L’internationalisation du conflit Colombo-Venezuelien

Salomée Colin
2 min readNov 5, 2017

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Mercredi le conflit entre la Colombie et le Venezuela sur la fermeture d’une partie de la frontière et sur la déportation de colombiens du Venezuela à pris des tournures internationales.

Le secrétaire de l’organisation des Etats américains a déclaré qu’il rendra visite aux déportés. Almagro et une vingtaine d’ambassadeurs ont également accepté de venir à Cucuta, ville située à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, pour connaitre la situation des déportés du Venezuela.

L’origine de ce conflit remonte au 19 août 2017, lorsque le gouvernement de Maduro a ordonné la fermeture d’une partie des frontières suite à une attaque des trafiquants colombiens sur les militaires vénézuéliens.

La prise de parole d’une multitudes d’étrangers illustre que ce conflit local s’internationalise.

Almagro, après avoir annoncé sa prochaine visite à Cucuta, a demandé au Venezuela d’arrêter d’expulser les colombiens et de détruire leurs propriétés.

Le titulaire de l’organisation des Etats américains a demandé aux deux pays de faire appel aux mécanismes de coopération frontalière pour résoudre les problèmes qui ont amené à ce conflit.

Le maire de Cucuta s’en est aussi mêlé. Il a demandé une enquête concernant les expulsions faites par le Venezuela et a proposé de dénoncer Maduro et les fonctionnaires devant la Cour pénale internationale.

Roy Charderton, l’ambassadeur du Venezuela, au contraire, demande à ce que les deux présidents résolvent ce conflit d’eux même. Mais le président colombien demande un soutien international voyant sa frontière avec le Venezuela toujours fermée sur 160 kilomètres.

Les journaux états-uniens ont également donné leur avis sur ce conflit. Selon eux, Maduro à créé ce conflit pour augmenter le nombre de soutien dans un contexte de campagne électorale. D’autant plus que, selon Washington, la présence de trafiquants à la frontière est autant la faute du Venezuela que de la Colombie.

Enfin, Manuel Gonzalez, chancelier costaricain, déclare que l’organisation des Etats américains aurait dû analyser de conflit d’un point de vue humanitaire plutôt qu’idéologique, compte tenu de la crise humanitaire actuelle.

Article de Juan Pablo Bello, publié dans el Nuevo Herald.

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