu’ils aient un diplôme attestant de connaissances dans un domaine, pour enseigner à des élèves.

Mais les plus grands génies savent-ils tous être pédagogue ?

L’enseignant est celui qui forme le futur de la planète. Ce métier devrait être aussi valorisé que celui d’un médecin, et on devrait aussi bien former les profs que ce que l’on forme les médecins. On devrait aussi bien les payer, d’ailleurs.
En Finlande, la formation des professeurs dure cinq ans. Elle accorde une part importante à la psychologie, à la sociologie, et à la pratique. Ils sont très valorisés au sein de la société, à tel point que seul 12% des candidats à la formation d’enseignant sont acceptés à l’université d’Helsinki. Durant l’oral de concours d’entrée, les candidats doivent montrer qu’ils savent communiquer et qu’ils aiment cela.

Comment améliorer leur situation ?

  • Proposer aux profs des formations sur la pédagogie et la psychologie de l’enfant. Mettre également à leur disposition des MOOCs qu’ils peuvent visionner tout au long de l’année.
  • Mettre en place un nouveau système de formation des profs, inspiré du modèle finlandais.
  • Sélectionner des professeurs volontaires pour être ambassadeurs des changements de l’éducation, parce qu’ils sont bien placés pour donner leur avis sur la question.
  • Rendre la visite des inspecteurs bienveillante pour moins de pression négative.

“Enseigner ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu.” Dumas

6. Apprendre à communiquer et à gérer ses émotions

Essentiel pour l’épanouissement

Nous sommes tous des handicapés de la communication. À l’école, on apprend aux élèves le consensus et le compromis. On apprend que dire « non », c’est mal. Le résultat est destructeur, les gens ne sont pas capables de dire ce qu’ils pensent et ressentent, et s’en suit un bourbier dans nos rapports avec les autres. Cela impact les relations qu’on a avec les gens pour le reste de notre vie, personnelle tout comme professionnelle.

Il faut apprendre aux enfants à communiquer mais aussi à comprendre et à gérer leurs émotions. Ce travail est essentiel pour vivre avec soi et les autres.
Si, dès l’enfance, le développement personnel était incité à l’école, notre société changerait profondément. Cela semblerait logique que l’on verrait se réduire l’harcèlement et tout les types de violences de manière considérable sur le long terme.

Comment le mettre en place ?

  • En formant nos professeurs à la communication non violente.
  • En créant des ateliers réguliers pour les élèves, dès la primaire, autour des émotions, de la découverte de soi, des autres.
  • En mettant en place des heures de débats entre les élèves, placé sous le signe du respect et de l’écoute de l’autre.
  • En mettant en place des visites obligatoires chez un thérapeute pour l’élève et ses parents, tout au long de sa scolarité.

“L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.” Mandela

7. Apprendre à vivre en société

Palier les inégalités parentales

À la fin du lycée, une fois majeur, la société nous considère prêts à voler de nos propres ailes. Pourtant, l’école ne nous a pas éduquée à beaucoup de compétences auxquelles nous allons pourtant être confrontés. Prendre soin de soi et de son hygiène de vie, s’orienter dans les études supérieures, voyager, gérer son argent, remplir des dossiers administratifs, faire la cuisine, s’occuper d’un enfant… Des apprentissages de base qui devraient faire partie de notre éducation, sous forme d’ateliers ou d’expériences mis en place par l’école.

Comment encourager cet apprentissage ?

  • En mettant en place :
    - de nombreux voyages tout au long de la scolarité et notamment lors de la dernière de lycée pour apprendre l’autonomie, la débrouillardise et l’ouverture aux autres
    - un véritable suivi tout au long de la scolarité pour s’orienter correctement après le BAC
    - des ateliers ponctuels pour apprendre à s’occuper d’un bébé et d’un humain
    - quelques heures de cours sur les différentes administrations et leur fonctionnement en terminale

“L’éducation peut tout : elle fait danser les ours.” Leibniz

Photo by Mario Purisic

8. L’entraide et le travail en équipe

Compétences essentielles pour vivre ensemble

L’un des enjeux de l’avenir de notre monde, sera la coopération et l’entraide entre les États pour trouver des solutions durables aux problèmes économiques, politiques, environnementaux et culturels auxquels nous commençons à faire face.
Alors pourquoi ne pas éduquer nos générations à la solidarité et à la collaboration, plutôt qu’à la compétition et à l’individualisme ?

Il faut encourager les élèves à travailler ensemble plutôt que de les y réprimander. À l’heure actuelle, quelques travaux en équipe ont été mis en place sous forme d’exposés. Seulement, l’accompagnement proposé par les professeurs est insuffisant et la manière dont les travaux sont abordés est mauvaise (on impose à l’élève un sujet et des personnes avec qui il devra travailler sans prendre en compte ses goûts et affinités). On ne pousse pas l’ensemble des élèves à se dépasser (et du coup on se retrouve avec des élèves qui font tout et d’autres rien au sein d’un groupe). C’est ce qui rend l’expérience du travail en équipe très négative pour la majorité des élèves.

Savoir collaborer avec des collègues est pourtant l’une des compétences les plus essentielles dans la vie professionnelle.

Comment l’encourager ?

  • L’apprentissage de la communication sera l’une des clés pour favoriser l’entraide entre les élèves.
  • En augmentant le nombre de travaux en groupe, et en les généralisant à plus que de simples exposés, mais de véritable projets et activités.
  • En apportant des outils aux profs pour qu’ils aident les élèves de manière efficace.
Photo by Štefan Štefančík

9. Le numérique

Notre présent (et futur)

Le numérique est une ressource qui va profondément changer notre manière d’enseigner. Oui, un jour, j’ose espérer que nous étudierons l’histoire avec des casques de réalité virtuelle qui nous emmèneront au coeur des plus grands événements historiques !
C’est à l’école d’enseigner aux enfants comment utiliser internet, à les prévenir de ses dangers mais aussi à leur montrer l’éventail de connaissance à laquelle ils ont accès, et comment les utiliser à bon escient. Les professeurs et l’éducation nationale ne sont pas formés au numérique, et ce, bien moins que les élèves qui sont nés avec internet ! Pour réussir à surfer sur cette vague, il faut être à l’écoute des jeunes et que l’école collabore avec les métiers du numérique ; à la fois pour former les professeurs, mais aussi pour mettre en place des outils et ressources à destination du personnel éducatif et des élèves.
Le numérique bouleverse tous les secteurs, et ce n’est que le début. L’éducation en fait partie alors autant commencer à accepter ses changements et y participer de la bonne manière.

Comment l’utiliser correctement ?

  • En engageant des talents du numérique pour la création de plateformes et de programmes adaptés à l’école de notre ère.
  • En étant à l’écoute des professeurs pour mieux répondre à leurs besoins de formations.
  • En arrêtant de passer les vidéos super nulles sur les dangers d’internet dans les classes. Ces vidéos sont dépassées et ne donnent aux élèves qu’une image hostile de l’éducation nationale.

“Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

10. Un rapport concret à la nature

Décisif pour le développement de l’enfant

C’est à la nature que l’enfant doit la vie. C’est pourquoi on devrait lui apprendre à en prendre soin, et à découvrir toute sa richesse.
Cet apprentissage doit s’effectuer à l’école, sinon où ? Les enjeux de cet enseignement sont d’autant plus importants que les catastrophes écologiques s’accumulent. D’un point de vue stratégique comme épanouissement, nous avons tout intérêt à apprendre aux enfants comment prendre soin de la nature, avant de leur apprendre à l’exploiter.

De nombreuses études prouvent que le contact avec la nature favorise la réussite scolaire des enfants.

Comment le mettre en place ?

  • Proposer des cours sur la nature et les animaux, illustrés par des activités manuelles.
  • Organiser des sorties dans la nature pour apprendre à différencier les végétaux et en savoir plus sur la nature de sa région.
  • Créer des partenariats avec des associations autour de l’écologie, pour sensibiliser les élèves et leur proposer des activités comme planter des arbres pour lutter contre la déforestation. Cela leur permettrait de mieux comprendre les enjeux de leurs actions et de les responsabiliser dans une cause.
GreenSchool — Bali

11. L’examen final

Nécessaire mais à repenser

L’éducation nationale va réformer l’examen final, le BAC. C’est une belle avancée concernant les matières proposées, mais elle ne change pas le problème à sa racine ; ni ne réduit les inégalités scolaires.

Certaines personnes se plaignent que le BAC est donné à tout le monde, mais quelles alternatives proposons nous aux élèves n’ayant pas obtenu le bac ?
L’examen final devrait évidemment être remis à chaque personne ayant fourni un travail. Au lieu de mettre en avant si oui ou non on a obtenu ce diplôme, on devrait plutôt mettre en valeur les compétences que l’élève possède et les matières dans lesquelles il excelle. Ainsi, si un élève souhaite poursuivre une formation en communication par exemple, son entrée sera favorisé s’il possède de solides compétences en communication, et qu’il suivait des cours de théâtre ou participait à des ateliers d’écriture, durant sa scolarité.

Comment l’améliorer ?

Il faudrait envisager une réforme complète de cet examen et de l’école pour obtenir quelque chose de satisfaisant.
Un prochain article sera donc consacré à ce comment :) !

12. Transmission de belles valeurs aux élèves

Pour un monde de paix

Nous préparons les enfants à un futur que nous ne connaissons pas. C’est vrai, les élèves qui rentrent à l’école cette année passeront leur BAC en 2033. Nous ne savons même pas ce qui se passera à travers le monde dans les 5 prochaines années ! Alors transmettons leurs des valeurs qui seront valables quels que soient les schémas possibles. La curiosité, la créativité, l’autonomie, l’entraide, l’ouverture sur le monde… Sont nécessaires pour vivre une vie heureuse et épanouissante.

Comment aider les enfants ?

  • En créant un socle commun de valeurs à transmettre aux élèves tout au long de leur scolarité.
  • En révisant le système éducatif à sa racine.

Et en attendant que l’école s’améliore…

Il existe plusieurs organisations disruptive de l’éducation en France. On connaît principalement les pédagogies alternatives où le développement de l’enfant est au coeur de la pédagogie comme Montessori ou Freinet. Ces dernières années ont aussi vu apparaître des formations gratuites d’un genre nouveau :

  • L’école 42 forme à la programmation informatique en utilisant la méthode peer-to-peer learning “l’apprentissage par les pairs”, qui repose sur la création de projets collaboratifs, l’évaluation de ces projets par des élèves, et sur une communauté étudiante toujours au centre de l’apprentissage.
  • Lion et Koudetat sont des formations proposées par TheFamily. Le concept: apprendre à apprendre pour devenir le meilleur employé de startups, ou créer son propre projet. Les profs sont des intervenants excellant dans leur domaine d’expertise, et il existe un système de notation des profs permettant de maintenir un haut niveau de qualité des cours. Les élèves travaillent sur des projets concrets et réels.

Pour ma part, j’ai créé mes propres méthodes de travail pour rester efficace et intéressée par mes cours. J’ai eu recours à de nombreux sites internets : fiches et vidéos gratuites de Digischool, cours sur Kartable, vidéos Youtube qui traite les programmes de terminale.

Tout cela me permet de transformer mon année de terminale : j’apprends tout en créant de la valeur. J’expérimente, je teste et parfois je me trompe. La recette parfaite pour apprendre sans limite.

J’espère que d’autres suivront ma voie : il est grand temps de changer l’éducation française !

Je suis Elsa Cohen, la fondatrice de Hack ton Bac : le livre et la communauté qui changent la vie des lycéens.

Tu peux me suivre sur Instagram : @coh.elsa

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Zelda Poem

21yo. School dropout. Building the future of education since then 🧩 Wrote a book “Hack your Education” & Co-founded a program “Reverse” for young creators.