Acceptabilité sociale et environnement

Jean Battah
2 min readOct 25, 2023

L’adhésion de toutes les parties prenantes est essentielle pour qu’un projet soit socialement acceptable et responsable. Selon Jean Battah, le facteur environnemental est désormais un pilier incontournable dans l’acceptabilité sociale d’un projet par la communauté, au même titre que les facteurs ESG (environnement, social et gouvernance).

Un projet n’est plus dirigé par une simple logique comptable : il prend aussi en compte les facteurs environnementaux et sociaux. Par sa nature même, l’investissement responsable prend sa pleine signification en appliquant le principe d’acceptabilité sociale dans sa vision du patrimoine bâti.

Dorénavant, un projet ne s’impose plus de force ou sans consultation préalable dans un habitat naturel ou au sein d’une collectivité : il est élaboré en collaboration avec elle. La société doit effectivement être prise en compte dans ses nuances et ses particularités, son historique et ses enjeux, ainsi que ses préoccupations et ses besoins. Il s’agit d’un processus qui permet d’évaluer la faisabilité d’un projet et dont la finalité recherchée est l’approbation majoritaire d’un projet et qui accompagne toutes ses phases de réalisation, et ce, avant, pendant et après la réalisation d’un projet

La démarche d’acceptabilité sociale

La démarche doit être enclenchée en amont du projet, le plus rapidement possible. Le dialogue doit être engagé dès que possible, car un projet, même bien planifié, peut comporter des écueils susceptibles de le faire avorter.

Une étude préalable de la communauté visant à développer une bonne compréhension du milieu et du contexte d’accueil du projet est fondamentale. Selon Selon Jean Battah, Il est important de se demander qui sont parties prenantes? Quelles sont ses caractéristiques sociogéographiques et socioéconomiques ? Le projet s’implante-t-il dans un milieu où la population dépend des ressources naturelles qui s’y trouvent ? Y a-t-il, au sein de la communauté, un biais en faveur de la main-d’oeuvre locale? Quel est l’historique des projets similaires précédents ? La consultation auprès des membres de la communauté bonifie cette recherche préalable.

Une meilleure compréhension initiale du milieu d’accueil permet ainsi de présenter un canevas du projet déjà plus en phase avec le milieu dans lequel il s’inscrira à l’étape suivante, soit celle de l’information, de l’évaluation et de la consultation. Cette phase permet quant à elle de bonifier ou de modifier le projet. Des négociations peuvent intervenir à ce stade. L’intégration d’éléments observés par les parties prenantes peut d’ailleurs encourager leur adhésion au projet.

Deux grandes règles régissent une démarche d’acceptabilité sociale. À toutes les étapes de conception, le dialogue doit être maintenu. Celui-ci doit débuter le plus tôt possible et l’information, pour sa part, doit être communiquée en tout temps. Transparente, elle ne se limite pas qu’à une simple transmission, mais se traduit par un échange. D’après Jean Battah, un processus qui est mené jusqu’au bout permet donc de maintenir le contact avec la communauté, et ce, au-delà d’une clôture de chantier.

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Jean Battah
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Jean Battah est un professionnel chevronné avec une carrière de plus de 30 ans en conseil stratégique, communication et affaires publiques.