Education populaire et cultures libres

emmanuel vergès
13 min readSep 7, 2018

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(article publié dans Le Cahier Education Popualire et Numérique de l’association “Agir par la culture”, Bruxelles, 2017 : http://www.pac-g.be/index.php/item/675)

Les outils numériques — ordinateur, internet, web, smartphones, électronique embarquée … — changent nos manières de s’exprimer et de diffuser, mais aussi de stocker et d’archiver nos cultures et nos savoirs. Les frontières entre espace personnel et public, privé et collectif, petit et grand, local et mondial évoluent. Le monde devient vaste, interconnecté, divers, immatériel …

La démocratisation de ces outils depuis 20 ans a été facilitée par des politiques publiques d’équipement et de « réduction de la fracture numérique », ainsi que des politiques commerciales et industrielles incitatrices. Une médiation aux outils et à leurs usages, autour de l’accès et des compétences techniques et culturelles a prévalu comme dynamique éducative. Le « champ des possibles » technologique a été exploré. Nous en arrivons aujourd’hui à la limite. Les outils changent et évoluent en permanence. Nous sommes passé du web 1.0 au 2.0 et aux réseaux sociaux, des webcam aux caméras sur téléphones portables puis aux drones, des mp3 aux tablettes en passant par les smart phone … Comment construire alors une éducation qui ne se restreignent pas qu’à une approche technique et manipulatoire. Comment en appréhender la portée et les promesses contre-culturelles et émancipatrices ? Une éducation qui en permette une appropriation sociale, et pas seulement individuelle ? Une « éducation populaire » avec et par le numérique qui pourrait s’imaginer en poursuivant le processus permanent de décryptage du monde pour s’y situer, expérimenter sa capacité d’agir, et apprendre à se constituer collectivement ?

Les outils numériques ne sont pas que des outils. Ils ne sont pas culturellement neutres. Ils ont été créés à partir d’idéaux et de croyances depuis le milieu du XXème siècle comme des moyens de « changer le monde ». Ils mettent en œuvre des potentiels pour produire des informations et de la connaissance, pour s’organiser et animer des dimensions collectives de nos organisations et nos société, pour partager, s’émanciper … Des potentiels qui fondent les principes des Cultures Libres.

Education Populaire et Cultures Libres partagent des méthodes et des principes qui peuvent se tricoter, s’articuler, se percuter pour choisir comment « apprivoiser, maîtriser et partager les outils numériques pour muscler et soutenir » les pratiques professionnelles et les projets, et aussi incidemment d’en intégrer et d’en saisir la portée, au-delà de l’outil, au sein même des dynamiques d’éducation, pour permettre à « toute la société » de s’en saisir. D’engager une éducation populaire au et avec le « numérique » et une micopolitique contemporaine1 pour choisir comment les utiliser, et quelle place leur donner dans la société. Des choix qui interrogent les mouvements et associations d’Education Populaire et les acteurs des Cultures Libres.

1. Hypothèse

Une Education Populaire pour outiller les individus modernes

Les dynamiques de l’éducation populaire, à travers ses différentes formes et mouvement, proposent des principes et méthodes d’apprentissage et d’émancipation accessibles pour le plus grand nombre. Elles sont basées sur l’articulation des dynamiques individuelles et collectives dans la construction « d’intelligences » pour se situer dans notre environnement, trouver comment y « être » et y agir2. L’Education Populaire pourrait relever d’une forme de capacitation collective.

L’hypothèse que je pose est que cette capacitation s’est construite comme une réponse à la séparation sociale des individus qui s’est produite au cœur du XIXème siècle de la révolution industrielle3. Un double mouvement a fait exploser petit à petit les structures sociales. D’une part la séparation des tâches professionnelle par l’instrumentalisation et la rationalisation des savoir-faire au sein de cette nouvelle organisation du travail. Et d’autre part, les réorganisations sociales incidentes qui se sont effectuées par le passage des organisations communautaires et vivrières villageoise à l’explosion des villes. En plus de cela, l’individu commence à « exister » dans un environnement en métamorphose4. L’émancipation des individus et la reconstruction des dimensions collectives de la société vont s’appuyer sur une autre forme de la connaissance et de sa transmission5 et d’autres dynamiques coopératives.

Les méthodes de l’éducation populaire semblent s’être élaborées pour permettre de faire exister l’individu dans un groupe face à un outil de production rationalisant, séparant, puissant (au sens de pouvoir), centralisateur, monopolistique. Des outils de productions asservissant le plus grand nombre de personnes pour capter la richesse vers un tout petit nombre.

Le numérique comme nouvel outil de production de la société

Aujourd’hui, les modes d’organisation de la production et du travail se transforment fortement avec les technologies informatiques et les outils numériques. Elles engagent une «révolution » présentant des similitudes avec la révolution du XIXème siècle : captation de richesse, travail quasi gratuit, ubérisation, individualisation, storytelling … Des transformations aux dimensions culturelles, qui prennent racines dans les idéaux et les croyances des ingénieurs et des chercheurs qui ont conçu l’Internet dès ses origines, qui fréquentèrent les hippies de Haight Asbury et les trip festivals, puis qui furent rejoints par les premiers entrepreneurs de la Silicon Valley comme Stewart Brand ou Steve Jobs (souhaitant eux, avant tout, « jouir sans entraves », à la fois socialement, culturellement, mais aussi politiquement et surtout économiquement6. Ces idéaux se basent sur deux principes :

  • un « devenir auteur » potentiel à l’individu comme un nouveau pouvoir d’agir, et
  • « l’intelligence dans les périphéries », comme une possibilité d’organiser et d’animer différemment les dimensions collectives de nos sociétés, dans leurs différentes échelles.

Le « devenir auteur » théorisé par Jean-Louis Weissberg7 propose d’envisager notre relation avec les outils numériques (Web, smartphone, écran tactile…) non comme une simple inter-action faisant de nous de nouveaux spect-acteurs, mais comme une réception-production. Cette hypothèse s’appuie sur le fait que toute création/tout contenu numérique en ligne est de nature collaborative, quel qu’en soit le degré de fonctionnalité. Le récepteur se trouve en position d’interprète d’une nouvelle écriture — hypertextuelle, multimédia et interactive –, dont il contribue à construire le sens en fonction de son propre parcours de lecture ou de l’action qu’il décide d’entreprendre avec ou sur le dispositif. Cela change profondément notre place de lecteur en ouvrant un potentiel « devenir auteur », qui au-delà de la collaboration technique a des incidences culturelles importantes, en lien avec les utopies « libératrices » et contre-culturelles de ces outils, du DIY (do it yourself) au journalisme citoyen, en passant par de nouveaux modes de participation, de contribution ou d’économie collaborative…

« L’intelligence dans les périphéries » est l’autre révolution du numérique : le fait de passer d’une production des savoirs centralisée et hiérarchisée à une production co-construite et ecosystémique. Décrite par Lawrence Lessig8 et Dominique Cardon9 à partir de leurs analyses historique des fondements du réseau Internet, la distribution de l’intelligence est une clé de lecture pour appréhender les nouveaux paradigmes organisationnels actuels. Nous sommes face à une transformation des modes de traitement des informations, de construction distribuée et de diffusion pair à pair des informations et des connaissances. Ces transformations sont accompagnées et augmentées par des « effets de parcs » technologiques très importants (diffusion des smartphones, drones…).

Choisir

Pour autant, quand ces outils numériques ont été crés pour « changer le monde », et donc transformer la société, ils n’ont pas engendré l’espace politique nécessaire à cela : « Stewart Brand a permis « aux utilisateurs d’ordinateurs partout dans le monde d’imaginer leurs machines comme des outils de libération personnelle. (…) cette évolution dans la représentation des ordinateurs a contribué à transformer les machines elles-mêmes, les institutions dans lesquelles elles sont utilisées et la société dans son ensemble. (…) (Mais) nous restons confronté au besoin de construire des communautés viables en termes d’égalité et d’écologie. C’est uniquement si elles nous aident à relever ce défi politique fondamental que les nouvelles technologies pourront tenir leur promesse contre-culturelle »10.

Aujourd’hui, les impacts sur la société relèvent plutôt d’une forme d’ubérisation au profit d’un seul petit nombre, alors que le « devenir auteur » ou « l’intelligence dans les périphéries » referment d’autres promesses que l’on retrouve dans le mouvement des « cultures libres » — Linux, openstreetmap, wikipédia, les licences GPL et Creative Commons … Ces promesses s’inspirent de principes fondés à partir des quatre règles les Logiciels Libres (liberté d’executer, d’étudier, de redistribuer, d’améliorer)11 qui se déclinent en des principes de transparence, parité, réciprocité, autogestion, accessibilité … Ces deux approches (ubérisation et libre) ne relève pas d’une fatalité technologique — personne n’est obligé d’utiliser Google ou gmail. Les alternatives libres existent, issues des même idéaux d’émancipation et de transformation. Ces deux approches relèvent d’un choix politique.

Dans ce contexte renouvelé de la production de l’information et des savoirs, nous pouvons alors choisir d’élaborer des dynamiques collectives dans un environnement mondialisé et fragmenté, si, et seulement si, nous sommes en capacicté de faire ces choix.

De la même manière qu’elles ont accompagné l’émancipation des individus pour construire du progrès social à partir de nouvelles dynamiques collectives et culturelles (face aux dominations de l’outil industriel, centralisé, rationaliste et individualisant), ces méthodes peuvent aujourd’hui (dans ce contexte d’un nouvel outil industriel ubérisant), accompagner de nouvelles dynamiques collectives dans un environnement fragmenté et mondialisé.

2. En chantier : choisir de passer d’une société « en régime numérique » à une société « des communs » ?

Pour choisir, l’idée est d’hybrider les principes et méthodes des cultures libres et de l’Education Populaire afin d’une part de s’outiller à faire des choix, politiques, au sein de ces transformations, et d’autre part de pouvoir ainsi penser ces outils avec leurs portées politiques.

Nous pourrions envisager que le « devenir auteur » et « l’intelligence dans les périphéries » sont deux processus politiques qui peuvent se construire de cette articulation entre éducation populaire et cultures libres. Le devenir auteur comme un processus d’émancipation des individus leur conférant un rôle « d’auteur » dans la société — redéfinissant par là-même en profondeur ce qu’est cet auteur dans la société au-delà de son « droit » premier — et l’intelligence dans les périphéries comme un espace pour envisager « l’éducation universelle » que Joseph Jacotot à travers la parole de Jacques Rancière12, privilégie pour que se mettent en place ces actions de transformations sociales.

Le devenir auteur et les périphéries pourraient dessiner deux principes à dimension micro-politique pour proposer une autre forme de parité, de pair à pair, et une autre forme d’organisation, non pas horizontale, mais distribuée.

Le pair à pair

Une des manières que l’on utilise pour se situer les uns vis-à-vis des autres peut être la recherche de l’égalité, que l’on va trouver au sein des processus de « justice » : comment considérer qu’une situation est juste ? Alors que l’égalité n’est pas une question, parce qu’elle n’est pas réductible à une accumulation de fait (cf. Rancière : la société des égaux). Nous ne pouvons être qu’égaux pour être « intelligents ». L’égalité est un fait que l’on retrouve dans le postulat de « l’intelligence collective » qui exprime la nécessité d’être ensemble pour comprendre, donc dans une posture d’égalité.

Apparaît alors la notion de parité qui devient un horizon méthodologique potentiellement intéressant, parce qu’il met en jeu des relations de « pairs à pairs » ou « à hauteur d’hommes ». La parité met en jeu les humanités plutôt que les principes de justice, propose un arpentage ensemble d’un univers à échelle 1 au jour le jour, et à la mesure de ce que l’on est capable de voir et de faire, plutôt qu’une cartographie « hors sol » d’un environnement vu de loin pour appréhendé dans son ensemble. La parité est une manière de « prendre part », alors que l’égalité renverrait à la notion de « rendre » (que l’on retrouve dans « rendre justice »).

L’organisation distribuée

Les outils et les procédures du « libre » permettent à l’individu de faire, de mettre en œuvre ses « savoir-faire », et ainsi de se référer à une certaine objectivité du « faire » : ou le « faire » produit un « fait » objectivable et analysable. Un « livrable » dans les terminologies de méthode de projet. Les « faits » sont alors à la base des analyses, que l’on retrouve, pareillement, dans les procédures de l’Entrainement Mentale ou de la Communication Non Violente. Mais ces outils et procédures ont besoin d’être contextualisés pour pouvoir prendre en compte les logiques de prise de pouvoirs, et les enjeux micro-politiques ou politiques des situations, comme le proposent les textes comme « La tyrannie de l’absence de structure » ou « la micropolitique des groupes ». Des enjeux de mise en place de processus démocratiques pour Joe Freeman13, et des nécessités de « se mettre en mouvement ensemble, chaque jour », pour David Vercauteren14.

Une autre perspective permet de contextualiser ces outillages : la distribution. On retrouve cette notion dans les processus de « libération » d’entreprises, d’administrations et autres organisation, à partir d’un principe simple : la confiance. Et un processus en cohérence/conséquence : l’autorité et la prise de décision est distribuée à celles et ceux qui en ont besoin, et l’organisation est pensée en conséquence. Distribuer ne relève pas d’un processus de séparation du travail, mais permet de réfléchir aux moyens de mettre « de l’intelligence » dans les périphéries, à condition que cette distribution soit au service de l’émancipation des individus et du progrès social. Il est intéressant d’imaginer faire librement converger (de manière assez logique dans une recherche d’alternatives aux modèles de domination et de séparation sans discernement), « libération », cultures libres et éducation populaire/universelle.

Trois chantiers peuvent être proposés :

- sur les organisations : humaniser les organisations procédurales. Pour créer un logiciel, une encyclopédie, ou un livre, sans se connaître et à distance, les communautés du « libres » ont pensée des dispositifs et des systèmes qui mettent en procédure le travail et la contribution. Sébastien Broca dans son ouvrage sur « les utopies du logiciel libre » décrit ces processus de travail, pour le développement de Linux ou Wikipédia15. Il en ressort une forme d’organisation de pair à pair, mais qui laisse vite la place à de la méritocratie, et à des dispositifs qui privilégient, pour régler des tensions, la neutralité et l’objectivité de la procédure contre une gestion humaine, jugée trop subjective. Et en même temps, ces procédures permettent réellement un passage à l’échelle, en permettant au plus grand nombre de contribuer aux dynamiques de construction de contenus libres. Est-ce que des processus d’intelligence collective comme la « gestion par consentement » ou d’autres modes de gestion des décisions dans des groupes pourrait venir « humaniser », incarner ces « procédures technicisées » ?

- sur les « communs » : un espace de communauté alternatif à la production de richesse de l’économie collaborative. Jeremy Rifkin dans sa « Troisième révolution industrielle »16 imagine qu’aujourd’hui seule la société civile est en capacité de proposer des alternatives au modèle d’organisation entrepreneurial de la société issu des années 50 et 60. Un modèle qui privilégie l’efficacité managériale et des résultats économiques comme cadre de l’évolution et du progrès social. L’alternative à ce modèle n’existe pas en tant que tel — nous ne connaissons pas les modèles de demain — mais des méthodes ou des processus peuvent nous permettre de les constituer. Le mouvement autour des « communs » ouvre de multiples expériences et terrains aptes à participer à transformer la société, et à produire de nouvelles politiques, de nouvelles dynamiques de progrès social. Elles proposent d’élaborer les condition d’animation d’une ressource commune (un jardin collectif, une forêt, une magasin, un atelier numérique … — par une communauté, en interrogeant en même temps les processus d’animation (l’efficacité managériale) qui permettent de produire de la « richesse » à cette ressource en terme social, environnemental, économique … (des résultats économiques), et ce qui va permettre de constituer la communauté (un cadre politique d’agencement des individus au sein d’un collectif). La ressource commune et la communauté sont indissociablement liées pour produire à la fois de l’émancipation et du progrès social. Les logiciels libres, des contenus et ressources libres, peuvent être appréhendés comme des communs numériques. Mais le numérique peut aussi participer à construire des outils d’animation, de contribution, et ainsi, plus en profondeurs, à la fois sur les sujets et sur les formes, participer à les constituer et la maintenir.

- sur le récit collectif : traverser l’ère post-vérité et du storytelling. Comment dépasser le fantasme du « panoptique » ou de « 1984 » quand on parle de numérique et progrès social ou émancipation ? Les organisations ne passeront pas d’une dimension verticale et pyramidale à des organisations horizontales. Le modèle qui se dessine est beaucoup plus en référence avec les écosystèmes, où les conditions d’une « justesse » sont absorbées dans des logiques de circulation et de parité. Où les systèmes sont convertis en « charpentes » et en « mouvement » en référence au texte « assembler » de David Vercauteren17. Il y aura toujours des pouvoirs, mais les conditions de l’aliénation changent avec l’outil de production numérique. Comment faire œuvre de discernement et d’intelligence en cherchant et en arpentant, collectivement, les outils analytiques qui nous permettent de les identifier ?

De la même manière, comment accompagner la transformation du « moi souverain » des années 70 et 80, ce moi de la société de consommation d’Alain Tourraine qui laisse place aujourd’hui au transhumanisme et à ses fantasmes de rationalisation et de numérisation de nos corps pour une artificialisation comportementalistes ?

3. Et ensuite …

Si les changements sont trop importants pour savoir où nous allons ; qu’ils ne relèvent pas, en effet, d’une totalité (la culture, la politique, l’éducation …) ou qu’ils ne peuvent s’appréhender par un seul acteur (l’État, Google, la société civile …) ; et que vraisemblablement nous sommes dans une situation individuellement incompétents et collectivement compétents ; une situation où les outils techniques du réseau Internet, puis du web nous font passer des pyramides aux écosystèmes, du vertical à des parités ; pour autant les mythes contre-culturels et les intentions politiques de décentralisation et d’émancipation ne doivent pas masquer une vigilance nécessaire à porter aux aliénations et aux prises de pouvoirs possibles, aux idées reçues et aux automatismes, aux manipulations démagogiques ou politiques. Si ces convergences restent conceptuellement proches, avec un sens politique à construire par les faits, elles ne peuvent s’envisager comme méthodologiquement évidentes ou technologiquement inéluctables, mais procéder de choix à faire… Par nous.

L’enjeu est de construire les cadres politiques de ces alternatives aux modèles dominant de transformation par des entreprises monopolistiques qui restent des géants aux pieds d’argiles — les GAFAM — ou par des Etats foncièrement incompétents à créer de l’institution dans une société qui se vie, dans ses diversités, à des échelles allant du micro au global, et qui s’envisage aux échelles-monde. Un certain temps va nous être nécessaire pour choisir de passer d’un « régime numérique » à une société des communs, et nous permettre d’exercer collectivement nos choix. Thucydide nous avait prévenus, en nous contant les guerres du Péloponèses, 600 av. JC. : « Se reposer ou rester libre, il faut choisir.» !

Notes :

1 pour se placer dans le fil des réflexions de David Vercauteren sur les pratiques collectives aujourd’hui : La micropolitique des groupes, Ed. Les Prairies Ordinaires, 2011, http://micropolitiques.collectifs.net/

2 http://www.education-populaire.fr/histoire-education-populaire/

3Georges Lasserre, La coopération, ed. Que sais-je, 1959

4Jean Claude Guillebaud, Le Goût de l’avenir, Éditions du Seuil, 2003

5Jacques Rancière, La nuit des prolétaires, Ed. Hachette Pluriel Référence, 2012

6 Fred Turner, Aux sources de l’utopie numérique, C&F editions, 2012

7 Jean-Louis Weissberg, Auteur, nomination individuelle et coopération productive, Revue Solaris, n°7, Dec 2000/Janv 2001, Entre réception et production, la conduite culturelle réticulaire, dossiers de l’audiovisuel, INA documentation française, mars-avril 2001

8Laurence Lessig, L’avenir des idées, PUL, 2005

9 Dominique Cardon, la démocratie Internet, promesses et limites, Ed. La république des idées, le Seuil, 2010

10Fred Turner, Op. cité., p395

11https://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre

12Jacques Rancière, Le maitre ignorant, Ed. Fayard: Collection: poche 10–18 en 2004

13https://fr.wikipedia.org/wiki/Jo_Freeman

14Op. cité.

15 Sébastien Broca, Utopie du logiciel libre, le passager clandestin, 2013

16Jéremy Rifkin, La troisième révolution industrielle, Ed. Les liens qui libèrent, 2012

17Op. cité.

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emmanuel vergès

co-directeur @Observatoire Politiques Culturelles, ingénieur @loffice_coop et docteur en info-com. Cultures numériques, coopération, facilitation culturelle