Le sport et les Jeux

Frederic GEGAUFF
2 min readFeb 5, 2024

Je n’aime pas le sport. Pas celui que l’on pratique soi-même et qui est bon pour la santé, mais celui que l’on regarde, son cul posé sur une chaise dans les stades, dans un fauteuil ou vautré dans son canapé, une bière à la main (et j’aime bien la bière) en le regardant à la télévision. Les empereurs romains connaissaient l’adage : « donnons des jeux et du pain au peuple et celui-ci nous mangera dans la main. » Ils parlaient des jeux du cirque où les gladiateurs s’entretuaient pour le plus grand plaisir du public de l’époque. Aujourd’hui, ce ne sont plus ces guerriers de l’arène, mais des athlètes du sport : footballers, rugbymen, tennismen, basketteurs, et ainsi de suite. Ils passent une partie de leur vie dans diverses compétitions où les vainqueurs ne tueront pas leurs adversaires sur la demande du publique comme autrefois, mais recevront coupes, médailles, argent, gloire et amours de leur fans. Nos élites nous agrémentent aussi de jeux télévisuels en tous genres où l’on peut voir, sur certaines émissions, des stars du show business concourir entres elles pour gagner le jeu. Elles ne sont pas les seules et l’inventivité des réalisateurs de ces jeux est sans limite.

Ces jeux et sports sont, pour moi, devenus les nouveaux opiums du peuple. Parce que celui (ou celle) qui se soucie de savoir si son équipe favorite gagnera la prochaine saison sportive n’est pas quelqu’un qui se demande pourquoi et à quel point il se fait entuber par ceux qui le dirigent.

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