Emery Doligé
2 min readMar 11, 2016

Ce n’est que de la com !

Il y a quelques temps était annoncée une conquête de followers sur Twitter par une entreprise. Comme vous, je sais que Twitter est envahi de faux followers. J’en ai vingt quatre pourcents sans moyen de nettoyage facile.

Je me suis ému de cette communication.

Il m’a été répondu que ce n’était pas grave, que tout le monde en était là et que ce n’était que de la com’.

C’est pour ça que les communicants sont pointés du doigt.

Le « Ce n’est que de la com » est ce qui mine les opérations de communication. L’ensemble des services d’une entreprise peut donc se moquer, le public se gosser et les autres communicants estimer que la ficelle est trop grosse pour être crédible. Bref un coup pour rien.

Alors qu’elle doit être au service de la valorisation d’un Homme, d’une entreprise, d’un produit, d’un service voire d’une idée, la communication emprunte parfois la facilité et le suivisme plutôt que de tenter de réfléchir un peu plus loin.

Aujourd’hui, la stratégie de marque est nécessaire. D’autant plus quand on sait que c’est la recommandation qui fait la marque. Avec l’avènement des réseaux sociaux et le devoir de proximité qu’elle a instigué dans toutes les actions publiques, il y a une obligation à être reconnu pour ses qualités et non pour ses coups de com’.

Je connais trop de communicants qui ne font que des coups de com’. Ils ne travaillent pas le temps long mais l’immédiat. Ils donnent ainsi l’impression de faire bouger les lignes mais le temps est un guerrier plus coriace et ils finissent par se retrouver relégués alors qu’ils ont le sentiment d’avoir réussi.

C’est toute la dichotomie entre Twitter et sa posture descendante (le tweet meurt avec sa publication), et Facebook et son système régénérant (chaque action sur une note permet sa résilience par le rebond dans les timelines…). Twitter ne génère que des cliqueurs là où Facebook fait naître des ambassadeurs et mécaniquement des acheteurs. Il faut d’abord faire adhérer avant d’essayer de vendre.

Alors, à la problématique initiale, j’aurais communiqué autrement pour non seulement envoyer un message au marché, à ses méthodes, tout en racontant ma joie. Par exemple avec mes données cela aurait pu être : « Vous êtes plus de 30 000 à me suivre sur Twitter. Merci aux 23 000 vrais ! ».

Pas de Tartufferie, mais du sens.