Lâcher l’école? Parce que le système nous a déjà lâchéEs!

Isabelle GH
6 min readNov 9, 2022

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Nous quittons l’école pour militer. Dans un élan d’amour, de colère et de confrontation à la réalité. Nous allégeons notre session pour mieux militer. Car un écocide est en cours.

Les peuples autochtones voient leur précarité s’accroître à chaque saison. Nos proches du Sud global sont, de jour en jour, plus à risque. Et les atrocités mondiales se multiplient.

La crise climatique est une boule de neige qui prend de la vitesse.

Là, à chaque seconde, c’est la fin de l’humanité qui déploie tout son potentiel. Et nous devrions poursuivre tranquillement nos études ? Continuer à travailler à temps plein ? Refusons cette culture du statu quo.

Difficile de trouver un sens à notre parcours scolaire quand le monde s’écroule sous nos yeux.

Étudier à temps partiel pour vous impliquer dans votre association étudiante ou dans un comité d’action politique est une décision rationnelle. Travailler à temps partiel pour vous impliquer dans un groupe d’action politique est une décision rationnelle.

Nous vous invitons à vous joindre, dès maintenant, aux groupes qui travaillent à transformer toute notre société.

Cette transformation est possible. Écoutons notre voix intérieure ; quelque chose ne tourne pas rond. Sentir le besoin de s’enfuir… en voyage, au chalet ou au spa pour conserver un semblant d’équilibre, ce n’est pas normal.

Se lever le matin en ne pensant qu’à la retraite, ce n’est pas normal. Notre quotidien devrait être enrichissant.

La crise climatique est une boule de neige qui prend de la vitesse.

Vous avez le droit de crier votre insatisfaction.

Vous avez le droit de lâcher cette routine si vous en avez les moyens. Vous avez le droit de dire non au mode de vie qu’on nous vend.

Un mode de vie suicidaire et assassin.

On nous dit de faire des études pour avoir une carrière, pour pouvoir faire de l’argent, pour nous acheter une maison, pour fonder notre famille. Mais quelle carrière? De l’argent pour acheter quoi? Quelle maison pour ceux et celles qui ne viennent pas d’une famille riche? Quelle famille si notre envie d’en avoir une s’érode à chaque canicule, à chaque feu de forêt, à chaque sécheresse, à chaque tsunami. Et que dire des inégalités grandissantes.

Nous aurions aimé ne pas avoir à écrire ces lignes.

Nous voulons une culture faite d’écoute et de soutien. Nous pensons que la science, les savoirs autochtones et locaux ainsi que l’écoute active des personnes touchées par les injustices sont la clé du changement social.

Les dirigeants ont une vision étroite. La catastrophe en cours ne se règlera pas à coup de subventions pour l’électrification des véhicules. Pensons aussi à toutes les personnes qui n’auront jamais de quoi s’acheter une voiture, électrique ou non. La vérité, c’est que les gens s’appauvrissent. Les loyers et la nourriture coûtent de plus en plus cher. La climatisation devient un bien essentiel. Et on nous promet d’accélérer la fabrication de voitures électriques? Un service pour les gens qui en auront les moyens. Des actions esthétiques contre la crise climatique : un fardeau de plus pour les personnes qui subissent cette crise en premier.

Il faut se mettre en équipe.

Faire face à la passivité morbide. Faire face au fait que tout le monde continue de vivre comme s’il faisait beau dehors alors qu’il y a une canicule, un feu de forêt, une sécheresse, un tsunami dans notre cour.

La crise climatique est une boule de neige qui prend de la vitesse.

Les dirigeants ont une vision étroite. Invalidons leur discours sur la croissance, ce poison qui nourrit l’injustice et pollue notre existence. La croissance infinie peut bien nous promettre toujours plus d’argent (sur le dos de populations qui sont exploitées), elle n’est pas possible.

Nous voulons de l’eau potable, de l’air pur. Nous voulons un monde sans pétrole, et sans fausses illusions. Nous ne voulons plus nous faire dire quoi acheter.

Nous allons nous battre pour un monde vivable. Pour toutes et tous. Partout.

Notre génération n’a pas le temps de finir un bac : la crise climatique est une boule de neige qui prend de la vitesse.

Nous lâchons l’école parce que le système nous a lâchéEs. Parce que nos luttes sont le seul espoir d’un avenir meilleur. D’un avenir tout court.

Et nous vous demandons de vous joindre à nous.

Jacob Pirro et Isabelle GH

Signez la lettre ouverte !

https://forms.gle/f482KHZbpzrh8VWYA

Lisez d’autres témoignages sur le sujet!

https://www.letempsdemiliter.com/

232 personnes appuient cette lettre en date du 8 décembre 2022 (c.-à-d. soutiennent les personnes qui pensent et agissent comme nous)

  1. Thomas Boucher, professeur en adaptation scolaire
  2. Aimeric Dureau-Nadeau
  3. Marieke Hassell-Crépeau, étudiante à la maîtrise en travail social à l’UQAM
  4. Léonard Leclerc, étudiant en écologie
  5. Rémi-Mathieu Tennier, professeur en géographie au Cégep Marie-Victorin
  6. Camille Thibodeau, étudiante au certificat en écologie
  7. Mathis Huissoud
  8. Édouard Bernier-Thibault
  9. Gabriel Khelifi, étudiant au doctorat
  10. Eugénie Morales-Marier
  11. Alicia Khelifi, étudiante
  12. Sasha Xavier Li-Smith, étudiant
  13. Inès Lepage
  14. Josefa Poblete Farias, étudiante
  15. Guertin Tremblay, professeur de géographie
  16. Thierry Trudeau, étudiant en Sciences humaines : Profil monde (avec mathématiques) au Cégep Édouard-Montpetit
  17. Etienne Guertin-Tardif
  18. Shirley Barnea
  19. Thomas Boucher, professeur en adaptation scolaire
  20. Geneviève Antonius-Boileau, directrice culturelle et communautaire
  21. Sarah Thibault, professeure
  22. Amélie Chartrand
  23. Audrey Pepin
  24. Jérémie Lamarche, organisateur communautaire
  25. Théo-Dayân Mandamiento Rodriguez, comité ESPACE
  26. Émile Painchaud
  27. Salomé C-G
  28. Gabrielle Brochu Bélanger
  29. Renée Lemieux, conseillère en environnement
  30. Aurélie Khelifi
  31. Adam Tremblay
  32. Hugo Bourret
  33. Amélie Beaulé, externe à l’association étudiante du Cégep St-Laurent
  34. François Geoffroy, professeur de littérature au Collège Montmorency et membre de Travailleuses et Travailleurs pour la Justice Climatique
  35. Marie-Josée Parent
  36. Joris Maillochon, Mobilisation 6600
  37. Cynthia Lemay
  38. Jacqueline Lee-Tam, HUB de mobilisation pour la justice climatique
  39. Julie Denoncourt, professeure au département de psychologie, Cégep Marie-Victorin
  40. Raphaël Savaria, Délégué•e et membre de Génération Climat Montréal et de la Délégation des Générations Futures, chargé•e de projet au Lab22 et candidat•e à la maîtrise en DD à HEC Montréal
  41. Germain Desloges, étudiant en génie physique à Polytechnique Montréal
  42. Laurie-Jeanne Sauvé
  43. Tom Liacas, conseiller fondateur au HUB de mobilisation pour la justice climatique
  44. Florence Lachapelle militante dans la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social
  45. Shi Tao Zhang, étudiante à l’université
  46. Ophélie Langevin, militante au Cégep de Sherbrooke
  47. Gabrielle Izaguirré-Falardeau, étudiante en psychologie et travail social/CEVES -université de Sherbrooke
  48. Sandrine Giérula, étudiante en science de l’environnement
  49. Élodie Lorimier,
  50. Emile Brassard
  51. Geneviève Ouellet, professeure
  52. Charles Hurtubise
  53. Jocelyne Labelle, agente au démarchage
  54. Maurice Grondin, technicien en Infrastructures TI.
  55. Élise Guerrero
  56. Lylou Sehili, étudiante
  57. Antoine St-Germain, étudiant et membre de la CEVES
  58. Jennifer Younan
  59. Guillaume Jeudy
  60. John Nathaniel Gertler, Climate Justice Action Concordia
  61. Gabriella Dery
  62. Maia Manshadi
  63. Vincent Lachapelle, étudiant
  64. Nathalie Giroux
  65. Stella Lemaine, artiste interprète
  66. Juliette Burt-Briand
  67. Marlène Boudreault, professeure au Cégep du Vieux-Montréal
  68. Sara Adams, Climate Justice Organizing HUB coordinator
  69. Marine Coeurdassier
  70. François Trépanier-Huot, militant de la CEVES à Québec et étudiant en sociologie à l’Université Laval
  71. Panida Wongsanay, étudiante en action culturelle
  72. Luca Salas-Poirier
  73. David Massicotte, étudiant
  74. Anna Morineau, étudiante au bac en 3e année
  75. Martina Marri-Boivin
  76. Flavie Albert, étudiante en soins infirmiers
  77. Joséphine Bertoux, étudiante
  78. Jade Courtemanche, étudiante en musique et luttérature au Cégep de Saint-Laurent
  79. Mélodie Anderson, étudiant.e à temps plein et militant.e à temps partiel ; bientôt le contraire, j’espère!
  80. Gabrielle Des Alliers, étudiante
  81. Lily Bouchard
  82. Paule Belleau, pédagogue retraitée
  83. Julie Sirard, toiletteuse professionnelle
  84. Marie Desjardins, éducatrice / retraitée
  85. Luci Boily
  86. Rita Gamache
  87. Alain Marchildon, propriétaire et dirigeant d’entreprise
  88. Marcel Beaulieu, retraité
  89. Mireille Huneault, retaitée
  90. Thérèse Doré, aide pédagogique individuelle
  91. Félix Paré, formateur en écoconstruction
  92. Claude Paquin
  93. Yvan Cloutier, retraité
  94. Ivan Drouin, psychologue, Université St-Francis-Xavier-Antigonish, Nouvelle-Écosse
  95. André Sirois
  96. Nadège L’Espérance, étudiante en médecine
  97. Camille Tremblay, professeure à la retraite depuis 20 ans
  98. Françoise Raymond, retraitée
  99. Fred Latulippe, artiste et athlète
  100. André Lafrance, rêveur éveillé pour une justice sociale et écologique

Un autre article Medium a été créé afin d’y diffuser la liste de toutes les personnes signataires : ici.

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