Lâcher l’école? Parce que le système nous a déjà lâchéEs!
Nous quittons l’école pour militer. Dans un élan d’amour, de colère et de confrontation à la réalité. Nous allégeons notre session pour mieux militer. Car un écocide est en cours.
Les peuples autochtones voient leur précarité s’accroître à chaque saison. Nos proches du Sud global sont, de jour en jour, plus à risque. Et les atrocités mondiales se multiplient.
La crise climatique est une boule de neige qui prend de la vitesse.
Là, à chaque seconde, c’est la fin de l’humanité qui déploie tout son potentiel. Et nous devrions poursuivre tranquillement nos études ? Continuer à travailler à temps plein ? Refusons cette culture du statu quo.
Difficile de trouver un sens à notre parcours scolaire quand le monde s’écroule sous nos yeux.
Étudier à temps partiel pour vous impliquer dans votre association étudiante ou dans un comité d’action politique est une décision rationnelle. Travailler à temps partiel pour vous impliquer dans un groupe d’action politique est une décision rationnelle.
Nous vous invitons à vous joindre, dès maintenant, aux groupes qui travaillent à transformer toute notre société.
Cette transformation est possible. Écoutons notre voix intérieure ; quelque chose ne tourne pas rond. Sentir le besoin de s’enfuir… en voyage, au chalet ou au spa pour conserver un semblant d’équilibre, ce n’est pas normal.
Se lever le matin en ne pensant qu’à la retraite, ce n’est pas normal. Notre quotidien devrait être enrichissant.
La crise climatique est une boule de neige qui prend de la vitesse.
Vous avez le droit de crier votre insatisfaction.
Vous avez le droit de lâcher cette routine si vous en avez les moyens. Vous avez le droit de dire non au mode de vie qu’on nous vend.
Un mode de vie suicidaire et assassin.
On nous dit de faire des études pour avoir une carrière, pour pouvoir faire de l’argent, pour nous acheter une maison, pour fonder notre famille. Mais quelle carrière? De l’argent pour acheter quoi? Quelle maison pour ceux et celles qui ne viennent pas d’une famille riche? Quelle famille si notre envie d’en avoir une s’érode à chaque canicule, à chaque feu de forêt, à chaque sécheresse, à chaque tsunami. Et que dire des inégalités grandissantes.
Nous aurions aimé ne pas avoir à écrire ces lignes.
Nous voulons une culture faite d’écoute et de soutien. Nous pensons que la science, les savoirs autochtones et locaux ainsi que l’écoute active des personnes touchées par les injustices sont la clé du changement social.
Les dirigeants ont une vision étroite. La catastrophe en cours ne se règlera pas à coup de subventions pour l’électrification des véhicules. Pensons aussi à toutes les personnes qui n’auront jamais de quoi s’acheter une voiture, électrique ou non. La vérité, c’est que les gens s’appauvrissent. Les loyers et la nourriture coûtent de plus en plus cher. La climatisation devient un bien essentiel. Et on nous promet d’accélérer la fabrication de voitures électriques? Un service pour les gens qui en auront les moyens. Des actions esthétiques contre la crise climatique : un fardeau de plus pour les personnes qui subissent cette crise en premier.
Il faut se mettre en équipe.
Faire face à la passivité morbide. Faire face au fait que tout le monde continue de vivre comme s’il faisait beau dehors alors qu’il y a une canicule, un feu de forêt, une sécheresse, un tsunami dans notre cour.
La crise climatique est une boule de neige qui prend de la vitesse.
Les dirigeants ont une vision étroite. Invalidons leur discours sur la croissance, ce poison qui nourrit l’injustice et pollue notre existence. La croissance infinie peut bien nous promettre toujours plus d’argent (sur le dos de populations qui sont exploitées), elle n’est pas possible.
Nous voulons de l’eau potable, de l’air pur. Nous voulons un monde sans pétrole, et sans fausses illusions. Nous ne voulons plus nous faire dire quoi acheter.
Nous allons nous battre pour un monde vivable. Pour toutes et tous. Partout.
Notre génération n’a pas le temps de finir un bac : la crise climatique est une boule de neige qui prend de la vitesse.
Nous lâchons l’école parce que le système nous a lâchéEs. Parce que nos luttes sont le seul espoir d’un avenir meilleur. D’un avenir tout court.
Et nous vous demandons de vous joindre à nous.
Jacob Pirro et Isabelle GH
Signez la lettre ouverte !
https://forms.gle/f482KHZbpzrh8VWYA
Lisez d’autres témoignages sur le sujet!
232 personnes appuient cette lettre en date du 8 décembre 2022 (c.-à-d. soutiennent les personnes qui pensent et agissent comme nous)
- Thomas Boucher, professeur en adaptation scolaire
- Aimeric Dureau-Nadeau
- Marieke Hassell-Crépeau, étudiante à la maîtrise en travail social à l’UQAM
- Léonard Leclerc, étudiant en écologie
- Rémi-Mathieu Tennier, professeur en géographie au Cégep Marie-Victorin
- Camille Thibodeau, étudiante au certificat en écologie
- Mathis Huissoud
- Édouard Bernier-Thibault
- Gabriel Khelifi, étudiant au doctorat
- Eugénie Morales-Marier
- Alicia Khelifi, étudiante
- Sasha Xavier Li-Smith, étudiant
- Inès Lepage
- Josefa Poblete Farias, étudiante
- Guertin Tremblay, professeur de géographie
- Thierry Trudeau, étudiant en Sciences humaines : Profil monde (avec mathématiques) au Cégep Édouard-Montpetit
- Etienne Guertin-Tardif
- Shirley Barnea
- Thomas Boucher, professeur en adaptation scolaire
- Geneviève Antonius-Boileau, directrice culturelle et communautaire
- Sarah Thibault, professeure
- Amélie Chartrand
- Audrey Pepin
- Jérémie Lamarche, organisateur communautaire
- Théo-Dayân Mandamiento Rodriguez, comité ESPACE
- Émile Painchaud
- Salomé C-G
- Gabrielle Brochu Bélanger
- Renée Lemieux, conseillère en environnement
- Aurélie Khelifi
- Adam Tremblay
- Hugo Bourret
- Amélie Beaulé, externe à l’association étudiante du Cégep St-Laurent
- François Geoffroy, professeur de littérature au Collège Montmorency et membre de Travailleuses et Travailleurs pour la Justice Climatique
- Marie-Josée Parent
- Joris Maillochon, Mobilisation 6600
- Cynthia Lemay
- Jacqueline Lee-Tam, HUB de mobilisation pour la justice climatique
- Julie Denoncourt, professeure au département de psychologie, Cégep Marie-Victorin
- Raphaël Savaria, Délégué•e et membre de Génération Climat Montréal et de la Délégation des Générations Futures, chargé•e de projet au Lab22 et candidat•e à la maîtrise en DD à HEC Montréal
- Germain Desloges, étudiant en génie physique à Polytechnique Montréal
- Laurie-Jeanne Sauvé
- Tom Liacas, conseiller fondateur au HUB de mobilisation pour la justice climatique
- Florence Lachapelle militante dans la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social
- Shi Tao Zhang, étudiante à l’université
- Ophélie Langevin, militante au Cégep de Sherbrooke
- Gabrielle Izaguirré-Falardeau, étudiante en psychologie et travail social/CEVES -université de Sherbrooke
- Sandrine Giérula, étudiante en science de l’environnement
- Élodie Lorimier,
- Emile Brassard
- Geneviève Ouellet, professeure
- Charles Hurtubise
- Jocelyne Labelle, agente au démarchage
- Maurice Grondin, technicien en Infrastructures TI.
- Élise Guerrero
- Lylou Sehili, étudiante
- Antoine St-Germain, étudiant et membre de la CEVES
- Jennifer Younan
- Guillaume Jeudy
- John Nathaniel Gertler, Climate Justice Action Concordia
- Gabriella Dery
- Maia Manshadi
- Vincent Lachapelle, étudiant
- Nathalie Giroux
- Stella Lemaine, artiste interprète
- Juliette Burt-Briand
- Marlène Boudreault, professeure au Cégep du Vieux-Montréal
- Sara Adams, Climate Justice Organizing HUB coordinator
- Marine Coeurdassier
- François Trépanier-Huot, militant de la CEVES à Québec et étudiant en sociologie à l’Université Laval
- Panida Wongsanay, étudiante en action culturelle
- Luca Salas-Poirier
- David Massicotte, étudiant
- Anna Morineau, étudiante au bac en 3e année
- Martina Marri-Boivin
- Flavie Albert, étudiante en soins infirmiers
- Joséphine Bertoux, étudiante
- Jade Courtemanche, étudiante en musique et luttérature au Cégep de Saint-Laurent
- Mélodie Anderson, étudiant.e à temps plein et militant.e à temps partiel ; bientôt le contraire, j’espère!
- Gabrielle Des Alliers, étudiante
- Lily Bouchard
- Paule Belleau, pédagogue retraitée
- Julie Sirard, toiletteuse professionnelle
- Marie Desjardins, éducatrice / retraitée
- Luci Boily
- Rita Gamache
- Alain Marchildon, propriétaire et dirigeant d’entreprise
- Marcel Beaulieu, retraité
- Mireille Huneault, retaitée
- Thérèse Doré, aide pédagogique individuelle
- Félix Paré, formateur en écoconstruction
- Claude Paquin
- Yvan Cloutier, retraité
- Ivan Drouin, psychologue, Université St-Francis-Xavier-Antigonish, Nouvelle-Écosse
- André Sirois
- Nadège L’Espérance, étudiante en médecine
- Camille Tremblay, professeure à la retraite depuis 20 ans
- Françoise Raymond, retraitée
- Fred Latulippe, artiste et athlète
- André Lafrance, rêveur éveillé pour une justice sociale et écologique
Un autre article Medium a été créé afin d’y diffuser la liste de toutes les personnes signataires : ici.