La longueur du tunnel
Tellement intéressant d’avoir un ministre de l’économie et de l’innovation du Québec en direct sur internet. On est définitivement en 2020!
Les questions sont multiples et l’anxiété des entrepreneur-es est palpable.
Il y a un grand défi pour les compagnies en démarrage, en émergence. La crise du COVID-19 c’est la pire en terme d’impact économique depuis le seconde guerre mondiale (la seule autre plus pire que pire c’est la dépression de 1929).
Si on faisait des profits avant, on devrait être pas si mal (si on a économisé et garder un coussin en banque). Mais si on était en train de se lancer, de trouver un marché pour son produit, les programmes annoncés ne sont pas au rendez-vous. La grande majorité de nos startups au Québec sont dans cette situation.
Je ne suis pas du type anxieux. Mais les co-fondateurs et co-fondatrices de startups en démarrage à qui j’ai parlé dans les deux dernières semaines, sont très inquiets.
Un des commentaire qui m’a le plus dérangé, c’est cette idée qu’on en a pour quelques semaines. Ce n’est pas du tout la perspective que j’ai. De toutes sources, de ce que je lis, c’est plutôt une question de quelques mois.
Trois, six, douze ou dix-huit mois? C’est plutôt ça.
C’est ce que McKinsey Consulting, la Caisse de Dépôt du Québec, et autres planifient. En fait on ne sait pas, mais il faut se faire se faire ces quelques scénarios. Les plus courts (3 mois) et les plus longs (12 à 18 mois). Et avoir une réflexion stratégique qui nous permet de se repositionner dans la situation actuelle et pour la suite. J’ai partagé cette grille d’analyse dans la dernière semaine, elle pose les bonnes (et difficiles) questions.
Faut se préparer à un tunnel plutôt long. Faut se remplir les poumons d’oxygène, retenir son souffle. Ça aiderait d’avoir quelques bonbonnes d’extra pendant ce temps là.
Ceci étant dit, si on peut éviter le pire, on pourrait se donner d’encore meilleures conditions pour créer le mieux. Mais faut vraiment se coordonner pour ça. Ça prends l’information de terrain, ça prends de la proximité. On a les réseaux pour ça. On a les organisations pour ça. On a les personnes pour ça. Comment on fait ça ensemble?
PS. Hier j’ai publié ce texte par erreur sur mon autre compte Medium @Sylvain je le reprends ici pour la postérité (et les archives).