Mes premiers pas à la Cité du Vin.

Julien Vitalis
4 min readOct 10, 2016

Lors d’un après-midi dominical, je fonce sur un site d’avis touristique où le mot clé de ma recherche sera simplement “Bordeaux”. Cela fait un an que je suis arrivée ici afin de poursuivre mes études, et assoiffée de nouvelles découvertes, je souhaite connaître un peu mieux la ville où je réside. Le site TripAdvisor me propose quelques lieux inévitables : l’Église Saint Michel, la Place de la Bourse et son Miroir d’eau, le Grand Théâtre,… mais un nouvel édifice m’interpelle, la Cité du Vin. Jusqu’à maintenant, je savais que l’on pouvait déguster de nombreux vins régionaux aux Epicuriales ; événement annuel qui se déroule sur les allées de Tourny vers la fin du mois de mai. Or, il paraît qu’à la Cité du Vin, nous pouvons découvrir des vins du monde entier !

En survolant les avis du site, je retiens quelques titres accrocheurs du style « tour du monde des vignobles », « voyage culturel », « restaurant avec vue panoramique », ou encore « des ateliers ludiques et interactifs pour tous ».

Les commentaires sont très motivants, mais qu’en est-il du prix ? Vingt euros l’entrée, ah non pardon, seize euros pour les tarifs réduits. C’est plutôt onéreux pour une pauvre étudiante comme moi.

J’accède plus tard au site de l’office du tourisme de Bordeaux et un chiffre attire mon attention « 450 000 visiteurs attendus chaque année ». Le musée, la dégustation en haut du belvédère et les différentes activités proposées justifient-t-ils le prix de la visite ?

J’enfile une veste et des chaussures et me dirige vers la ligne de tramway la plus proche en direction de l’arrêt “La Cité du Vin” sur les quais de Bacalan. Vingt minutes plus tard, je me trouve enfin sur les lieux, face à une architecture singulière et dynamique qui me laisse sans voix.

En m’approchant vers l’entrée, j’aborde un jeune couple d’anglais avec un bébé. Ils viennent tout juste de finir la visite. Ils m’apprennent que la cave à vins comporte plus de 14 000 bouteilles dont 200 références françaises, et 600 vins de 80 pays du monde. Elle ajoute que la visite est très intéressante, malgré sa durée (il faut compter deux heures minimum), ce qui est trop long pour un bébé. Elle termine en évoquant le caractère familial de ce lieu, où de nombreuses activités ludiques sont organisées pour les enfants. Il faut également savoir que la Cité du Vin est très bien desservie puisqu’elle possède un arrêt de tramway qui lui est spécialement dédiée.

J’avance un peu dans l’entrée de la Cité, une dame du personnel m’interpelle : « Bonjour Madame, désirez-vous un renseignement ? », je lui répond : « Oui, je souhaiterai quelques renseignements supplémentaires sur le déroulement de la visite s’il vous plaît », « Le parcours permanent est composé de dix-neuf étapes traduit dans huit langues. Il est plus ou moins divisé en trois : il y a le parcours historique, le parcours olfactif et le parcours ludique. De plus, au huitième étage, à trente-cinq mètres du sol, vous trouverez le belvédère, où un verre de vin est offert pour les plus grands et du jus de raisin pour les enfants » précise l’employée.

Un peu plus loin au rez de chaussée, je m’avance vers un groupe de jeunes de mon âge et leur demande ce qu’ils ont pensé de la visite. Première réponse : « c’est cher, mais ça vaut le détour ». Un autre membre du groupe annonce, d’un air confus : « il y a des ateliers payants en plus du parcours permanent, comme si la visite n’était pas assez chère comme ça… » son amie le coupe : « Je suis d’accord, mais la Cité du Vin est un endroit moderne, qui abrite énormément de contenu, que l’on soit petit ou grand amateur de vin, chacun y trouve son compte. C’est un environnement dans lequel les nouvelles technologies sont à l’honneur ». Je note l’aspect innovateur de la Cité et remarque sur une affiche dans l’entrée l’utilisation de technologies numériques et interactives (images 3D, décors, diffusion d’odeurs…), ainsi que l’intervention d’un médiateur novateur : le compagnon de voyage, tout au long de la visite.

Je m’éloigne du groupe et tend l’oreille sur la conversation d’un jeune couple, j’apprends que des expositions temporaires, des événements et spectacles se dérouleront tout au long de l’année. Ce lieu a l’air d’avoir de multiples facettes, je suis presque conquise. Enfin, j’arrive au niveau des guichets pour accéder à la visite intégrale de la Cité.

Un dilemme s’annonce : j’y vais ou je n’y vais pas ?

Rédaction : Clotilde Pelletier

Infographie : Chiara Chaubénit/Maëlle Denninger

--

--