Le « feel good » management une solution managériale à exploiter
Burn-out, arrêt maladie, dépression, les risques psycho-sociaux coûtent cher à l’état et aux entreprises françaises. Alors quelle est la solution ? La réponse est : le « feel good » management.
Les startups, sociétés américaines et nordiques l’ont bien intégré : L’employé qui a été engagé pour ses ressources, est d’abord un être humain, avec une vie personnelle, des rêves, des projets et un quotidien à gérer (une fuite d’eau, un rendez-vous chez le dentiste, une dispute avec un proche qui casse le moral, des obligations parentales… la liste est longue).
De plus à l’ère de l’open-space, les capacités de concentration sont de plus en plus réduites. Bruitages, ragots, discussions personnelles, échanges téléphoniques trop bruyants, ce brouhaha incessant se traduit inévitablement par de l’irritabilité et un rendement déficient. Il est évalué que la concentration d’un collaborateur est interrompue toutes les 11 minutes et se re-focalise en 23 minutes. Sur une journée, ça fait beaucoup d’interruptions.
Mais en quoi le « feel good » management peut-il changer la donne ?
Remise des compteurs à zéro !
En France on l’appelle Chief of Happiness ou Mr/Mme bonheur car il instaure un mode de management éthique, bienveillant et redonne du sens au travail accompli. Cela se traduit par une refonte interne des valeurs et des rapports entre les membres d’une équipe, qui, ensemble, se sentent liées à l’entreprise pour laquelle ils profèrent leurs différents talents.
Le modèle français gagnerait en productivité et donc de l’argent en appliquant certaines réorganisations, à tous les niveaux hiérarchiques.
Le « feel good » management, en pratique, ça donne quoi ?
Une écoute beaucoup plus active des besoins des collaborateurs. Mais aussi une souplesse des emplois du temps qui permet à tout à chacun de concilier vie personnelle et objectifs professionnels. Ainsi, on obtient une efficacité décuplée par une ambiance motivante et une créativité augmentée grâce à un enthousiasme d’équipe boosté. Team building, renforcement positif et flexibilité sont les maîtres mots.
Qu’en est-il du télétravail ? Économique, écologique, il offre une bouffée d’air frais à votre employé. Qu’il soit chez lui ou au bureau certains jours de la semaine, tant qu’il remplit ses tâches, who cares ? En tant que Mme bonheur et coach en entreprise il y a deux choses que je tente d’inculquer:
- Les réunions à-tout-va qui ne servent à rien sont à éviter. Sauf pour les vrais dossiers. Sinon une note interne suffit amplement.
- Les reportings. Chaque employé est sujet à une évaluation, ce qui est en soi une bonne chose mais est souvent perçu comme un jugement redouté, alors que cela est très positif. Plutôt que d’en faire un calvaire, j’enseigne à mes dirigeants la méthode sandwich : un point positif suivi du point à améliorer et finir par ce qu’il fait de mieux en le valorisant.
Un employé qui se sent utile et dont le travail est salué vous le rendra au centuple. C’est mathématique. Nous sommes des humains avec des émotions, et se sentir rehausser pour nos atouts augmente indéniablement notre motivation et donc : vos profits. Bien sûr, c’est tout un métier que de rétablir cette structure bienveillante et rentable.
Mais comment ne pas tomber dans le laxisme ?
Chers managers, vous êtes des leaders, des mentors, des oreilles à l’écoute. Votre rôle n’est pas facile. D’où l’intervention parfois d’un coach. Vous devez diriger vos équipes d’un bras de fer dans un gant de velours. C’est à vous qu’incombe le rôle de créer une harmonie pour une synergie entre tous vos talents. Octroyer sa confiance à autrui, le rend redevable de répondre aux attentes qui lui sont attribuées.
Vous serez étonnés du nouvel enthousiasme de vos collaborateurs. Plutôt que de voir l’absentéisme comme une épine, voyez-le comme une opportunité de télétravail qui arrange tout le monde sauf les jours de présence importants. Avec internet, tout est rendu en temps et heures. Lorsque le recadrage s’impose, soyez ferme mais à l’écoute.
Les sanctions n’ont jamais mené nulle part, en dehors de certains qui se sentiront affaiblis et d’autres révoltés. C’est là, en général qu’une ou un Mme/Mr Bonheur est une bonne alternative. Booster le manager, gérer les doléances des collaborateurs et rétablir un climat de confiance et d’enthousiasme qui ne fera qu’augmenter la rentabilité et le sens du devoir.
Article écrit par Alexandra Douros. DA EVOLUTION
Coach en développement personnel et management auteure du e-book : Le feel Good Management (https://premium.bookboon.com/premium/book/le-feel-good-management).
Pour plus d’informations : www.daevolution.com