Vous avez envie d’être plus efficace, de faire plus de choses, d’optimiser votre gestion du temps, d’être satisfait(e) de vos journées ? C’est une excellente chose. Mais pourtant, vous manquez de volonté et repoussez sans arrêt vos tâches quotidiennes. Il semblerait bien que vous souffriez de procrastination ! Découvrons tout de suite de quoi il s’agit et comment vaincre cette terrible envie, qui a un impact sur votre vie professionnelle.
Il faut tout d’abord en comprendre l’origine et les mécanismes
Définition de la procrastination
La procrastination, selon Wikipédia, désigne « la tendance pathologique à remettre systématiquement au lendemain des actions à entreprendre ». Et pourtant, remettre une tâche au lendemain n’est pas toujours un facteur de procrastination.
En effet, la procrastination est l’action de repousser quelque chose à plus tard suite à une réponse émotionnelle qui engendre un sentiment de culpabilité, de peur ou d’anxiété. La procrastination est donc un acte irrationnel.
Les mécanismes de la procrastination
Quand l’envie ou le manque d’envie nous prend de ne pas réaliser une tâche, ce manque d’énergie est généralement issu :
- D’une peur de l’échec
- D’une peur de l’inconnu
- D’une peur du succès
- D’un manque d’estime de soi
- D’un manque de concentration
- D’un manque de motivation
- D’un manque de recul
En fonction des personnes, la procrastination prend naissance dans plusieurs facteurs et est très variable. Mais concrètement, pourquoi procrastine-t-on ?
Regardons de plus près les principales causes de la procrastination
- Le manque d’énergie : la fatigue occasionnée par le manque d’énergie ou de dépense physique affecte considérablement notre niveau d’énergie, réduisant ainsi notre volonté. Vous trouvez alors des excuses pour repousser votre liste de tâches au lendemain.
- La solution : dormez mieux et concentrez votre attention sur les tâches les plus exigeantes lorsque vous avez le plus d’énergie.
- L’absence de prise de décision : l’indécision se présente à nous lorsque nous hésitons ou que nous ne sommes pas convaincus par quelque chose. Le cortex ventromédial préfrontal, région clé des études de possibilités, est alors comme paralysé et rend impossible le passage à l’action.
- La solution : soyez franc(he) et assumez vos décisions à 100 % au risque de vous tromper.
- L’ennui : il est difficile d’éliminer cette cause majeure de la procrastination. Il y aura toujours des tâches plus ennuyantes que d’autres. Vous préférez alors souvent accorder votre temps à des distractions moins importantes.
- La solution : déléguez autant que possible ces missions douloureuses pour vous.
- Le pessimisme : la majorité des procrastinateurs ont tendance à trop anticiper le futur, et ce, négativement.
- La solution : entourez-vous de personnes optimistes et focalisez-vous sur les solutions plutôt que les problèmes.
- La complexité : les choses trop compliquées et pénibles nous intimident et nous font peur. C’est pourquoi nous avons tendance à les repousser, car nous ne savons pas par où commencer. Il s’agit là d’une forme de découragement.
- La solution : définissez clairement de petites tâches pour accomplir votre grand projet.
Les conséquences de la procrastination
Remettre constamment au lendemain ou effectuer des tâches dans le stress car vous n’avez plus d’autre choix n’est pas anodin et endommage considérablement votre mental.
Cette tactique de s’auto-duper pour se donner bonne conscience ouvre sans conteste les portes de la procrastination et les effets ne sont pas négligeables :
- Répercussions sur le mental
- Les tâches deviennent des corvées et sont de plus en plus difficiles à réaliser
- L’angoisse s’installe
- La productivité est mise à rude épreuve
- Un sentiment d’incompétence se fait ressentir
- Un manque de prise de décision manifesté tend à détruire l’efficacité professionnelle
- Le travail est de mauvaise qualité et bâclé.
Sans oublier les troubles du comportement :
- Sentiment d’anxiété
- Baisse de l’estime de soi, et manque de confiance en soi
- Peur de l’échec ou de la difficulté
- Peur de passer à l’action
- Surmenage professionnel (burn-out)
5 astuces pour ne plus se laisser surprendre par la procrastination
Le plus important pour lutter contre la procrastination est d’être à l’écoute des différents sentiments que nous venons de mettre en lumière. Ensuite pour faire face aux causes de la procrastination, voici quelques actions simples que vous pouvez dès aujourd’hui mettre en place dans votre quotidien :
- Identifiez les causes de la procrastination : pourquoi repoussez-vous sans cesse au lendemain ou au dernier moment ?
- Changez votre façon de penser : analysez ce qui vous bloque et relativisez autant que possible. Commencez par changer les mots que vous utilisez : ne dites plus « je dois » ou « il faut », mais « je veux ».
- Créez des rituels de motivation : les habitudes, même minuscules, font progressivement parties de vous. Moins d’efforts vous aurez à fournir sur une tâche, moins vous aurez l’envie de repousser à plus tard.
- Soyez organisé(e) : faites des listes et priorisez certaines tâches, cela vous évitera de penser tout le temps à ce que vous devez faire et vous limiterez ainsi la peur d’oublier les choses. Vos objectifs doivent être SMART : Spécifiques (simples), Mesurables, Acceptés, Réalistes, Temporels.
- Visualisez les choses : posez-vous un instant, visualisez quel sera votre état après avoir réalisé l’action à venir. Cette technique simple permet de réduire le niveau de stress et l’anxiété.
L’essentiel pour éviter de sans cesse procrastiner est de se fixer des règles de base. Soyez à votre écoute et prenez conscience des moments qui vous font dériver. En simplifiant vos tâches difficiles, vous pourrez alors déplacer des montagnes. Plus vous vous mettrez dans de bonnes conditions (éliminer les sources de distraction), plus vous serez enclin(e) à avancer petit à petit, et à mieux gérer votre emploi du temps.