TRIBUNE

ADHÉRENTS UPR, LE PRÉSIDENT VOUS DOIT DES EXPLICATIONS !

Nous, responsables de délégations, responsables locaux, anciens candidats, militants engagés pour l’UPR, adressons la tribune suivante à l’ensemble des adhérents de l’UPR afin de clarifier auprès d’eux nos positions et nos objectifs.

Frexit
7 min readJun 3, 2020

Congrès 2020 : le président presse le mouvement, au détriment
du dialogue.

Le président actuel de l’UPR, François Asselineau, a décidé d’avancer la date du congrès au 11 juillet. Il nous semble d’ores et déjà que les conditions ne sont pas réunies pour assurer la sincérité du scrutin. En effet, des reproches graves ont été formulés à l’endroit de François Asselineau (harcèlement, favoritisme, augmentation indue de salaire, mensonge sur le nombre d’adhérents, etc.) et une plainte a été déposée. Des témoignages donnent corps à ces reproches et à cette plainte, dont certains proviennent d’anciens responsables de l’UPR, démissionnaires. Dans le cadre d’un procès — s’il a lieu — d’autres faits, d’autres témoignages peuvent être par la suite révélés au grand public. Et c’est l’image même de l’UPR, par l’entremise de celle de son président, qui risque d’être entachée lourdement. Certes, nous ne pouvons pas attendre que la justice ait rendu son verdict, et nous ne devons pas nous substituer à elle. Mais nous devons éclairer les adhérents sur l’enjeu des questions que soulève cette crise.

La crédibilité de l’UPR est mise en cause auprès de l’opinion publique.
Depuis des années, nous avons tous effectué un travail militant, en discutant en famille, au travail, entre amis ; en distribuant des tracts ; en collant des affiches ; en étant parfois candidats aux élections pour défendre le Frexit . Nous nous sommes portés garants de la vérité des idées de l’UPR et de la probité de celui qui les incarne. Le scandale actuel décrédibilise tous ceux qui, comme nous, ont donné leur parole que l’UPR méritait d’être écoutée, et son chef suivi.

François Asselineau n’a apporté aucun démenti solide aux accusations portées contre lui.
Il n’a pas davantage répondu aux questions circonstanciées et légitimes posées par le bureau national. Il a préféré jeter l’opprobre et le discrédit sur les signataires et par là même sur les adhérents qui partagent désormais leur inquiétude. Il a opté pour la division et l’étouffement plutôt que pour la transparence et la loyauté. Il cherche à précipiter le calendrier, agissant comme quelqu’un qui sait que le temps joue contre lui. Bref, toute son attitude comme son discours donnent à penser qu’il table sur la méconnaissance de la majorité des adhérents pour prolonger son mandat, en dépit de son engagement maintes fois réitéré de « s’adresser à l’intelligence des Français ».

L’absence de réponse de François Asselineau contribue à dégrader gravement l’atmosphère au sein du parti.
Les fuites originelles ont jeté la consternation dans nos rangs. Depuis, les adhérents se déchirent publiquement en quête d’explications, ce qui donne une image déplorable de notre combat commun. Dernièrement, des enregistrements de conversations téléphoniques entre responsables du parti, largement tronquées, ont été diffusés. Nous demandons que ces déballages cessent. Ils contribuent à augmenter la confusion et le ressentiment, et ils nourrissent le soupçon. Ces pratiques indignes poursuivraient-elles un dessein bassement politique ? Dans l’optique d’un congrès éclair, s’agirait-il, par des contre-feux, de mobiliser la base des adhérents contre les signataires ? S’agirait-il de s’assurer aisément leurs suffrages en faveur de François Asselineau, sans que celui-ci ait à répondre des mises en cause qui le visent ? Si tel était le cas, alors, de nouveau, que serait devenue la promesse de « s’adresser à l’intelligence des Français » ?

François Asselineau nous a enseigné à être intransigeants avec ceux
qui nous dirigent ou qui aspirent à le faire.
N’est-ce pas François Asselineau qui a fustigé MM. Cahuzac, Fillon et autres, lorsqu’ils furent pris dans la tourmente des affaires, de ne pas s’être retirés
de leur fonction ou de l’élection à laquelle ils concouraient ? N’est-ce pas François Asselineau qui a déclaré à plusieurs reprises : « Imagine-t-on
de Gaulle mis en examen ? » L’UPR n’est pas, ne peut pas être un parti comme les autres. Nous estimons que la cohérence avec lui-même comme
la décence envers les adhérents l’obligent à en rabattre sur sa prétention
à se représenter à la tête du parti comme si de rien n’était. Et l’obligent donc
à répondre sincèrement aux graves interrogations qui lui sont posées.

Nous refusons la dérive autocratique de la direction
de François Asselineau.
Face à l’opposition d’une grande partie des cadres du parti et de ses collaborateurs et malgré l’expectative de la quasi-totalité des délégués départementaux, François Asselineau a clairement réagi et discouru comme
si cela n’était rien et ne le contraignait nullement. Nous rappelons que l’UPR vise à rétablir la démocratie, et non pas à réinstaurer l’absolutisme.
Nous demandons aux adhérents qui le soutiennent : « Êtes-vous conscient
de la mascarade qu’il attend que vous jouiez ? Ne redoutez-vous pas de servir de simple caution démocratique à un homme qui ne fait pas mystère
du dédain avec lequel il traite le bureau national que nous élisons ? »
Cette attitude n’est pas compatible avec les valeurs qui nous ont fait adhérer
à l’UPR et pour lesquelles nous nous battons.
Ceux qui s’engageront à ses côtés seront réduits à espérer :

a) qu’il n’y ait pas de procès ;
b) que François Asselineau ne soit pas condamné ;
c) s’il ne l’est pas, que son image ne soit pas trop abîmée dans l’opinion publique ;
d) qu’il obtienne malgré tout les parrainages de la part des maires ;
e) qu’il parvienne à financer sa campagne malgré un parti en perte d’adhérents ;
f) qu’il retrouve des militants prêts à engager leur nom pour le sien, inévitablement compromis.

François Asselineau engage l’UPR dans une course perdue d’avance.
Ces problèmes font perdre un temps précieux dans notre travail militant.
Cela démobilise les bonnes volontés. De plus, de nombreuses questions se posent quant à l’état des finances du parti. L’UPR n’a pas changé depuis treize ans qu’elle existe. C’est l’occasion ou jamais de faire le bilan de ses forces et de ses faiblesses. C’est indispensable pour recouvrer notre dynamisme.

Nous réclamons la transparence avant tout appel au vote.
Les soupçons sont trop nombreux, les doutes trop profonds, et le parti trop divisé. Nous ne pouvons pas accepter que demeurent tant de zones d’ombre
ni que les adhérents votent presque en aveugle, pressés par le temps. Nous exigeons de François Asselineau des explications en préalable à toute sollicitation et toute décision de sa part. Nous demandons à tous les adhérents de nous appuyer dans cette démarche de transparence et de vérité.

Daniel BELLUT, adhérent bienfaiteur, ancien délégué du Rhône (2015–2018), candidat suppléant aux élections législatives (2017)
Françoise BELLUT, militante du Rhône depuis 2012, candidate suppléante aux élections de 2014, 2015 et 2017
Gilles BERDER, délégué du Loiret
Vincent BEROFF, ancien délégué régional de Rhône-Alpes, ancien membre suppléant du bureau national
Sylvain BOISSON, adjoint de délégation de la Loire-Atlantique
Martin BORDEAU, délégué de la Mayenne
Carole BOSY, ancienne référente du Var, ancienne déléguée de Saône-et-Loire, candidate aux élections de 2014, 2015 et 2017
Mickaël BOURDELET, adjoint de délégation de la Loire-Atlantique
Britt BOUTBOUL, militante de La Réunion, candidate aux élections législatives (2017)
Claire BOUVIER, adjointe de délégation régionale PACA, candidate aux élections législatives (2017)
Gérald BROGAT, militant depuis 2011 (en charge du collage pour la délégation du Rhône), candidat suppléant aux élections législatives (2017)
Jacques CHEVALLIER, adjoint de délégation des Yvelines
Édouard CLAIR, délégué de la Côte-d’Or
Philippe CONTE, militant d’Indre-et-Loire, candidat aux élections européennes (2020)
Maxime COURTECUISSE, référent temporaire d’Ille-et-Vilaine
Christian DADAT, militant du Rhône, candidat aux élections de 2015, 2017 et 2020
Gaylord DESANGLES, référent local du Rhône, candidat aux élections législatives (2017) et municipales (2020)
Terrence DOMER, ancien délégué des Landes
Clément DUMONS, délégué d’Eure-et-Loir
Jean-Pierre ETCHOIMBORDE, adjoint de délégation de la Gironde, candidat aux élections législatives (2017)
Maxime FORNER, militant des Yvelines, ancien candidat suppléant aux élections législatives (2017)
Richard FLEIFFEL, délégué du Val-de-Marne
Gilles GARÇON, référent local de Gironde, ancien candidat à la municipale de Bordeaux
Frédéric GAMET, militant de Paris rive droite, membre du service relecture
Chantal GOURDET, adjointe de délégation du Puy-de-Dôme
Ivan GRATTE, adjoint de délégation de la Gironde
Sylvie HEYVAERTS, référente locale de l’Aisne, candidate aux élections européennes (2019)
Sylvain HILLION, adjoint de délégation de l’Indre
Grégory HOUSSIN, délégué de Loir-et-Cher
Gildas JAFFRENNOU, militant de Maine-et-Loire, ancien rédacteur du service courrier (renvoyé sans raison, ni préavis, ni conseil de discipline préalable)
Alexandre JENNAN, « monsieur RTL Réunion », candidat aux élections législatives (2017)
Julien JOUSSET, référent local de l’Isère, ancien candidat aux élections législatives (2017)
Jean-Jacques LEFEVRE, adjoint de délégation de Loire-Atlantique
Johanna LÉPINE-BOUTIN, adjointe de délégation de Loire-Atlantique
Marie-Françoise LE RAY, militante des Côtes-d’Armor, candidate aux élections régionales (2015) et européennes (2019)
Nicolas LETOURNEL, délégué de l’Indre, candidat aux élections régionales (2015) et législatives (2017)
René MAÏOLINO, adjoint de délégation des Alpes-Maritimes, candidat aux élections législatives (2017)
Maxime MAUDET, adjoint de délégation de Paris rive droite, candidat suppléant aux élections législatives (2017)
Antoine MÉNARD, ancien responsable de la cellule graphisme (2012–2015)
Rémy MENEAU, adjoint de délégation de Loir-et-Cher
Éric MERCIER, adjoint de délégation de Maine-et-Loire, chargé de formation pour l’UPR, candidat aux élections législatives (2017)
Anne MOREL, adjointe de délégation du Rhône, candidate aux élections de 2017, 2019 et 2020
Nicolas NOËL, délégué des Côtes-d’Armor
Frédéric PIVETEAU, référent local de la Charente
Laurent POMMIER, adjoint de délégation de la Gironde, candidat aux élections municipales (2020)
Michel RAPIN, délégué des Pyrénées-Atlantiques, candidat suppléant aux élections législatives (2017)
Frédéric ROBLIN, délégué des Alpes-Maritimes
Robin ROCHEREAU, adjoint de délégation du Rhône
Romain ROUMIEU, militant de Haute-Garonne depuis 2010 (cocréateur des stand-expo), candidat aux élections régionales (2015) et législatives (2017)
Anthony ROUSSEAUX, délégué des Pyrénées-Orientales
Raphaël THÉVENEAU, adjoint de délégation de la Corrèze
Jean-Charles TRONCY, délégué de Savoie (démissionnaire), membre de la cellule graphisme, candidat aux élections européennes (2014) et aux législatives (2017)
Jason VANONI, référent local de Meurthe-et-Moselle, candidat aux élections municipales (2020)
Anthony VÉRA-DOBROES, adjoint de délégation d’Ille-et-Vilaine
Jean-Baptiste VILLEMUR, délégué de Paris rive droite (démissionnaire), coordinateur éditorial pour l’UPR, candidat aux élections en 2015, 2017 et 2019
Jérôme YANEZ, Hauts-de-Seine, responsable pour l’Écologie (démissionnaire)
Firass YASSIN, militant du Rhône, candidat aux élections municipales (2020), spécialiste des questions agricoles et alimentaires

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