Et si on acceptait de payer sur internet…

Guillaume THOMAS
3 min readAug 4, 2017

--

Aladom existe depuis maintenant 9 ans et simplifie la mise en relation entre ceux qui cherchent des prestataires de services à la personne et ceux qui proposent tous types de services à domicile (ménage, garde d’enfants, soutien scolaire, aide aux seniors, jardinage, bricolage…). aladom répertorie plus de 200 000 prestataires de services : entreprises spécialisées dans les services à la personne, particuliers payés en CESU et associations.

Notre modèle économique repose aujourd’hui en grande partie sur le B2B : les entreprises payent nos services pour que nous leur apportions des clients et pour recruter des intervenants.

Notre modèle économique pour le CtoC

70% des services à la personne se font de gré à gré, entre les particuliers. Nous avons donc cherché à monétiser cette partie du marché :

  1. Historiquement nous avons choisi d’afficher de la publicité sur les annonces des particuliers, ce qui représente aujourd’hui 15% de nos revenus (aladom reçoit chaque mois plus de 600 000 visiteurs).
  2. Puis nous avons mis en place un système d’appels surtaxés permettant de contacter par téléphone les membres inscrits sur aladom sans afficher en clair leurs coordonnées. Chaque appel nous rapporte un peu plus d’1€ en moyenne.
  3. Depuis le début de l’année 2017, nous avons mis en place la possibilité de payer un pass de 1 jour, 30 jours ou 90 jours permettant d’accéder aux coordonnées des personnes avec qui une communication a été entamée. C’est le modèle économique qui a été choisi par le site américain Care.com.

Ceux qui refusent de payer un service

Ce nouveau service payant nous permet d’investir sur la qualité des profils que nous proposons. Nous cherchons encore le juste prix de nos Pass et les services que nous pouvons y ajouter (si vous avez des commentaires, n’hésitez pas à les faire) mais je suis surpris par les réactions de certains qui nous disent en général assez violemment qu’ils ne paieront pas pour notre service ou bien encore certains qui après avoir payé nous disent “Je vous informe que je vais faire valoir mon droit à la rétractation d’un paiement par carte bancaire auprès de ma banque afin d’être remboursé.”

Je prends en général le temps de répondre à ces messages en précisant qu’aladom est une société qui emploie des salariés et pas des bénévoles et que nous devons donc nous financer. J’ajoute en général qu’on n’imagine pas rentrer dans une boulangerie et sortir avec une baguette gratuitement.

Je fais souvent du covoiturage et ça m’agace d’entendre dire que blablacar arnaque les personnes avec leurs commissions. Blablacar permet de trouver des passagers ou un véhicule : ce service a un prix.

J’en veux à tous nos concurrents sans modèle économique qui affichent bien fort que leur service est 100% gratuit. La plupart disparaîtront prochainement, quand ils auront brûlé le cash qu’ils ont levé ou quand les fondateurs arriveront en fin de droit pole-emploi et devront penser à se verser un salaire… Bref, il restera toujours des services gratuits comme leboncoin qui gagnent leur vie sur d’autres secteurs que les services à la personne…

Aux USA, Care.com va annoncer ses revenus du second trimestre 2017 dans une semaine. Ils ont réalisé $35 millions sur les abonnements au premier trimestre. Les américains sont donc prêts à payer pour accéder à une base de prestataires de confiance. Est ce que les français ne pourraient pas se décider à payer un peu pour des sites qui proposent de vrais services à valeur ajoutée?

--

--