Innovation technologique : à la vie, à la mort

Guillaume VARA
3 min readMar 8, 2023

Une des leçons du scroll infini : optimiser quelque chose pour la facilité d’usage ne signifie pas le meilleur pour l’utilisateur ou l’humanité

Ce tweet du 11 juin 2019 est signé Aza Reskin, l’inventeur du scroll infini sur smartphone. Vous savez ? Le fait de faire défiler les pages avec son doigt, cette action incontournable désormais sur nos différents fils d’actualité, qu’il s’agisse de Facebook, LinkedIn, Tiktok, Instagram

A travers ce tweet, la frustration de voir une avancée technologique partant d’une bonne intention contribuer à causer, pour lui, tant de dégâts sur la société.

La technologie comme solution à des problèmes concrets

D’une invention, nous pouvons toujours tirer le meilleur et le pire, selon ce que nous recherchons. Et ceci, est d’autant plus vrai concernant technique et technologie. Prenons l’exemple de la poudre noire, ou poudre à canon. Aujourd’hui, ses propriétés explosives mises à contribution dans les armes à feu sont familières à la majorité. Cependant, saviez-vous qu’initialement cette poudre était utilisée pour ses propriétés médicinales.

En clair, en une même invention, réside le pouvoir de rapprocher de la vie et de la mort. Sans tomber dans des considérations aussi extrêmes, il me convient de souligner qu’il est primordial de considérer les ressorts derrière nos actions et leur impact. Nous ne pouvons plus nous contenter d’user et développer des outils sans en considérer les tenants et les aboutissants.

Le pouvoir d’influence de la technologie

La citation d’Aza Reskin soulève des questions quant à la responsabilité de différents acteurs : l’inventeur, le promoteur s’il est différent de l’inventeur, et enfin, le consommateur. L’inventeur considère le problème auquel le consommateur, qu’il peut lui-même être, est confronté. Le promoteur, lui, va considérer la solution à sa disposition et l’impact qu’il souhaite avoir sur le consommateur. Et là entre en scène, ce qu’on appelle la Programmation Neurologique représentée par la Linguistique (PNL).

Très caricaturalement, la PNL s’intéresse aux automatismes mentaux et aux effets induits par l’exposition à certaines informations non filtrées. Par exemple, dans le monde du sport, Rafael Nadal et ses iconiques rituels de préparation entre chaque point le conditionnent mentalement à se sentir prêt. Par programmation, il ne traite plus le pourquoi de ces gestes mais cela induit confiance et assurance pour le prochain point.

Quant à nos usages numériques, l’exposition généralisée au scroll, au swipe, à la photo, et autres, nous programme à réfléchir d’une certaine façon. Ils nous amènent à réfléchir différemment, conformément aux ambitions consuméristes des plus grandes plateformes. Les techniques poussives de neuro-ingénierie imposées par nos applis favorites nuisent radicalement à notre état d’esprit. Il est temps de changer cela.

Reprendre le contrôle sur la technologie

Personnellement, je me suis engagé à co-créer Qalisa, avec pour but de réfléchir différemment et de permettre à l’humain et de reprendre le contrôle sur les technologies qui l’asservissent. Cela signifie, réfléchir différemment, considérer le sens de nos actions et de nos usages, et s’engager pour le meilleur. D’une même invention, le meilleur comme le pire peuvent surgir, à nous de choisir.

Promouvons cette vision ensemble, et engageons-nous ensemble pour un meilleur profit du numérique. N’hésitez pas à nous retrouver sur LinkedIn et Instagram, pour partager concernant ces problématiques et arriver à une solution. Ensemble.

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