Comment Nice-Matin a réussi son expérience sur Snapchat pendant le Festival de Cannes

Damien Allemand
3 min readJun 2, 2016

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Excitant. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit après notre test Snapchat pendant le festival de Cannes.

On s’était fixé… Non, en fait on ne s’est pas fixé grand chose à part laisser une liberté totale à Marie et Margot, nos deux géniales envoyées spéciales sur le festival. Pendant onze jours, elles ont donc arpenté les coulisses du Palais, écumé les soirées, montré l’envers du décor… bref ce qu’il y avait derrière les paillettes que l’on voit partout à la télé. Je me souviens d’avoir vu la foule des photographes hurlant à chaque photocall, d’avoir compatis avec elles devant l’attente interminable pour voir (apercevoir) Ryan Gosling dix secondes chrono, d’avoir ri en les regardant galérer pour entrer en soirée tellement elles sont privées.

Elles ont raconté tout ça avec leur regard, leurs mots, leur ton. Sans filtre. Enfin si, avec des filtres mais ceux proposés par le réseau social. Snapchat, elles maîtrisent. Elles l’utilisent tous les jours. Mais pour elles. Alors pour leur story, elles ont vraiment fait du snapchat en postant des photos et des vidéos avec des dessins dessus. Idéal pour ces contenus de type “ambiance” ou “coulisses”, de 3, 20 ou 45 secondes. Parfait pour essayer de comprendre comment tirer parti de nouveau réseau social que tous les jeunes s’arrachent.

Un média particulier, presque intime

Pendant onze jours, j’ai eu l’impression de recevoir tous les jours des news de mes copines (on s’entend bien dans la vraie vie) directement dans ma poche. Mais estampillées Nice-Matin. C’est exactement ce que l’on cherchait pendant le festival. On voulait tester, chercher, explorer et créer du lien avec une nouvelle audience car il est important pour nous d’être là où les gens sont.

C’est un média particulier, très personnel, presque intime. Comme si le message m’était à chaque fois destiné alors que pas du tout. Ça change. Et ça fonctionne. Parti de 0 abonné au début du festival, près de 1.500 personnes nous suivaient à la fin. Mieux nos stories étaient vues tous les jours par en moyenne 1.300 snapeurs. Encore mieux, les retours très très positifs de nos abonnés.

“On a reçu que des messages de félicitations et d’encouragements. Rien de négatif, tout au plus un ou deux téméraires qui nous ont demandé de les faire rentrer en soirée”, raconte Margot.

Prometteur. Je le pense sincèrement. Maintenant il va falloir penser à ce que nous allons faire de ce compte Snapchat. On tâtonne, on cherche, on teste…Lundi, on a raconté l’histoire de Pedro, le playmobil d’un JouéClub varois “emprunté” par des jeunes pour une teuf. L’idée, pour l’instant, est de ne pas transformer cette chaîne en mini JT comme le font plusieurs de nos confrères. Mais plutôt de se concentrer sur une histoire, quand celle-ci s’y prête.

A voir. En tout cas, ça valait le coup de commencer à s’y mettre. Et à expérimenter. La suite, il faudra l’inventer. Mais le terrain de jeu est fascinant. A nous de jouer.

En attendant, vous pouvez nous ajouter en utilisant ce snapcode ;)

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Damien Allemand

Journaliste sur #LesInternets, responsable digital @Nice_matin #monjournal