10.000 km en Moto Guzzi V85 TT

Jean-Baptiste Briaud
28 min readFeb 16, 2023

Moins de technique, plus de voyage.

Juillet 2021, test de la Moto Guzzi V85 TT.
Janvier 2023, 10.000 km plus tard, que reste t-il des questions que je me posais au début ? Cette moto est-elle toujours satisfaisante après 1 an et demi ?

Je vais vous partager un bilan global de ces 10.000 km avec la moto.
Dans une deuxième partie, je vous livrerai un bilan plus technique, une sorte de test longue durée.
Pour commencer ensemble ce voyage, laissez-moi vous raconter quelques aventures.

J’ai passé le permis à 50 ans, en mai 2021. Je suis donc en permis A2 en ce début d’année 2023. Je suis inscris pour la passerelle (permis A) pour le printemps. Cette Moto Guzzi V85 TT peut être bridée pour les permis A2.

Pour moi, passer ce permis à 50 ans fut une aventure, c’est un rêve de gosse qui se réalise.
Ne laissez personne voler vos rêves ! Personne, pas même vous.
Je remercie Christelle, mon épouse, pour m’avoir toujours soutenu dans mes rêves et particulièrement dans celui-ci.
Je souhaite aussi remercier Marietton à Vaugneray et spécialement Alex et Ludo pour la qualité de la formation et l’attention prodiguée aux élèves.

Un voyage initiatique qui débute par l’achat.

Après le test de la moto, j’étais vraiment convaincu par ce modèle. Je suis donc repassé à la concession, à Lyon, chez Nomade 69, pour l’achat, non sans être d’abord passé par la banque.
Printemps 2021, période post covid, on manque de tout : plus de pièce, plus de moto, les circuits de distribution et les usines sont totalement perturbés.
On m’a tout d’abord annoncé trois mois d’attente, ce qui nous amenait début juillet. Ensuite, de semaine en semaine, le délai s’allongeait sans que rien n’indique qu’une amélioration serait possible. Mi-juillet, puis fin juillet. La réalité est que le concessionnaire est lui-même peu informé par son réseau qui n’a pas d’info non plus. Il ne veux pas donner de mauvaises informations, même pour garder la commande. C’est tout à son honneur.
Les réseaux sociaux, si facilement critiqués, sont aussi à l’origine de belles choses. J’y ai trouvé des groupes d’entraide liés à la moto, beaucoup sont spécialisés par marque.
Appel à la concession, un nouveau délai est annoncé “peut-être mi-aout”.
Au même moment, j’apprends, via les réseaux sociaux, l’existence d’une moto neuve à vendre à Nancy. Cette dernière est disponible immédiatement. A ce moment, les délais annoncés par Lyon pour la moto s’éloignaient encore : fin août, peut-être fin septembre.
J’ai appelé Nancy et j’ai conclu l'achat en quelques minutes. J’étais le premier à appeler, la moto était pour moi. Quel monde incroyable ! Cette moto qui semblait devoir attendre encore longtemps à Lyon pouvait être disponible en quelques jours à Nancy.
C’est donc début juillet qu’une belle aventure s’organise. Une voiture partagée vers Nancy a été facile à trouver. Ensuite, ça sera mon premier trajet à moto. Il sera constitué des 500 km Nancy-Lyon pour le retour.

Ce fut un beau voyage, initiatique, avec des défis, des découvertes et des aventures.

Peu après le permis, devoir ramener sa moto sur plus de 500 km, seul. Voilà un défi intéressant à relever. Le bénéfice est que cela permet de s’habituer à la moto, de commencer à prendre de l’expérience dans des situations plus diverses qu’au permis, le tout sur une bonne durée. C’est un bon ancrage pour l’apprentissage et je ne peux que recommander cela.

J’ai croisé un morceau de France sur ce trajet de retour vers Lyon.

J’ai testé un peu de tout-chemin car la V85 TT est un trail.
Rapidement, c’est un état d’esprit qui s’installe pour choisir des routes sympathiques, sinueuses voire alambiquées plutôt que mornes et droites. On y découvre un paysage, un pays.
Parfois, c’est au sortir d’un village, parfois, c’est au milieu de nul part, dans une petite forêt que surgit un petit chemin, assorti d’une probabilité de rencontre assez faible. Je ne sais pas le dire autrement, mais c’est comme si ce chemin m’appelait.

Bien sûr, il faut y croire, il faut savoir écouter puis entendre, car au début, on ne voit rien de spécial, juste l’entrée d’un petit chemin, c’est au bout, que l’on trouve une surprise, un paysage, une rencontre ou un partage.

Cette fois-ci, au bout du chemin, c’est une source, protégée par une vielle statue.

Là, dans un village, c’est le calme, une lumière, une ambiance surnaturelle dans une petite église. Comment savoir ce qui nous attends sans aller voir ? Voilà le sens de l’aventure, il faut ouvrir des portes, s’arrêter, prendre des petites routes, traverser d’humbles lieux qui vous le rendent au centuple.

Nous voici bien loin des considérations techniques sur les freins, le moteur, la puissance, etc.
Cette moto à su se faire oublier tout en restant l’élément central de ce voyage. Ces caractéristiques sont bonnes, bien suffisantes pour vivre des moments inoubliables et c’est cela qui compte. Plus d’un an après, je ne me souviens déjà plus du nombre exact de chevaux dont le moteur dispose, mais je me souviens très bien de ces moments uniques que j’ai pu vivre en allant chercher cette moto à Nancy et non pas juste à côté de chez moi.

J’ai roulé sur notre réseau secondaire mais aussi sur l’autoroute, un mal nécessaire. La moto fut un excellent partenaire de voyage dans toutes ces conditions.

Les premières balades.

J’ai pu reproduire ces sensations au cours de plusieurs balades, voire même quelques road trip, dont un, mémorable, à Cotignac, dans le var : 1000 km sur 3 jours. Je vous raconterai peut-être cela une autre fois.

J’ai aimé me promener dans les monts du Lyonnais.

Chaque forêt est un cadeau. Un calme naturel, une lumière tamisée par les feuilles, une odeur d’humus, des paysages qui se déploient.

Combien d’autres éléments croisés j’aimerais vous partager !
Je réalise à ces occasions la chance que nous avons de vivre en France.

La vente de ma 125

A propos d’achat et de voyage initiatique, j’avais eu la même expérience quand j’avais été chercher ma première moto, une Honda 125 XR. J’avais fait le trajet Royan-Poitiers. Je m’en souviens encore 15 ans plus tard.

Peu après la sortie du garage, dans Royan, est arrivé un petit problème avec cette moto qui ne voulait plus démarrer. La panique. A cette époque, je n’avais encore jamais conduit de moto à embrayage. Heureusement, j’étais garé en haut d’une rue en pente. J’avais pu démarrer en me lancant dans la pente.
Ensuite ce fut la route pour rentrer à Poitiers. Une journée d’été qui se termine, le vent chaud sur le visage, puis le soir arrive. C’était une belle nuit merveilleusement étoilée, sans nuage, soulignant le phare faiblard et la batterie épuisée de ma moto d’alors. La luminosité du phare variait en fonction de l’accélération.

Je suis retourné à Poitiers pour la vendre, inutile qu’elle rouille sur place, et cette vente sera peut-être le voyage initiatique d’un autre …

Cet aller-retour Poitiers-Lyon avec la Moto Guzzi fut, lui aussi, un voyage incroyable. La première photo de cet article est prise devant un dolmen rencontré a l’appel discret d’un petit chemin qui me susurrait timidement à l’oreille de passer par là. Comme à chaque fois, tout débute par une disponibilité, un silence de l’âme, une écoute, puis des doutes : vais-je pouvoir passer, etc. Au bout du chemin, un dolmen, un paysage, une campagne, une route, une église, une montagne.

Une journée dans les Alpes.

Il y a eu aussi cette journée dans les Alpes. Un message sur ce fabuleux forum, et voilà que quelques motards sont assez fous pour rejoindre la proposition.

Je suis parti tôt, peut-être un peu trop tôt car les Alpes ne sont pas si loin de Lyon, surtout à moto. Je suis arrivé bien en avance, alors j’ai exploré les alentours. Etude de la carte pour trouver une exploration. Là, une ouverture sur la route qui suit le fond de la vallée vers la montagne. J’y vais ! C’est un chemin de terre, quelconque. Il faut rester attentif car il y a beaucoup de gravier. Une erreur serait vite arrivée. Après moult méandres et doutes : le chemin deviens bien étroit, se poursuit t-il, cela va t-il passer ? Oui, ça passe. Je découvre ce que la carte au trésor indiquait : l’entrée d’un tunnel de maintenance pour un barrage.

Ensuite, exploration autour de Séchilienne. Appel du chemin et ce château fort du XIIIeme siècle, aujourd’hui oublié, se révèle. Une belle rencontre. Ensuite, j’ai vagabondé alentours sur les routes sinueuses, plaisantes, parfois bien techniques qui composent le paysage.

Les copains du forum sont arrivés. Nous sommes monté à Vaujany, au col du Sabot, à presque 2800 m. Celui qui avait une moto à carburateur a senti le comportement de sa moto se modifier avec l’altitude. Nous, avec nos injecteurs perfectionnés, rien. Cette moto passe partout.
Des moutons en semi-liberté, la haute montagne, un paysage à couper le souffle.
Note : j’avais appelé la mairie avant de partir pour savoir si nous pouvions passer. Il est important de préserver et de respecter ces lieux que nous aimons et de vérifier que le passage à moto est possible et autorisé.

Nous avons ensuite emprunté la magnifique route vers Villard-Notre-Dame puis la piste vers Villard-Reymond qu’un membre du groupe connaissait. Corniches, tunnels à même la roche, routes sinueuses à peine goudronnées. Après la traversée d’un village paisible, la route devient chemin. Avec la fatigue, il faut rester concentré. Doucement sur le frein sur ce passage de terre et gravillons.

Quel plaisir de discuter et d’apprendre avec ces personnes très expérimentées. L’un des membre du groupe a eu le permis l’année de ma naissance. Un autre était gendarme mobile, alors la moto, ça le connait.

Alors que nous ne nous connaissions pas le jour d’avant, nous avons passé ensemble une belle journée. Merci !

L’escapade dans le Vercors.

Une autre fois, je me suis décidé à la dernière minute. Le jour J, un vendredi, je décide de faire un tour dans le Vercors. C’était en novembre. Les prévisions météo n’étaient pas formidables. J’ai douté. Vais-je partir ? Est-ce raisonnable ? Ca n’est plus la saison, la luminosité est déjà faible, etc.

Finalement, je suis parti en fin d’après-midi. Je suis arrivé sur mon lieu d’hébergement : nuit noire, une caravane sans électricité au milieu d’un champ.
Les conditions en novembre étaient complexes : pluie, vent très fort. J’ai dû m’arrêter plusieurs fois sur de petites routes de montagne pour enlever des pierres ou des branches d’arbres tombées en travers de la route. Ca n’était pas des brindilles. J’ai traversé des vallées, passé des cols … un voyage magnifique, une aventure sans aller bien loin.

Une fois de plus, j’en conserve d’excellents souvenirs !

Voila pour moi ce que furent ces 10.000 km à moto. Je voulais vous partager ça.
Maintenant que nous avons évoqué le principal, voici quelques détails plus techniques, un test long de cette Moto Guzzi V85 TT sur un an et demi.

Equipement

Bien que l’équipement inclut sur le modèle Travel soit très complet : bulle haute, éclairage latéral, valises, j’ai souhaité en ajouter pour mieux correspondre à mon usage principal. En effet, l’usage principal pour moi reste le transport quotidien dans Lyon et les alentours.

Valises et top case
Les valises sont très bien, mais un peu trop larges dans un contexte urbain chargé. Je les utilise pour les longs trajets. Je les retire pour la ville et le quotidien. Je me suis équipé d’un top case Givi 56 litres.

C’est un excellent top case. J’étais préoccupé par sa taille imposante, surtout sa largeur. Cette taille est un bel atout pour la capacité d’emport, mais cela ne va t-il pas perturber la conduite, influer négativement sur la souplesse et la possibilité de se faufiler ?

Réponse simple : non.
Factuellement, le guidon est déjà aussi large. Si le guidon passe, le reste suivra. Je n’enlève jamais ce top case. De plus, il est indispensable à mes divers passagers qui apprécient ce dossier. Les accélérations peuvent être bien franches avec la moto. Le dossier est salutaire.
Verdict : à l’usage, je confirme ce choix.

Sentidrive.
Je cherchais un moyen de partager mes souvenirs de voyage. Comment faire ? Comment prendre des photos en route ? Voilà les mauvaises raisons qui m’ont amenées à considérer le système Sentidrive.

Ce système, certes un peu cher, est riche en fonctionnalités :
- caméras avant et arrière,
- détection de chocs et vibrations,
- GPS, Wifi et 4G.

Ce système filme en permanence, même quand la moto est éteinte. Les films sont conservés pendant quelques jours.
Le système filme :
- en route. En cas de chute, choc ou accident, des “anges gardiens” définis dans le système seront prévenus par téléphone et vous serez géolocalisé pour mieux vous secourir.
- à l’arrêt. En cas de vibration, vous êtes appelé par le système (une application sur le téléphone), puis par un appel téléphonique en cas d’absence de réponse.

A tout moment on peut visionner les films d’un trajet passé pris par la caméra avant ou arrière. C’est la fonction dashcam. Utile en cas de rencontre inopinée avec une personne ayant manqué à votre égard du respect le plus élémentaire dicté par le code de la route et ne disposant plus de toutes ses facultés mentales à l’instant fatidique de la rencontre. Autrement dit, quand vous croisez le chemin d’un abruti. Cela arrive plus que cela ne devrait !

Il est possible de procéder soi-même à l’installation ou bien de le faire installer par un partenaire agréé. J’ai voulu le faire moi-même. J’ai pu cacher tous les fils et il faut être particulièrement attentif pour deviner la présence des caméras sur la moto.

Verdict : positif.
Ce système est très riche fonctionnellement. L’ergonomie est perfectible. C’est une startup lyonnaise qui en est à l’origine. Je les ai rencontré avec plaisir. Ce système est rassurant, une valeur ajoutée. La moto est constamment géolocalisée et, en cas de vol, la probabilité de la retrouver est bien meilleure. Beaucoup d’assurances tiennent compte de la présence de ce système.
La qualité du matériel est au top. Très solide.

C’est un bon système que je recommande notamment car tout est automatique au quotidien. Dans le cas contraire, c’est le jour où vous oublierez de l’activer que vous pourriez en avoir besoin.
Toutefois, il n’est pas simple de retrouver les vidéos qui ne seraient pas arrivées dans le téléphone. L’ergonomie n’est pas le point fort. Il faut aussi prévoir une place significative dans le téléphone pour le stockage des vidéos. Quoi qu’il arrive, les vidéos sont enregistrées pour quelques jours sur le stockage local, dans le boitier qui reste sur la moto, mais les récupérer du boitier est incroyablement pénible, impossible en pratique. Heureusement, la plus part du temps, les videos vont automatiquement dans le téléphone.
Sentidrive est un bon allié de la sécurité du motard, mais pour partager un voyage, ça n’est pas le bon outil.

Les crash bars
J’ai tout de suite souhaité ajouter des crash bars. Modèle Moto Guzzi. Quelques chutes dans des chemins ont ensuite confirmé ce choix. Ces chutes ont toujours été sans gravité. En tout chemin, la vitesse reste très modérée et j’ai toujours senti la chute venir.
La aussi, j’ai souhaité les monter moi-même.

Je me suis donc préparé pour 30 minutes plutôt simples : 2 barres métalliques au bon format et quelques visses, rien de bien méchant !

Grave erreur d’appréciation. J’y ai passé toute une fin d’après-midi et j’ai terminé à la lampe frontale dans le noir. Je m’en souviendrai longtemps.
Effectivement, il n’y a rien de difficile : quelques visses. L’accessibilité des points de vissage est terrible. Cela passe au millimètre et c’est assez difficile à poser finalement.

Verdict : indispensable.
Dans mon cas, avec le tout chemin, c’est indispensable. La disposition des cylindre sur une Moto Guzzi, en V face à la route, fait qu’en cas de chute, c’est le cylindre qui touche le sol. Gros dégâts possibles. Les crash bars sont une bonne assurance et protègent efficacement le bloc moteur. Après une séance de tout terrain, en cas de chute, il suffit d’un coup de bombe de peinture noire mat sur les barres et on ne voit plus rien.

J’ai aussi opté pour une protection du cardan, une sorte de mini crash bars. A l’usage, cela me semble peu utile.

Béquille centrale.
J’ai ajouté une béquille centrale. Du matériel Moto Guzzi. L’installation est plutôt simple, mais il faut se préparer (il y a de bonnes vidéos sur Youtube). La difficulté est de tendre les gros ressorts de rappels. Cela mis à part, c’est très simple. Je suggère d’utiliser du frein filet pour éviter que les vibrations n’aient raison du serrage de certains écrous.

Verdict : peu utile.
Que dire ? La béquille fonctionne très bien. Aucune vibration en roulant, aucun inconvénient. Je constate qu’elle ne m’est pas utile bien souvent. Je pense que j’aurais pu m’en passer.
On peut parfaitement vérifier le niveau d’huile sans béquille centrale. En revanche, ajouter de l’huile serait plus délicat sans cet accessoire, mais cela n’a jamais été nécessaire pour l’instant.

Les phares additionnels.
Parfois nommés à tord “anti-brouillard”, ces phares, non éblouissants pour les véhicules venant en face, éclairent les bas côtés.
Par faible luminosité en campagne, c’est indispensable. En ville, c’est utile, en inter-file par exemple pour souligner la présence de la moto.

Verdict : utile.

Le module MIA.
Ce module “multimédia” permet de connecter par bluetooth la moto et le téléphone ou le système de communication du casque. Je ne téléphone jamais à moto. Je n’ai pas de système de communication au casque. Je n’écoute jamais de musique à moto. Je ne vois pas l’intérêt de connecter tout cela à la moto. J’utilise le GPS de mon téléphone. Avoir le guidage au tableau de bord ne présente pas d’intérêt à mes yeux par rapport à l’écran du téléphone qui, accroché au guidon, reste à portée de regard avec des informations plus détaillées.
Quant aux infos de la moto, km etc, je n’est pas trouvé l’intérêt de les avoir sur le téléphone.
Conserver une trace d’une balade est utile, mais mon système Sentidrive s’en charge très bien.
Enfin, ce système MIA est dépendant d’un abonnement mal documenté et qui reste difficile à renouveler.

Verdict : inutile.
Fourni avec le modèle Travel, je l’ai démonté pour économiser la batterie.

Le bilan des 10.000 km

Il est temps de vous partager un bilan plus technique et de reprendre les points soulevés dans le test, 10.000 km plus tôt.

La taille du pilote.
Je mesure 172 cm et je ne peux pas avoir les deux pieds au sol entièrement à plat. Aucun problème à l’usage. Certaines manœuvres qui me semblaient délicates au début sont maintenant effectuées sans difficulté, sans avoir besoin d’y réfléchir.
Par exemple un demi-tour sur une route quand le terrain est en devers latéralement, etc.

Le poids.
Certainement plus de 250 Kg au départ d’un road trip, chargé pour plusieurs jours. RAS, le poids n’est pas un problème. Les masses sont très bien équilibrées.
La limite de l’exercice pour cette moto sera le cross, l’enduro, etc. Elle est trop lourde pour cela.
Les manœuvres à l’arrêt, “à la poussette” comme il se dit, restent délicates du fait des 230 Kg tout plein fait, mais je m’y suis habitué.

L’agilité, notamment en ville.
Je trouve que l’agilité est meilleure comparée au test de 2021. La moto n’a pas changé, j’ai dû acquérir de l’expérience. Sans les valises latérales, en ville, on passe vraiment partout. On peut se faufiler entre deux véhicules sans problème.
Avec les valises latérales, j’ai été surpris par l’agilité qui reste excellente. Bien meilleure que ce que j’imaginais, toutefois, au quotidien dans une grande ville encombrée, ces valises obèrent suffisamment l’agilité pour que je décide de rouler sans elles.
Le rayon de braquage est incroyable. Cette moto tourne dans un mouchoir de poche.

La fiabilité, le démarrage.
Cette moto dors dehors et je l’utilise tous les jours. Elle démarre toujours bien. Par grand froid, la batterie montre parfois sa limite. Le système Sentidrive consomme de l’électricité en permanence et l’hiver, si elle doit rester quelques jours de suite immobilisée, on sent le matin que cela est un peu juste. Parfois, je doit recharger la batterie.
Une fois, par un temps chaud caniculaire, la moto, garée en plein soleil, a refusée de démarrer. Difficile de savoir ce qui s’est passé. Cela ne s’est jamais reproduit.

La batterie.
Un peu juste. J’ai démonté le système MIA qui viens avec le modèle Travel. Je n’ai pas vu l’utilité de ce module de liaison bluetooth avec le téléphone. Cela permet d’économiser la consommation de ce périphérique inutile.
Le système Sentidrive filmant et géolocalisant en continu, la batterie se retrouve être un peu juste par temps froid. J’aimerais trouver une batterie plus puissante dans le même emplacement.
J’ai le sentiment que la batterie est calculée pour être juste suffisante pour la moto sans accessoire.

Poignées chauffantes.
Corollaire du point précédent, je ne m’en sers pas souvent pour préserver la batterie. Ces poignées d’origine sont trop lentes à arriver à une température intéressante et trop peu puissantes. Cela reste toutefois utile par grand froid. J’ai opté pour des gants chauffants que j’avais déjà. Ils ont leur propre batterie.

La fiabilité en général.
Plusieurs manière de percevoir les mêmes événements sont possibles. J’opte pour ces deux perceptions non contradictoires. Moto Guzzi a amélioré la cartographie électronique de la moto. Il y avait quelques problèmes. Cette cartographie agit sur la richesse du mélange, la quantité de combustible injectée en fonction de la température, de l’oxygène mesurée à la sortie de l’échappement par la sonde lambda, etc. C’est très technique. Je n’ai jamais cherché à bricoler quoi que ce soit sur ce terrain. A chaque visite à l’atelier, si une mise à jour est disponible, elle sera effectuée.
Il y a donc eu un problème et une amélioration, ça n’est pas contradictoire. Il s’agissait d’à-coups qui pouvaient se produire à bas régime, principalement en seconde.
C’est maintenant réglé et c’est une bonne chose.
Je suis heureux que Moto Guzzi ai affronté puis réglé le problème et nous ait fait bénéficier de l’amélioration, gratuitement, dans le cadre de la maintenance.

Il m’est arrivé une seule mésaventure technique.
Un jour, un voyant Mi orange est resté allumé, apparemment sans raison. Tout fonctionnait bien. Il a fini par s’éteindre.
Peu après, un matin, j’amène ma fille à l’école et sur le trajet un autre voyant s’allume indiquant la perte de l’ABS et du Traction Control.
Au retour, c’est le compteur qui m’a lâché : plus de vitesse, plus de feu frein !
Le concessionnaire m’a immédiatement accordé un rendez-vous. Ils ont réglé cela en deux heures. Ce qu’ils ont fait reste un mystère car ils n’ont pas accepté que je reste à l’atelier.
Ce qui m’a été rapporté, c’est qu’ils ont procédé à une remise à zéro de l’électronique.
C’était il y a plus de 3000 km et c’est l’unique problème que j’ai pu avoir.
Elle démarre sans broncher à chaque solicitation.

La selle.
Le confort de la selle est au top. Toute une journée sur la moto ne pose aucun problème (avec des pauses !). La selle du modèle Travel est vraiment confortable, plus que celle du modèle Centenario.
En dehors du confort, un petit détail pourrait être amélioré sur le dosseret conducteur. En cas de pluie, de l’eau s’accumule sous ce dosseret lors d’un stationnement extérieur. Essuyer la selle est insuffisant; en route, un petit filet d’eau finit toujours pas resurgir du dosseret. Désagréable.
J’utilise maintenant une housse pour la selle et je n’ai plus besoin de l’essuyer le matin.

Un point classique, la V85 n’y échappe pas, peu de place est disponible sous la selle. A voir l’espace qui reste au dessus de la roue arrière, il me semble qu’il serait possible de faire mieux sans contraindre le débattement de la suspension arrière.

Les suspensions.
Je n’ai pas modifié le réglage des suspensions. Les suspensions avant et arrière sont très bonnes. La moto est toujours en souplesse, même en terrain compliqué. N’imaginez pas que ce terrain compliqué soit nécessairement un chemin au fond des bois. Je connais de nombreuses voies dans Lyon qui sont compliquées.

C’est parfois par contraste que l’on se rend compte des choses. En essayant d’autres moto, j’ai compris que les suspensions de la V85 sont excellentes.

La bulle haute.
Le modèle Travel bénéficie d’une bulle haute. Pour moi, c’est un indispensable. Sur des longs trajets autoroutiers, cette bulle est même un peu juste.

La position de conduite.
La position de conduite est très bien étudiée. Elle est bonne pour des trajets courts comme longs. Un seul reproche : la position des cales pieds est sur le chemin des pieds à l’arrêt.
Vécu : avec un pantalon large (sans aller jusqu’aux pattes d’éléphant, ca n’est plus à la mode) il m’est arrivé de chuter à l’arrêt en accrochant la base de la jambe du pantalon dans le cale pied.

La protection contre les intempéries.
Je craignais que la protection soit insuffisante. C’est bien le cas. S’il pleut, un pantalon de pluie est indispensable.

L’écran TFT.
Il est absolument impeccable et parfaitement lisible dans toutes les conditions.
Il présente bien les infos essentielles.
Je ne l’aime pas trop sur un plan purement esthétique, sa tête ne me reviens pas. Je crois que j’aurais préféré des compteurs d’apparence plus classique avec une partie TFT. C’est surtout ce qui entoure l’écran que je n’apprécie pas, cette sorte de petite maison avec beaucoup de surface plastique.
L’écran de la V100, repris des Aprilla, du même groupe Piaggio, a une bien meilleure bouille à mon goût. L’écran est plus grand et l’entourage plus mince. A part cette relation personnelle tumultueuse avec l’écran, il rempli sa fonction sans faillir. Je n’ai pas souvenir d’une seule fois où la lisibilité aurait été prise en défaut.

Je regrette que la température du moteur ne soit pas une information remontée au tableau de bord. De même pour la pression des pneus. Ce dernier point est une amélioration disponible sur les modèles 2023.

Tenue de route.
Au sens large, la tenue de route est parfaite. L’amortissement est excellent, la stabilité en virage, les transferts de masse, etc. Ces aspects cycle ou tenue de route sont absolument impeccables.
Une ou deux fois seulement, sur un chemin exceptionnellement défoncé avec d’énormes creux et des pierres de 20 cm, dans ces conditions dantesques pour moi, la fourche a talonné. Rien d’anormal sur un model comme la V85 TT.
Sur route ou bien sur chemin de terre, l’amortissement absorbe bien tout ce qu’il trouve. La sensation reste souple.

L’éclairage.
L’éclairage est très bon. J’ai le sentiment d’être visible, mais c’est plus aux autres que je devrais le demander. Quand à moi, je vois bien, la situation est bien éclairée devant la moto.
Si j’allume les feux additionnels, les bas côtés sont bien éclairés sur les routes de campagnes sans éclairage. C’est un plus incontestable.
En ville, j’observe que les voitures me laissent plus volontiers le passage avec ces feux allumés. Les automobilistes semblent mieux me voir.
Tout l’éclairage est en technologie LED et c’est très bon.

Pneumatiques.
J’apprécie les rayons tangentiels, très esthétiques, plus solides et mieux adapté au tout chemin.
J’ai des Michelin Anakee Adventure. Ces pneus sont excellents. La tenue de route est vraiment bonne. Un seul reproche : ils sont bruyants sur un intervalle, disons entre 90 et 110 km/h.
Ils sont endurants, je ne l’ai ai pas encore changé à 10.000 km. Avec ce niveau d’usure, ils sont moins bruyant qu’au début.
A moins d’une nouveauté de nature à changer la donne, je reprends les mêmes lors d’un renouvellement à venir.

Les roues tubeless avec rayons tangentiels sont une amélioration venant avec le modèle 2021. Bénéfices : moins de poids sur les masses non suspendues et plus de choix pour les pneus.

Frein.
Je confirme le test : les freins sont très bons. Les doubles étriers Brembo fonctionnent bien. Le frein arrière est un peu léger, mais rien de rédhibitoire.
Utilisant un peu trop le frein arrière en ville, il a fallu changer la plaquette arrière à 10.000 km.

La boite de vitesse.
Que dire de pertinent ? La boite n’est pas des plus rapides, mais les vitesses passent ! L’embrayage est souple. Il y a presque toujours un bon gros “clac”. Je n’ai pas encore compris pourquoi cela est réputé être négatif. Inutile de se le cacher, cette moto a une vie propre : elle vibre, elle claque, etc.
Elle n’est pas tellement bruyante, la norme EURO 5 y est pour quelque chose. J’aime son bruit feutré et non agressif. Je n’ai jamais compris l’intérêt malsain pour les décibels de certains motards.
Mieux que bruyante, elle est vivante.

Au feu, j’observe que je reste souvent débrayé en première.
Pour le stationnement, je laisse toujours une vitesse.

Anecdotique. Pendant les premiers mois, une odeur désagréable, caractéristique d’embrayage, se dégageait parfois au démarrage après un feu par exemple ou bien dans une situation où l’on fait patiner l’embrayage, volontairement ou non. Cela s’atténue au fil du temps au point que j’aurais pu oublier de le mentionner ici.

Moteur et transmission.
Tout fonctionne bien et il n’y a pas grand chose à ajouter à ce constat. Le moteur est bien vivant, puissant avec un bon couple. Certains peuvent craindre de manquer de puissance avec 850 cm3. Je ne sais pas quoi leur dire, pour moi, c’est bien assez dans toutes les situations que j’ai pu croiser, mais cette appréciation est personnelle.
Le cardan est excellent. Comme évoqué dans le test, il sait se faire discret et transmet immédiatement l’énergie du moteur à la roue, en fonction de l’embrayage, bien entendu. Il n’y a aucune latence. Pas d’entretien régulier, rien que le motard ne doivent faire. C’est donc bien une efficacité dans la discrétion qui caractérise ce cardan.
Un dernier mot sur le cardan, la V85 est la seule moto du marché a disposer d’un cardan avec cette cylindrée de 850 cm3, dite “moyenne”.

Les vibrations du moteur ne sont pas envahissantes une fois en route. A l’arrêt, ce qui ressort, c’est une impression de vie, sans agression : la moto vibre, les vitesses claquent, on entends bien le bruit du moteur, mais sans excès. Il est préférable d’utiliser le klaxon plutôt qu’un sur-régime pour avertir d’un danger. Puisque nous l’évoquons, j’ajoute que ce klaxon est un peu faiblard. J’envisage de le remplacer par un double klaxon fixé aux crash bars.

Il faut bien évoquer l’huile dans le paragraphe sur le moteur. Je n’ai rien à dire à ce sujet. Je n’ai pas eu à compléter le niveau.

Une bonne “séquence d’arsouille” au cours d’une longue virée dans le sud, en plein cagnard, par plus de 40°, j’ai pu observer une perte de puissance. Des cliquetis sont apparus. Les limites du refroidissement par air. J’ai ralenti la cadence. J’ai souffert autant que le moteur avec mon blouson de cuir, mais la sécurité n’est pas négociable.

Un mot sur le ressenti. Ce moteur est-il fade ?
Non, je ne trouve pas. Le mode road est un mode un peu étouffant, limitant. Dans ce mode, le moteur est bien sage. Cela peut avoir son utilité, mais c’est un peu aseptisé, un peu trop à mon goût. Le mode sport, lui, est plein de peps, vivant, plus contrasté, plus intéressant sans être inquiétant. Le traction control veille. L’esprit n’est pas à la brutalité.
Tout dans cette moto est civilisé sans être mièvre.

Il est judicieux d’attendre que le moteur soit bien chaud pour monter dans les tours. C’est un aphorisme classique et universel, mais cela me semble très présent sur cette moto. Quand l’ensemble mécanique est bien chaud, en mode sport, ce moteur est un plaisir. Il procure des accelerations bien franches sur l’ensemble du compte-tour. Le fait que le moteur soit chaud ouvre le haut du compte tour. A froid, on a pas envie d’aller dans les tours, le moteur vous le fait sentir. Le point positif, est que le couple important est disponible immédiatement, bas dans les tours. Au jour le jour, cela compte sur de petits trajets où le moteur n’a pas le temps de bien chauffer.

La norme EURO 5.
Plutôt décriée car on observe une baisse de performance des modèles 2021 EURO 5, j’apprécie cette norme qui pollue moins.
Au niveau des chiffres, on perd quelques chevaux, 4 je crois, et on gagne un peu de couple. Honnêtement, je ne sais pas comment cela peut être perceptible en terme de ressenti. C’est tout à fait minime.
Moins de bruit, moins de pollution, je plébiscite ces améliorations.

Cette moto est Crit’Air 1.

Faire le plein.
Voilà un petit défaut structurel.
Faire le plein reste un moment de haute concentration. Il m’arrive encore, malgré l’habitude, de faire déborder le précieux liquide.
On ne peut pas maintenir bien longtemps un débit important. La pompe s’arrête rapidement dans un claquement caractéristique.
Il faut alors prendre son mal en patience et accepter de remplir le réservoir avec le pistolet non enfoncé et avec un débit de misère. Vers la fin, il faut accepter plusieurs séquence où il faut attendre que le niveau ait suffisamment diminué pour reprendre un tout petit filet d’essence. On croit à plusieurs reprise que le plein est fait, mais non, le niveau descend doucement et ne semble pas se stabiliser : assez pour redémarrer une séquence.

Dans le même esprit, la jauge, bien que fiable, est bien peu logique. Heureusement, son comportement est toujours le même. La première barrette de la jauge disparaît bien vite après quelques dizaine de kilomètre. Quant à la dernière barrette, je ne crois pas l’avoir déjà vu absente de l’affichage. Un drame en trois actes se joue donc toujours entre ces deux barrettes opposées. Premier acte, très court : le plein est fait. Deuxième acte assez long : il en reste. Troisième acte qui peut durer très longtemps : il faut faire le plein. Le voyant de la jauge a même le toupet de s’allumer alors qu’il reste encore énormément d’autonomie.
Avec 23 litres de capacité de réservoir, je ne pense pas avoir déjà pu mettre 20 litres. En moyenne, je fais le plein en ajoutant entre 15 ou17 litres.

Les modes de conduites.
Ces modes sont-ils utiles ? Oui !
Dès que la route est glissante, je passe en mode rain. Le mode que je préfère est le mode sport. J’aime le répondant de la moto dans ce mode.
Le reste est moins utile pour moi au quotidien. Le mode tout chemin … pour le tout chemin. Quant au mode road et custom, je les utilise peu.

Ce que cette moto n’est pas.
Un mot pour évoquer ce que vous ne trouverez pas avec cette moto : une bête de concours.
Vitesse max, le 0 à 100 km/h, l’accélération max, le nombre de chevaux, le couple, le poids, la consommation, cross, route, autoroute, etc. Pour chacune de ces caractéristiques, vous trouverez une moto qui à un meilleure score.
En revanche, la V85 se trouve partout en tête de classement, vous ne trouverez pas tellement d’autres modèles qui soient aussi homogène.

Conclusion

Cette moto est un très bon choix pour moi. Sa polyvalence la rend agréable au quotidien tout comme dans les balades et dans toutes les situations. Je l’ai expérimenté sous des froids polaires, des chaleurs caniculaires, des pluies torrentielles. Elle reste toujours agréable et rassurante.

Les partis pris de conception de cette moto sont une réussite : cardan, bi-cylindre refroidis par air et huile, répartition des masses, fourche, freins, tenue de route, éclairage, roues à rayons tangentiels, etc.

La fabrication est bonne, solide, fiable et avec une finition qui est toujours soulignée par les différents tests.

Autoroutes impeccables, routes bien entretenues ou défoncées, chemin ou sentier improbable, cette moto m’a amené partout sans broncher. C’est moi qui ai pu avoir du mal à la suivre.

Au niveau écologique, nous avons le meilleur possible du thermique : Crit’Air 1, EURO 5.

Au niveau économique, cette moto est construite en Italie. D’après quelques recherches, il n’y aurait que la fourche qui ne serait pas fabriquée en Italie, elle n’y serait qu’assemblée.

Le prix était bien placé (il n’est plus aussi bien placé en 2024)

Après plus de 10.000 km, cette moto est conforme au test effectué en 2021.
C’est une bonne moto et je la recommande pour ce qu’elle est : une moto qui invite au voyage, puissante, discrète, polyvalente, aucune route ne l’arrête. Sa belle apparence classique cache une conception moderne.

Bonus

1 - Cette moto est-elle vraiment fiable ?
Réponse argumentée : oui !
Je vous propose cette vidéo dont les chiffres sont éloquents.
Il s’agit de 2 modèles V85 TT Travel : 2020 et 2021 (le même que le mien).

44.000 km, dont 17.000 km de road trip en Amérique du Sud- Argentine Brésil avec 9.000 km en duo et 1.500 km de pistes.
Jusqu’à 400 Kg chargé en duo !
Passage d’un col à 4000 m puis sur l’altiplano à la meme altitude.

J’ai beaucoup aimé cette vidéo de synthèse de leur aventure, c’est édifiant. Il y a bien eu quelques soucis, mais rien de bloquant.

Cette V85 TT est vraiment fiable, y compris dans des conditions peu communes sur des distances conséquentes.

2 - Est-il possible de faire du cross avec ?
Réponse en image : oui, avec un bon pilote !

Addendum à 14.000 km.

Voici un complément avec 4000 km de plus : aucun problème à signaler.

Pédale de frein arrière
Après avoir essayé l’Aprilia Tuareg 660, j’avais beaucoup apprécié la pédale de frein arrière. J’en suis venu à regretter cette pédale et à pester contre le petit cylindre caoutchouteux faisant office de pédale de frein arrière sur la V85.
J’ai donc opté pour ceci.

Verdict : trop cher pour ce que c’est, le ressenti est toutefois effectivement amélioré. Cet un achat déraisonnable pour un résultat léger, mais positif.

Obturateur de puits de fourche
Du vent s’engouffre le long de la fourche, dans les puits de fourche. Il en résulte des turbulences ennuyeuses sur les long trajets.

Moto Boxer propose une solution de qualité à ce problème avec des obturateurs de puits de fourche.

Ces caches métalliques bloquent le vent et suppriment totalement ces turbulences désagréables causées par le vent qui s’engouffre le long des tubes de la fourche.
Le montage est particulièrement simple.

Verdict : je recommande cet ajout.

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