Weleda et la médecine vétérinaire anthroposophique
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Pratique controversée et non éprouvée, l’utilisation du gui dans la médecine vétérinaire faisait en 2002 l’objet d’une recherche dirigée par l’Institut de recherche FiBL, un des leaders mondiaux de la recherche pour l’agriculture biologique*. Extraits (de gui) des résultats préliminaires.
« Le gui a été utilisé avec un certain succès dans la lutte contre le cancer en médecine humaine. [L’institut de recherche pour l’agriculture biologique] FiBL teste son application en médecine vétérinaire. Les commanditaires espèrent tirer de ces essais des connaissances utiles en médecine humaine.
[En effet], Rudolf Steiner et Ita Wegmann ont introduit le gui en médecine humaine. De nombreux patients ont été soignés avec succès avec des préparations à base de gui telles que ISCADOR® (Weleda, Arlesheim). En plus de leur effet immunostimulant et cytotoxique sur les cellules cancéreuses, elles améliorent la qualité de vie des patients. »
« Des traitements à base de gui ont été administrés à 80 animaux malades appartenant à différentes espèces et races, souffrant de différentes formes de la maladie. […] Les résultats encourageants [ont notamment démontrer que], dans certains cas, des succès étonnants ont été obtenus avec le gui en traitement unique. »
« Des moyens financiers importants et la collaboration de la société Weleda […] et de l’Institut Hiscia de l’Association pour la lutte contre le cancer (Arlesheim) ont permis au FiBL de réaliser ces recherches.
La section Santé animale [de l’Institut] espère démontrer l’effet du gui chez l’animal dans quelques années. Non seulement pour le bien-être des animaux, mais également pour celui de l’homme. »
Aucune preuve scientifique
On doit néanmoins constater qu’il n’existe aujourd’hui aucune preuve scientifique de l’efficacité du gui pour la lutte contre le cancer chez l’humain : « Au mieux, un effet placebo », nous renseigne par exemple cet article de la chaîne France Info. Et au pire ? D’après cet autre article du magazine Sciences et Avenir, les injections de gui sont susceptibles d’interagir avec les traitements conventionnels et/ou pourraient avoir des effets secondaires plus ou moins sévères :
« Il y a très probablement des interactions avec les médicaments antitumoraux - aucun registre n’existant, nous ne savons pas à quelle fréquence -, de possibles croissances tumorales en cas de leucémie, lymphome et mélanome et des réactions allergiques rares ».
– Jutta Hübner, professeur d’oncologie intégrative, interviewée par le magazine Sciences et Avenir, 2019.
*L’Institut de recherche FiBL détient aujourd’hui des sites en Suisse, en Allemagne, en Autriche, en France et dispose d’une représentation à Bruxelles. A l’origine de la filière de l’agriculture biologique en Suisse (labels Demeter, Bio Suisse, Coop Naturaplan), ses membres participent à de nombreux projets de recherche et de développement de l’Union européenne, de l’ONU et d’autres institutions nationales et internationales.
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Source (sauf indication contraire) : fibl.org
Article à paraître : Un « mouvement marginal » ? Plongée dans l’arborescence de l’anthroposophie
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